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rap - Page 2

  • Qu’est-ce que Carole Pelé a à nous raconter ?

    Avant la sortie à l’automne prochain de son premier EP, Carole Pelé commence à déployer son univers musical et artistique résolument urbain.

    Le rap de Carole Pelé est vif, rude et à nu. Elle s’y livre avec sincérité mais sans cette affectation que l’on retrouve parfois trop souvent dans le milieu hip hop.

    Dans son titre R à Raconter, elle s’exprime – non sans un certain paradoxe – sur la difficulté de se livrer musicalement et de sortir de la page blanche et de créations qui ne seraient pas vaines : "J’ai pas de refrain / J’ai rien à vous raconter" chante-t-elle sur un rythme syncopé où les larmes rageuses ne sont jamais loin.

    Carole Pelé est une combattante "compulsive" du mal-être, comme elle le prouve dans Nuit blanche, qui est un monologue contre ces nuits alcoolisées, vaines et dérisoires armes contre la désinhibition et la déprime. La réponse de la chanteuse est cinglante : "Je laisserai cette noire douleur m’atteindre / Maintenant c’est fini !" Combative encore dans Faut que j’te parle, qui est, sous forme de confession intime, une explication franche et tranchante après une rupture douloureuse. 

    L’ancienne étudiante aux beaux-arts ne pouvait pas ne pas faire de sa musique un "art total", mêlant musique, vidéo, stylisme, performance et art plastique (Faut qu'j'te parle). Pour mieux connaître cette rappeuse à découvrir (elle a quand même été programmée en 2019 au Jump ! Guro Festival 2019 en Corée du Sud !), le passage par Soundcloud et son témoignage pour Crealiance est quasi obligatoire !

    À noter que le 5 septembre, prochain, Carole Pelé jouera au festival Essonne en scène par les Francofolies en première partie de Roméo Elvis et Aloïse Sauvage. Et elle dégainera son six titres dans la foulée, à l'automne.

    Carole Pelé, Carole Pelé, EP, 2020
    https://www.facebook.com/carolepelemusique

    Voir aussi : "Eskimo, entre France, Scandinavie et Japon"

    © Alice Mouchard

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  • Dans le game avec Barange

    Je voudrais commencer cette chronique par un détail qui vient de me sauter aux yeux : la pochette de 24, l’EP de Barange. Le chanteur, en sweat jaune – tout ce qu’il y a de plus urbain –, est photographié sur un fond blanc. Pas tout à fait blanc cependant, car l’artiste a choisi d’intégrer à l’extrême droite une coulure de paysage que l’on dirait méditerranéen. Cela pourrait être un détail d’un cliché de Montpellier, sa ville d’origine.

    Ce détail visuel n’est pas si anodin que cela : avec 24 (24, comme son âge ?), Barange entend proposer un opus tout ce qu’il y a de plus urbain, sans pour autant tourner le dos au pays qui l’a vu grandir. Ce Parisien d’adoption, ayant toujours baigné dans le hip-hop, a travaillé tour à tour avec Jeff Panacloc (pour la musique de son spectacle "Jeff Panacloc perd le contrôle"), JokaFace du groupe TheCity ou du DJ Little -A-, qui a participé d’ailleurs au "game" de son album.

    Le son urbain que propose Barange est un vrai hymne à la vie et à la réconciliation : arrêter de faire de nos vies des courses perpétuelles (J’ai couru), se hâter de jouer et de s’amuser "avant qu’ils nous coupent le réseau" (Le game), aimer ("C’est pas complique", De l’amour) mais aussi chanter pour ses proches, ses parents et sa famille (Maman).

    Dans ce dernier titre, ce fan d’Oxmo Puccino, de Youssoupha ou de Gorillaz démontre qu’il n’oublie rien de ses origines et propose un touchant titre commençant par ces mots : "Chaque été je descend dans le sud faire un bisou aux parents." Nostalgique et mélancolique ? Sans doute un peu, oui, tant il est visible que le jeune adulte biberonné au hip hop se revoit enfant à la recherche du temps perdu ("J'aimerais tant revenir").

    Barange reste cependant ce musicien hyper doué capable de surprendre et d’électriser l’auditeur, avec notamment le titre Canterbury : de l’électro rap au rythme enlevé et construit avec élégance et précision.

