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Séries et TV - Page 12

  • Game of Thrones, saison 8 et fin, normalement

    Le 14 avril 2019 va être une date importante pour les fans de Game of Thrones, avec une huitième et dernière saison attendue autant que déjà regrettée. Daenerys Targaryen, Jon Snow, Arya Stark ou Tyrion Lannister seront de retour pour ce qui s’annonce être un feu d’artifice d’anthologie.

    Ironie du sort, cette actualité chaude de HBO aura lieu quelques semaines seulement après l'annonce du départ de Richard Plepler, son emblématique patron. Annoncé sur le départ le 1er mars dernier, en raison du rachat de la chaîne câblée par AT&T, l’homme d’affaire à l’origine de la révolution télé de HBO devrait lui aussi regarder de chez lui la série de fantasy qu’il a contribué à faire naître et à développer.

    De là à dire que la fin programmée de GOT après cette saison 8 pourrait être remise en cause par les nouveaux patrons de HBO, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons certainement pas.

    Game of Thrones, saison 8, 6 épisodes,
    série de fantasy américaine produite par HBO,
    avec Peter Dinklage, Nikolaj Coster-Waldau, Lena Headey,
    Emilia Clarke,Kit Harington,  Liam Cunningham,
    Sophie Turner et Maisie Williams, 2019,
    sur OCS à partir du 14 avril 2019

    Voir aussi : "C’est pas de la télé, c’est HBO"
    "Game of Thrones pour les nuls"

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  • Brigitte Bellac, toujours debout

    "On veut du cru, de la viande humaine, du sang, des larmes. On veut avoir vraiment mal, comme celui ou celle qui narre. Pareil" : ainsi commence Je -Nous (Éditions du bord du Lot), le récit de Brigitte Bellac, une figure oubliée du cinéma français. Le grand public l’a découverte à la fin des années 70 dans le film de Michel Lang, À nous les petites Anglaises.

    De cinéma, de théâtre et de télévision, il en est bien entendu question dans ce livre. Mais pas que. Car, comme l’indique l’auteure à l’ouverture de Je-Nous, son histoire est aussi celle d’une vie en forme de montagnes russes, d’arrêts nets en raison de graves problèmes de santé, de désillusions, mais aussi de courage et de résurrections, sans que jamais ces épreuves ne la mettent à terre.

    Le destin de Brigitte Bellac est celui d’une artiste au destin tout tracé : danse, comédie et écriture semblent être faites pour cette jeune fille, que, plus tard, les Cours Simon finissent de convaincre que les planches l’appellent. Les planches mais aussi le succès avec son tout premier film, À nous les petites Anglaises en 1975. L’actrice devient connue du jour au lendemain et peut d’autant plus rêver d’un destin artistique exceptionnel que ses qualités d’auteure et de chorégraphe commencent à être également reconnus, à l’exemple de L’Automate (1976) puis de Jacques a dit (1980).

    L’autobiographie de Brigitte Bellac a le premier mérite de nous plonger dans une époque révolue : celle de la télévision en noir et blanc, du théâtre bouillonnant alors que mai 68 n’est pas très loin dans les esprits, comme d'une France toujours corsetée par l’académisme, la morale et les rigidités sociales (il n’y a qu’à lire la scène éloquente à la bibliothèque du Musée Tavert-Delacour à Pontoise…).

    Quelques personnalités fortes et inoubliables

    Mais Je-Nous est aussi le récit d’une femme abîmée par une infirmité aux genoux qui se déclare très tôt. Elle découvre à cette occasion l’univers chirurgical et médical, avec son lot de docteurs Diafoirus mais aussi de médecins attentifs, compétents et humains : elle réserve pour les uns comme pour les autres ses piques comme ses remerciements. "Il sera dit cependant que je n’ai pas de chance avec mes genoux : car l’opération n’est pas réussie complètement… Il faut y « retourner »…" Le va-et-vient entre ces deux milieux si opposés – les arts et la médecine – donne à Je-Nous une singulière épaisseur humaine, mais sans que jamais Brigitte Bellac ne s’éloigne de ce qui est son rêve et sa passion : les arts.

