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sebastian

  • Juliette Armanet franchit le mur du son

    Il y a plusieurs points communs entre Juliette Armanet et Clara Luciani : de la même génération (entre vingt et trente ans), les deux chanteuses françaises ont connu le même succès critique et public pour leur premier album (en 2017 avec Petite amie pour la première et l’année suivante avec Sainte-Victoire pour la seconde), toutes deux signent pour le label Romance et voilà qu’à quelques mois d’intervalles, elles proposent leur deuxième album – Cœur pour Clara Luciani et Brûler le feu, sorti  fin 2021 – aux couleurs du disco… et de l’amour.

    Voilà qui prouve au moins que ce mouvement musical s’étalant entre le milieu des années 70 et le début des années 80 marque un retour en force. Et l’amour dans tout ça ? Et bien, disons que le fait que la rythmique du disco est celle se rapprochant le plus des battements du cœur n’est pas anodin.

    "Le dernier jour du disco" est le titre phare de l’album de Juliette Armanet, devenu déjà un tube, rythmé, dense et sensuel, chanté par une interprète qui est passée du statut d’espoir de Petite Amie à celle de diva du disco ("Tu me play", « Boum boum baby").

    La chanteuse s’affirme comme l’une des plus belles voix de la chanson française, parvenant à pousser dans les aigus comme peu d’artistes peuvent le faire. Que l’on écoute pour s’en faire une idée "J’te le donne", "HB2U", "L’Épine" ou "Sauver ma vie".

    Et l’amour dans tout ça ?

    En vérité, limiter Brûler le feu à un revival du disco serait inélégant, injuste et restrictif. Car Juliette Armanet s’impose d’abord et avant tout comme une artiste mettant l’amour au cœur de ce deuxième opus ("Qu’importe"), certes toujours dans un style seventies. À tout point de vue, Juliette Armanet met le feu, comme elle semble le dire à l’auditeur : "J’ai mis le feu dans ta tête", "Tu me play").

    Toujours étincelante, la chanteuse remet de la même manière au goût du jour un style jusque là désuet : les slows irrésistibles ("J’te le donne", "L’Épine", "HB2U"). Il y a aussi ces ballades où Armanet n’est jamais meilleure que lorsqu’elle parle d’amour, toujours ("Imaginer l’amour", "Je ne pense qu’à ça") : amour pur, indispensable, sensuel ("Le dernier jour du disco", "Je ne pense qu’à ça"), simple et sans fioriture ("Boum boum baby"), celui qui donne "le rouge aux joues", qui blesse ("L’Épine"), qui frustre ("J’te donne") ou qui abîme ("Sauver ma vie"). Juliette Armanet suit la voie de Véronique Samson, dont l’ADN est plus présent que jamais dans "Vertigo", le duo de Juliette Armanet avec SebastiAn.  

    Résolument moderne et contemporain, Brûler le feu surfe sur une forme de nostalgie, y compris dans la production lorgnant du côté de Phil Spector, avec ces murs de son incroyable que l’on retrouve dans l’un des morceaux les plus impressionnants de l’album, "Sauver ma vie" : "Tonnerre, tout s'éclaire comme un coup de génie / Je ne sais pas comment faire, mais je dois sauver ma vie / L'un de nous devait être de trop / Le soleil n'ira pas plus haut, c'est ainsi."

    Juliette Armanet, Brûler le feu, Romance Musique, 2021
    https://www.facebook.com/JulietteArmanet
    @juliettearmanet

    Voir aussi : "On ne meurt pas d’amour"

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  • Charlotte for ever

    charlotte gainsbourg,days off,rest,philharmonie,serge gainsbourg,gainsbourg,miles kane,sebastianCharlotte Gainsbourg était à la Philharmonie le mardi 9 juillet à l’occasion des Days Off. Un moment rare pour une artiste à la réserve légendaire.

    On oublie aussi trop souvent que Charlotte Gainsbourg est une figure à part dans la musique, choisissant un chemin entre la pop-rock, la chanson et l’électro. Une synthèse souvent très audacieuse – mais il est vrai que la fille de Serge Gainsbourg sait de qui tenir en la matière.

    Après un set rock énergique de Miles Kane, gâché cependant par une sono peu avare en basses, Charlotte Gainsbourg arrivait sur scène, plus attendue que jamais. En tee-shirt blanc et jeans comme ses musiciens, la chanteuse est restée dans l’ombre – ou plutôt sous la lumière de dix quadrilatères futuristes – pendant plusieurs titres, avant d’apparaître sur le devant de la scène, habillée à chaque fois de jeux de lumières d’une belle sophistication.

    Ce concert de Charlotte Gainsbourg, dans l'écrin tout en courbe et en douceur de la grande salle Pierrre Boulez, reprenait très largement les titres de son dernier album Rest produit en grande partie par SebastiAn : Lying With You, Ring‐a‐Ring o' Roses, I'm a Lie, Deadly Valentine, Les crocodiles, Les oxalis et le très émouvant Kate. Deux grands classiques, écrits par son père, ont marqué la soirée : un Charlotte for ever hypnotique et une version tout aussi mémorable de Lemon Incest qui clôturait le set. Malgré sa timidité légendaire, Charlotte Gainsbourg montrait à travers ce dernier rappel qu’elle n’a rien perdu de son audace, avec ce nouvel hommage à son père.

    Charlotte Gainsbourg, Rest, Because Music, 2017
    Charlotte Gainsbourg, Festival Days Off, Philharmonie
    mardi 9 juillet 2019

    http://www.charlottegainsbourg.com
    https://daysoff.fr/fr
    https://www.mileskane.com

    Voir aussi : "Il n'y a pas que la beat dans la vie"

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