    Barange, 24, OVNI Production, 2020
    Page Facebook de Barange
    @vbarange

    Voir aussi : "Sônge d’une nuit d’électro"

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  • Plus loin, plus vite, plus haut

    Revoilà Tropical Mannshaft, pour le troisième volet – pardon : troisième chapitre – de son projet musical. Derrière ce nom au doux parfum d’électro allemand se cache Florian von Künssberg, à la manœuvre et armé d’une belle ambition.

    Le Chapter 3 de Tropical Mannshaft, son nouvel opus après le bien nommé To Be Continued…, est une électro qui entend aller "plus loin plus vite plus haut" comme ne le chante le musicien dans son Intro.

    Car avec cette suite des aventures de Florian von Künssberg, nous voilà dans un condensé de sons lorgnant aussi bien du côté de Krafterwerk que de MLGMT, Metronomy… voire Pierre Henry.

    Conceptuel oui, mais aussi pop et dansant , comme le prouve What A Night, avec ces vagues de synthétiseurs et de boîtes à rythme et aux gimmick eighties irrésistibles. Avec Out Of Time, on célèbre une noce sexy entre le hip hop et l’électro, grâce au featuring du rappeur britannique Jamie Broad. À noter que le clip a été réalisée et aussi dessiné par Christophe Perray.

    Dans Ashes To Ashes Dust To Dust, l’auditeur verra un bel hommage à David Bowie dans un titre pop d’une élégance toute anglaise.

    Et si l’on devait trouver d’un seul terme ce troisième volet de Tropical Mannshaft, ce serait très certainement celui de créativité, qui explose avec Fly Me Away, un morceau électro à la fois concrète et astral. Un vrai voyage intersidérale qui promet un futur chapitre prometteur.

    Tropical Mannshaft, Chapter 3, EP, ZRP, 2020
    https://www.facebook.com/TropicalMannschaft

    Voir aussi : "Le bel été de Tropical Mannschaft"

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  • Fatbabs et ses potes

    Je vous parlais il y a quelques mois de Fatbabs et de sa bande de potes qui nous proposait son EP Holidays, réjouissant et, dirions-nous, estival. Le producteur et beatmaker enfonce le clou avec son album Music Is For Kids, tout aussi festif et créatif. Un opus rafraîchissant et ensoleillé pour nous, les gamins que nous sommes tous. Ça tombe bien : il fait beau et nous sommes enfermés chez nous. "Si j’avais le temps / Je ferais rien / Si j’avais le temps / Je le ferais bien / C’est jamais le moment" (A quoi tu penses ?). Cela ne vous parle pas ?

    Pour son nouvel opus, Fatbabs a su s’entourer, et même de bien s’entourer. Il propose des featurings à la pelle pour un album souriant :Naâman, Sizzla, Demi Portion, Soom T, Jahneration, Marcus Gad, Volodia, Kenyon, Naë, Françis, Scars, Mardjenal, Cheeko, D’Clik, Mood Supachild, Joey Larsé, Rachel Lacroix, Jazz P, MC Kaur, Floretha, Madeline et Adil Smaali. Vingt invités pour un premier album réellement ambitieux.

    Le résultat ? Une pop décomplexée matinée d’urbain (Life is Child, avec Madeline en featuring), d’électro (Inspiration, Celestial Dance avec Floretha et Joey Larsé), de rap (Like A Melody, avec Naâman et Mood Supachild ou Woman avec Jazz P., MC Kaur ou Demi Portion) et même de reggae (Close To Me avec Jahneration, Look Out avec Sizzla et Relate avec Marcus Gad.

    "Si j’avais le temps / Je ferais rien / Si j’avais le temps / Je le ferais bien"

    Oui, du reggae également. Il faut dire que depuis 2012, Fatbabs est le beatmaker fétiche de Naâman, figure emblématique du reggae français. Il produira d’ailleurs ses trois prochains albums, dont un en Jamaïque.

    On en saura jamais trop remercier Fatbabs pour ses titres merveilleux de rythme, de soleil, à l’exemple de Music Is For Kid, qui donne son nom à l'album, ou encore et surtout du fantastique morceau Sad Owl, avec Rachel Lacroix dont on découvre l’immense talent.

