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Albert : son musée Somme 1916, sa basilique néo-byzantine, ses cimetières militaires et son jardin public. Devrions-nous maintenant ajouter sa brasserie, le Hygge Café ?
Petite précision lexicale : qu’est-ce que le "hygge" ? Il s'agit d'un terme scandinave qui désigne une atmosphère de bien-être, intime et chaleureuse. Voilà qui nous met tout de suite dans l’ambiance.
Il faut être honnête : entrer dans une brasserie tient souvent de l’aventure, tant ce genre d’établissement recèle le meilleur et le pire, comme si revendiquer une forme de gastronomie traditionnelle pouvait justifier le mauvais goût en matière d’art-déco ou une atmosphère poussiéreuse, avec un service qui sent la naphtaline et des plats lourds comme des obus de la Grosse Bertha.
Une bonne partie de mes inquiétudes s’est effacée dès l’entrée de cet établissement situé en face de la basilique. C’est plutôt une ambiance de pub qui prévaut dans cette brasserie fréquentée d’Albert, et tenue par un Tourangeau dont le sens de l’accueil est exemplaire, et qui change pas mal de nombre de ses confrères et consœurs.
Exemplaire
Le décorum, soigné mais sans ostentation, rappelle que nous sommes dans une cité détruite pendant la première guerre mondiale : photographies anciennes, affiches et fac-similés de journaux d’époque sont omniprésents – en plus d’une petite bibliothèque pour les clients pas seulement attirés par les nourritures terrestres.
Si vous voulez rester dans l’ambiance british de cet établissement, vous opterez, comme beaucoup de clients venues de la Perfide Albion, pour le traditionnel fish and chips. Lors de ma découverte du Hygge, j’ai de mon côté craqué pour un steak tartare le plus simple qui soit, accompagné d’une Judas, une bière belge sublime et au solide tempérament : diable ! Si vous entrez dans cette brasserie inoubliable, ne ratez surtout pas son tiramisu à la légèreté incroyable.
Le Hygge Café, très couru paraît-il des touristes anglais, américains ou australiens (le centre John Monash n’est qu’à quelques encâblures), risque de ne pas être déserté d’ici la fin des commémorations du 11 novembre.
Le tournage de La Lutte des Classes se précise. Il aura lieu à Ingré (Loiret), les 1er, 2, 3 et 4 novembre à Ingré.
Parmi les rôles titres de ce court-métrage, citons Jennifer Dìas, Alicia Gonzalez, Flavie Kazmierczak et Sylvie Mouillat dans les rôles principaux.
La Lutte des Classes, un film de Alex Bongibault, sous la direction de Nora Méthivier, scénario de Bruno Chiron avec Jennifer Dìas, Alicia Gonzalez, Flavie Kazmierczak, Pierre Richekare, Mikael Buxton, Aurélie Serrano, Mejgan Bayani, Sam Sam, Sylvie Mouillat et Nicolas Lefebvre
Le café philosophique de Montargis se délocalise en novembre pour une séance spéciale au cinéma Le Vox de Château-Renard. Cette soirée spéciale aura lieu le vendredi 2 novembre à 20H30, après la diffusion du film Libre de Michel Toesca.
"Obéir ou désobéir ?" Les animatrices et animateurs du café philosophique de Montargis proposeront un débat autour de la notion de liberté, de l’engagement et la désobéissance. Nous aspirons tous à vivre dans une société paisible, dans laquelle les lois entendent maintenir cette concorde. Mais que se passe-t-il lorsque ces lois me semblent "injustes" ? Peut-on considérer que c'est une raison suffisante pour ne pas lui obéir ? Comment vivre sa citoyenneté dans une société conflictuelle ? Quels principes peuvent nous conduire à la désobéissance ?
Ce seront autant de questions qui seront débattues au Vox, le vendredi 2 novembre 2018, à partir de 20H30.
2018 aura été marqué par de grandes légendes de la chanson française : il y a eu la découverte il y a un an de Lily Passion de Barbara dans sa version studio inédite, le décès de Charles Aznavour il y a deux semaines et, il y a quelques jours, la célébration des quarante ans de la mort de Jacques Brel. Mais il fait aussi compter sur Léo Ferré, dans l’actualité en ce moment avec la sortie de plusieurs reprises par Cali.