    L’auteure croque quelques personnalités fortes et inoubliables : Marie-Hélène Breillat, la Claudine d’Édouard Molinaro, Laurent Gamelon, l’ami de toujours, le gentleman qu’a été Mort Schumann ou encore l’attachant Dominique Pinon, un cas unique puisqu’il a obtenu la même année à la fois un prix de comédie et un prix de tragédie aux Cours Simon.

    Toujours en mouvement, jamais à terre, Brigitte Bellac trace cahin-caha son destin dans le milieu âpre de la télévision et du spectacle, et ce en dépit de ses treize opérations aux genoux : "Une fois encore je vais avoir mal à crier et je ne crierai pas… Pourquoi ? Parce que ce n’est pas poli de crier. Une fois encore je vais avoir mal à crier et je ne crierai pas" écrit-elle dans les dernières pages de son témoignage, qui est un vrai hymne au courage et à la ténacité.

    En près de trente ans, Brigitte Bellac se bâtit une solide réputation de femme des arts et de scénariste, sans compter ses apparitions à l’écran ou sur scène : auteure de sketchs dans Le Grand Ring Dingue (1982) ou pour L’Oreille en Coin sur France Inter à la fin des années 80, comédienne dans un Maigret avec Pierre Richard ou dans Areu=MC2 avec Marc Moro (1982) et créatrice de la comédie de music-hall Diabolo’s en 1985. Brigitte Bellac livre également à ses lecteurs l’histoire hors du commun d’Échec à la Reine, une nouvelle sur une joueuse d’échecs, devenue roman (Le Fou de la Reine blanche, aux éditions du Bord du Lot, grâce à Marcel Gillet, son éditeur fétiche), puis scénario... avant que la réalité ne rattrape la fiction.

    En retrait du monde du spectacle et de la télévision, Brigitte Bellac poursuit son parcours d’artiste hors norme, grâce aux romans (La Pierresse, 2012) mais aussi au dessin et à la peinture. Toujours debout, jamais fatiguée d’avancer.

    Brigitte Bellac, Je-Nous, éd. Les Éditions du bord du Lot, 2019, 170 p.
    En signature le 17 mars à la Péniche Arche d’Espérance
    69, quai Auguste Roy, à Triel-sur-Seine, de 14H à 18H

    et le samedi 4 mai au Salon du Livre de Beauvais

    Voir aussi : "Le silence est un sport de combat"

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  • Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2018

    En ce début d’année, la période est parfaite pour faire un bilan de 2018. L’an dernier, 263 articles ont été publiés par Bla Bla Blog. Quels ont été les plus populaires ? Cette année encore, nous vous proposons un classement des articles les plus populaires en 2018. Plusieurs chroniques ont tiré leur épingle du jeu, mais aussi des artistes qui ont attiré l’attention de Bla Bla Blog. Pour ce top 10, attendez-vous à être étonnés. Cette chronique présente ce classement, accompagné d’une présentation, d’extraits et évidemment de liens pour lire ou relire les articles marquants de cette année.

     9  Mariscal sur les pas de son brillant Ané

    Découvert en mars dernier, le moins que l’on puisse dire est que Mariscal a fait un grand bond cette année, jusqu’à faire la première partie d’un concert de Dominique A à l’Équinoxe de Châteauroux. C'était en décembre dernier. Lorsque nous disions que ce musicien allait sur les pas de son "brillant Ané", nous n’étions pas loin de la vérité.