    On retrouve dans Music Is For Kids le titre Keep on Rollin avec Naâman et Demi Portion, qui était déjà présent dans le EP Holidays. Au sujet de ce mini-album, j’avais déjà souligné tout l’aspect festif du titre sautillant Lalala, présent également ici. Comme si Fatbabs avait rameuté pour l’occasion sa bande de potes, Naâman, Jahneration, Volodia, Kenyon, Mardjenal, Francis, Cheeko, D’click et Scars.

    Vrai album de fusion, Music Is For Kids est une ouverture généreuse au monde, à l’instar de Look Out avec Sizzla et Relate avec Marcus Gad : énergie, plaisir et passion. Fatbabs dit à sa manière que la musique est pour les grands enfants que nous sommes.

    Fatbabs, Music Is For Kids, Big Scoop Records, 2019
    https://www.facebook.com/fatbabsbigscooprecord
    https://www.instagram.com/fatbabs_beatz

    Voir aussi : "Fatbabs, Demi-Portion, Miscellaneous et compagnie"

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  • Fatbabs, Demi-Portion, Miscellaneous et compagnie

    Je vous entends déjà soupirer : l’été qui va sur sa fin, les vacances qui se terminent, la mer qui n’est certainement qu’un lointain souvenir… Pourquoi ne pas prolonger ces plaisirs avec Holidays, l’EP lumineux, souriant et urbain de cette saison ?

    Il nous vient de Fatbabs, musicien et producteur de rap et de reggae, en lice cette fois avec pas moins de quinze artistes et musiciens, parmi lesquels Johaz & Piff (Another Day), Miscellaneous, MC de Chill Bump (Good Lord), Jahneration, Volodia, Kenyon (Lalala), sans oublier Naâman et Demi Portion (Keep on Rollin).

    Holidays c’est du rap à la sauce funk et reggae (Another day avec Johazz & Piff), une proposition électrique et nerveuse mêlée à un son estival concocté avec amour sous le soleil de Sète.

    Il y a comme un air de fête dans ces titres urbains et volontairement festifs, à l’instar de l’enlevé et sautillant Lalala, comme concocté par une bande de potes.

    Avec Good Lord, Fatbabs se lance dans un flow plus acéré sentant bon les fins de fête et les sorties noctambules dans le sur de la France.

    Dans la foulée de Holidays, un nouvel album de Fatbabs est attendu pour l’automne prochain.

    Fatbabs, Holidays, Big Scoop Records, 2019
    En tournée au Canada à partir du 10 septembre 2019

    https://www.facebook.com/fatbabsbigscooprecord

    Voir aussi : "Sônge d’une nuit d’électro"

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  • Cali transforme l’essai

    Il y avait plusieurs Cali lors de son concert à la salle des fêtes de Montargis, la suite de sa tournée placée sous le signe de Léo Ferré. Son dernier album, Cali Chante Léo Ferré était sorti en octobre dernier. Il restait à l’auteur d’Elle m'a dit de venir sur scène proposer ses adaptations d’un poète qui aurait eu 102 ans cette année.

    Mais d’abord, comment rendre hommage et réinterpréter ces classiques que sont Avec Le Temps, Les Anarchistes ou C’est Extra ? La réponse de Cali a été cet opus électrique, moderne et engagé, une vraie réussite comme nous le disions sur Bla Bla Blog.

    Le passionné de rugby à quinze transformait l’essai sur scène. Avec une énergie et une chaleur incroyable, ce n’est pas un seul Cali qui se livre mais une dizaine, et autant d’adaptations de Léo Ferré.

    Ceux qui s’attendaient à des interprétations arides, désincarnées et austères en ont été pour leurs frais. Après un démarrage sombre et bouleversant avec ces deux standards que sont C’est Extra et L’Enfance, Cali montre un Léo Ferré revitalisé, débarrassé des oripeaux du poète classique étudié à l’école. C’était un Ferré tour à tour pop, folk, rap et même punk. Une quinzaine de Ferré et de Cali différents.

    Le chanteur parvient ainsi à faire se lever le public grâce à une Jolie Môme très pogo. Véritable showman, l’artiste a offert un concert de plus de deux heures. Deux heures avec un Léo Ferré plus d’actualité que jamais.