Sur la pochette de l’album, celui-ci pose avec un chimpanzé, l’alter-ego de Pépée, le célèbre singe de Ferré disparu en 1968 et qui inspira un titre éponyme – mais qui n’est singulièrement pas présent dans cette série d’adaptations.
C’est extra, Vingt ans, Ni dieu ni maître, Les anarchistes, Joli môme ou Avec le temps font partie des classiques que reprend Cali, dans un souci de dépoussiérer, de moderniser, voire de révolutionner des chansons de Ferré : c’est "une sorte de laboratoire musical" comme il le dit lui-même. Pour l’occasion, il s’est entouré de Steve Nieve au piano et de François Pioggio à la guitare.
Cali se met au service des textes de Ferré avec le souci de proposer des arrangements parfois désarçonnants mais souvent très convaincants. Le choix de l’acoustique et de la simplicité guident un chanteur qui entend mettre en valeur, plutôt que d’étouffer, les textes de Ferré, que ce soit ceux de La Mélancolie ou de Paris je ne t’aime plus.
Dans C’est extra, l’orchestration minimaliste est soutenue par des explosions de lumières et des averses de pianos, permettent de voir sous un autre jour un standard archiconnu.
Cali s’approprie si bien les œuvres de son aîné que l’on penserait que certains titres, à l’exemple d’Ils ont voté, ont été écrits pour lui en 2018 : "A porter ma vie sur mon dos / J'ai déjà mis cinquante berges / Sans être un saint ni un salaud / Je ne vaux pas le moindre cierge /Marie maman voilà ton fils / Qu'on crucifie sur des affiches / Un doigt de scotch et un gin fizz /Et tout le reste je m'en fiche / Ils ont voté... et puis, après ?"
Pour ce chef d’œuvre qu'est Les étrangers, Cali en fait une adaptation sèche, rythmée et presque ludique. On pourra préférer la version originale mais on n’enlèvera pas la prise de risques de l’interprète. Autre prise de risques : celle avec Vingt ans, cet impertinent, tendre et cruel hymne à la jeunesse : "Pour tout bagage on a vingt ans / On a des réserves de printemps / Qu'on jetterait comme des miettes de pain / A des oiseaux sur le chemin." Là, Cali choisit opportunément la modernité et l’électro. Pour Ni dieu ni maître, c’est le rock qui est préféré dans cette chanson sur l’anarchie et qui renvoie à cet autre titre emblématique, Les Anarchistes, aussi sombre et mélancolique que la version de Ferré pouvait être combative et engagée : "La plupart fils de rien ou bien fils de si peu / Qu'on ne les voit jamais que lorsqu'on a peur d'eux / Les anarchistes / Ils sont morts cent dix fois / Pour que dalle et pourquoi ?"
Les guitares fument sur un rythme espagnol étouffant
Outre le joyeux et mutin Joli Môme, un titre qui avait été écrit au départ pour Annie Butor, la belle-fille de Ferré, Cali propose une interprétation de La mémoire et la mer assez proche, dans les gènes, à l’original studio, mais avec une facture lo-fi et des percussions sombres qui lui confèrent une indéniable puissance nostalgique et une singulière patine du temps : "Je me souviens des soirs là-bas / Et des sprints gagnés sur l'écume / Cette bave des chevaux ras / Au ras des rocs qui se consument / Ô l'ange des plaisirs perdus / Ô rumeurs d'une autre habitude / Mes désirs dès lors ne sont plus / Qu'un chagrin de ma solitude."
Impossible de ne pas parler de l’un des classiques le plus célèbres de Ferré. Avec le Temps renaît grâce un enregistrement audacieux par l’utilisation d’une guitare nue et un admirable jeu d’échos. L’auditeur peut féliciter Cali pour son interprétation sans fioriture, lui permettant de laisser les mots du poète dominer le sujet : "Avec le temps, va, tout s'en va et l'on se sent blanchi / Comme un cheval fourbu et l'on se sent glacé / Dans un lit de hasard et l'on se sent tout seul / Peut-être, mais peinard / Et l'on se sent floué par les années perdues."