    Extrait
    "Je vais vous raconter, si vous le voulez bien, l’histoire de cette chronique.
    La semaine dernière, j’étais en train d’écrire au sujet de la passionnante exposition Rock ! Une histoire nantaise (Château des Ducs de Bretagne, à Nantes, du 24 février 2018 au 19 novembre 2019), dont une partie est consacrée à Dominique A, lorsque je suis tombé sur le premier album de Grégory Mariscal, Plus le Temps. Et là, le choc : les similitudes avec ce nouvel arrivant de la scène française et l’auteur de La Fossette (1992) ou de La Mémoire neuve (1995) me sont apparues évidentes.
    Le Coton a le grain du Vivement Dimanche de La Fossette. Quant à Je Marche Je Respire, ne renvoie-t-il pas au Je ne respire plus, Milos dans La Mémoire neuve ?"

    La suite ici…

     8  La Brodeuse Masquée a encore frappé

    C’est par hasard que Bla Bla Blog est tombé sur La Brodeuse Masquée et ses étonnantes créations. Chez elle, la broderie à l’ancienne subit un sérieux dépoussiérage grâce aux thèmes de cette artiste d’un nouveau genre. Ce qui intéresse La Brodeuse Masquée ? Des faits divers trash, des citations claquant comme des slogans et des références à actualité. Décalage et humour noire assurée par cette formidable créatrice.

    Extrait
    "La Brodeuse Masquée sévit sur Internet, via ses comptes Facebook et Instagram, et elle mérite que l’on s’y intéresse.

    Qui est cette mystérieuse femme, œuvrant dans l’ombre avec un sens de l’humour décalé dans un créneau jusque-là has-been, celui de la broderie ?
    Pour se présenter, notre Brodeuse Masquée use d’une phrase pompée avec malice dans le jargon complotiste : "Qui est-elle ? Quels sont ses réseaux ? Seuls ceux qui savent savent…" Quelques indices sur ses créations – un hommage au club de football de l’AS Nancy Lorraine et un autre au régional de l’étape, Michel Platini – laissent à penser que c’est en Meurthe-et-Moselle qu’il faut chercher la trace de cette artiste d’un autre genre."

    La suite ici...

     7  Vanished Souls, les enfants du rock

    Parmi les nombreux coups de projecteurs musicaux, celui sur Vanished Souls a permis aux quatre Parisiens d’entrer dans notre classement. Une occasion parfaite pour redécouvrir ce groupe de rock que nous avions aimé.

    Extrait
    "Les Vanished Souls, ont décidé de faire un sort au rock à papa. Pas de parti pris chez ces quatre petits Français découverts en 2013, qui sortent en mars leur nouvel album éponyme : le maître mot de cet opus est de s’aventurer sur la route longue, sinueuse et passionnante du rock et de ses nombreux dérivés. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les surprises sont nombreuses.
    DriX, Svein, Fred et Yann Forléo ne cachent pas leurs références musicales – et pop-rock – tous azimuts , que ce soit Radiohead, My Bloody Valentine, Archive, Sigur ros ou Pink Floyd."

    La suite ici…

     6  Seul en scène, entre amis

    La pièce de théâtre Ça aurait pu commencer comme ça ! de Paul Morel et Julien Delpech a fait le buzz sur Bla Bla Blog : une belle réussite pour un spectacle créé et produit par deux amis que nous avons pris plaisir à faire découvrir.

    Extrait 
    "Ce seul en scène, une vraie performance en soi, promet une plongée séduisante dans le milieu du spectacle, comme dans la tête de ces artistes que Bla Bla Blog a plaisir à faire découvrir.
    Paul Morel raconte l’histoire de Paul, cet autre que lui-même pour reprendre une citation de Proust, un jeune homme certain de son talent de comédien, mais qui finit par se saborder lui-même par manque de travail, de compassion et d’humilité.
    "

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     5  Des dominos pour faire chuter la maladie de Charcot

    Voir à la cinquième place de notre classement un événement caritatif a une saveur particulière. Le 28 avril 2018, l’association verdunoise 2A2S proposait une exceptionnelle chute de 30 000 dominos pour sensibiliser le public à la maladie de Charcot. On doit à Sébastien Brunella, touché par cette affection, cette manifestation. Le public de Bla Bla Blog y a été sensible, comme le prouve cette belle cinquième place.