    Prochaines dates, le 5 décembre à Perpignan
    et le 6 décembre à Saint-Orens (Haute-Garonne)

    Cali, Cali chante Léo Ferré, BMG, 2018
    https://www.calimusic.fr
    https://laviecali.wordpress.com

    Voir aussi : "Cali, métamec"

    © Photo : Jimmy Phan, photographe live Cali

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  • Suprême NTM à l’affiche du 30e Festival Chorus

    Le Festival Chorus s’apprête à fêter ses 30 ans lors de sa prochaine édition, du 2 au 8 avril 2018. Les festivaliers vont être gâtés avec la venue, le dimanche 8 avril 2018, de Suprême NTM qui viendra clôturer la 30e édition du Festival Chorus à La Seine Musicale.

    Groupe emblématique de la scène hip hop française, le Suprême NTM a marqué les années 90 et est loin d’être oublié. Après leurs 3 concerts déjà complets en mars dernier à l’Accor Hôtel Arena, ce sera la dernière occasion de voir NTM sur scène avant l’été, et ce dans une salle de 6 000 places.

    Organisée par le Département des Hauts-de-Seine du 20 au 26 novembre 2017, la 29e édition du festival Chorus a été un franc succès avec plus de 14 000 festivaliers et plus de 70 concerts proposés du lundi au dimanche à La Défense et pour la première fois à La Seine Musicale. Bla Bla Blog en avait parlé récemment.

    14 000 festivaliers et plus de 70 concerts

    Son nouvel écrin à La Seine Musicale a été le théâtre d’un foisonnement de propositions artistiques fidèles à la ligne défendue par Chorus : des plateaux singuliers et audacieux ont mis en avant la diversité et le croisement des courants musicaux.

    Le public intergénérationnel, cher au festival, était au rendez-vous, et il a bénéficié d’un cadre spectaculaire. De la Grande Seine à l’Auditorium, en passant par la Grande Rue et les Studios, c’est l’ensemble de La Seine Musicale qui s’est métamorphosé par des ambiances sonores et visuelles innovantes.

    Le festival Chorus s’inscrit dans la vallée de la culture des Hauts-de-Seine : une politique culturelle en direction du plus grand nombre à travers une politique tarifaire attractive, la mise en place d’évènements, d’actions et de dispositifs pour tous les âges et tous les goûts, dont certains dédiés à la formation des spectateurs d’aujourd’hui et de demain et à l’accompagnement des talents émergents.

    www.laseinemusicale.com/fr
    "Chorus à La Défense et à La Seine Musicale"

  • Sônge d’une nuit d’électro

    Ça se passera à Penmarc’h dans le Finistère ce vendredi 20 octobre. Dans cette région du pays bigouden, plus habituée aux binious, bombardes et autres bagads, le Cap Caval accueillera la chanteuse d’électro Sônge.

    On avait découvert l’an dernier la jeune artiste aux Vieilles Charrues. La Quimperoise avait auparavant bourlingué plusieurs années en Europe du Nord – Belgique, Pays-Bas et Allemagne – avant de sortir son premier EP éponyme, fruit de rencontres et de découvertes musicales comme de son passage par le Conservatoire de Paris.

    Sônge c’est une électro mêlant pop, rap et Rn'B, à l’architecture impeccable et complexe (What Happened). La musicienne sait allier mélodies séduisantes et constructions rythmiques sophistiquées (Now). Sônge c’est aussi une voix venue d’ailleurs, dont les influences seraient à chercher du côté de Mia (Colorblind) ou de Björk (I Come From Pain).

    L’artiste devrait signer pour un futur album en 2018. Avant que Sônge ne crève définitivement l’écran, il ne reste plus aux chanceux traînant du côté de Penmarc’h cette semaine qu’à venir l’écouter en première partie du concert d’Isaac Delusion. Dans quelques années, vous pourrez dire : j’y étais.

    Sônge, en première partie du concert d’Isaac Delusion,
    salle Cap Caval, Penmarc'h, vendredi 20 octobre 2017 à 20h30

    Sônge, Sônge, EP, Parlophone, 2017
    http://www.songemusic.com