Cali, le "métamec", pour reprendre le titre de l’album posthume de 2000, se fait carrément aventurier pour Le flamenco de Paris qui devient, grâce à lui, une authentique création musicale. Les guitares fument sur un rythme espagnol étouffant, faisant de ce flamenco un vrai chant de mort.
On s’arrêtera aussi longtemps et plusieurs fois sur ce joyau qu’est Thank You Satan : lumineux, majestueux et d’une belle épaisseur instrumentale et rythmique. Les mots de Ferré renaissent avec lyrisme dans une chanson qui n’est pas forcément la plus connue dans la discographie de Ferré : "Pour la solitude des rois / Le rire des têtes de morts / Le moyen de tourner la loi / Et qu'on ne me fasse point taire / Et que je chante pour ton bien / Dans ce monde où les muselières / Ne sont pas faites pour les chiens."
L’album se termine avec un titre rare de Ferré, L'amour est dans l'escalier. Ce poème de Léo Ferré, mis en musique par Steve Nieve et François Poggio, est interprété par le Mathieu Ferré, son fils, au timbre de voix si familier. Cali semble quitter cet album d’adaptations réussies sur la pointe des pieds, en laissant le dernier mot à Léo Ferré lui-même. Il aurait eu 102 ans cette année, déjà.
Cali chante Léo Ferré, BMG, sorti le 5 octobre 2018 En concert à Paris, le 16 novembre 2018 au Théâtre Dejazet https://www.calimusic.fr
Le décor du restaurant de La Plaisance n’a évidemment pas été choisi par hasard. Pour un établissement situé sur le port, quai de la Vicomté, quoi de mieux qu’un intérieur vous immergeant à l’intérieur d’un bateau ? Lambris blancs, parquet impeccable ou hublots aux murs : parfait pour se trouver propulsé dans un transatlantique, avec vue imprenable sur la côte normande.
Côté cuisine, c’est du côté de la mer vers laquelle ira la préférence du client. Pourquoi pas des moules à la crème – normande, bien entendu ? Pour ce premier blabla gastronomique, j’ai choisi un filet de bar au beurre nantais – et tant pis si nous sommes loin de la Loire-Atlantique. Simple, délicat et imparable. Pour accompagner ce plat, le choix d’un Muscadet-sèvre-et-maine sur lie était de rigueur : un Domaine de l'Olivier. Déception : peu vif, et encore moins minéral, je suis resté sur ma soif. Quant au dessert, la tarte normande est un choix à ne pas discuter.
Je parlais de rester sur sa soif : impossible de ne pas parler de l’accueil d’un restaurant qui reste pourtant attrayant à plus d’un égard. Pour être clair, si vous êtes un habitué du Plaisance vous serez définitivement conquis par des serveuses particulièrement empressées. Pour les nouveaux, que vous soyez normands, parisiens, montargois ou bien anglais, et bien il faudra sans doute s’armer de patience ou faire preuve d’une certaine mansuétude, voire de certaines qualités sociables pour entrer en communication avec le personnel de la salle.
Les plus gourmets oublieront ce défaut du Plaisance – qui peut être largement surmonté, n’en doutons pas.
La Plaisance Quai de la Vicomté, 76400 Fécamp Tél. 02 35 29 38 14
Après les livres, la musique, les expositions ou le cinéma, Bla Bla Blog va également bientôt proposer de nouveaux blablas cette fois sur la gastronomie : restaurants, vins et bonnes tables.
Très bientôt, le premier trip gastronomique de Bla Bla Blog vous amènera à Fécamp.
Il y a deux ans, Montargis connaissait l’une des plus importantes crues de son histoire, des crues qui allaient frapper également la Seine et en particulier Paris.
Pour marquer cet événement, l’association locale ATR (association pour la réinsertion des personnes en situation précaire) a eu l’idée d’éditer un livre présentant un recueil de photos, et notamment des photos aériennes prises par Éric Gauchy.
Des clichés spectaculaires au service d’un livre peu ordinaire.
Le Gâtinais sous l’eau (crue mai-juin 2016) ATR, Pannes, 270B rue de la Bézonde , 45700 Pannes