    Extrait 
    "Le bloggeur assistait à Verdun non pas à un record mais à un événement qui s’en approchait : une chute géante de 30 000 dominos pour une bonne cause.
    L’association verdunoise 2A2S (Association d’Aide et de Soutien à Sébastien) a été créée autour de Sébastien Brunella, atteint de la maladie de Charcot, ou SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique). Cette affection terrible touche aujourd’hui environ 8 000 malades en France, un chiffre pas assez important pour mobiliser les laboratoires à la recherche de rentabilités, et trop élevé pour intéresser l’AFM, comme le rappelait Sébastien Brunella lors de la manifestation caritative organisée le samedi 28 avril autour de ces dominos."

    La suite ici…

     4  Double focus sur Patricia LM

    Quelle plaisir de trouver Patricia LM dans notre classement annuel ! Après l’exposition "Sensual self-portraits" en janvier à la Concorde Art Gallery de Paris, l'artiste faisait l'actualité à Concarneau cet automne. Deux chroniques ("À l’origine" et "Les filles du port") ont mis à l’honneur cette photographe exceptionnelle. Une photographe dont Bla Bla Blog va encore parler en 2019.

    Extrait
    "Cela se passe en ce moment et jusqu’au 15 novembre à Concarneau : une Escale 7 rue du Port. Bla Bla Blog ne pouvait pas passer à côté de cet événement. Pourquoi ? Parce que nous avions parlé il y a deux ans d’une des deux artistes venues exposées.
    Patricia LM fait se rencontrer la photographie et la peinture, le folklore breton et le pop-art, mais aussi l’intimité et la sensualité. Elle partage l’Escale avec Anh Gloux, graphiste à la ligne claire et résolument tournée vers la mer, qu’elle soit avec liée à la mythologie grecque ou au folklore breton."

    La suite ici…

     3  Deborah de Robertis l’ouvre de nouveau

    Pourquoi, cette année encore, Deborah de Robertis est-elle sur le podium de Bla Bla Blog ? En 2017, l’actualité de sa performance scandaleuse au Louvre avait fait parler d’elle. Cette année, c’est dans la ville de Lourdes que l’artiste franco-luxembourgeoise a choisi de faire parler d'elle - au grand dam de certains. Mais Deborah de Robertis a aussi connu un coup de projecteur mondial inattendu à l’occasion de l’acte V des Gilets Jaunes

    Extrait
    "Elle a un nom qui fleure bon le latin et les versets bibliques. Là s’arrête pourtant le point commun entre l’institution catholique et Deborah de Robertis, qui doit s’expliquer avec l’Église dans les prochains mois. La performeuse franco-luxembourgeoise a été en effet été arrêtée le 1er septembre dernier pour s’être dénudée devant le sanctuaire de Lourdes. Elle comparaîtra en correctionnelle le 19 mai 2019 pour exhibitions sexuelles.
    Deborah de Robertis avait déjà fait une performance publique remarquée devant La Joconde en 2017. La justice n’avait pas été dans le sens du musée du Louvre, considérant que la jeune femme agissait en tant qu’artiste et militante. Tel est aussi le discours que cette dernière tient au sujet de Lourdes et de sa prestation."

    La suite ici…

     2  Union TV : un nouveau média pour une nouvelle révolution sexuelle

    À la deuxième place de ce classement annuel de Bla Bla Blog, c’est à la fois un média et une personnalité attachante qui sont mis à l’honneur. Le média est Union TV, la déclinaison télé du célèbre magazine érotique et libertin. La personnalité est Flore Cherry, sa responsable transformation digitale. Il y a quelques mois, elle nous parlait d’Union TV, de sexualité mais aussi de féminisme.

    Extrait
    "Le vénérable Union entrerait-il dans une nouvelle ère ? Créé en 1972, le magazine érotique et libertin fait lentement mais sûrement sa mue. Après l'édition web, c'est une chaîne de télévision qui vient de naître fin janvier (disponible sur la box SFR). Nous avons rencontré Flore Cherry, responsable de la transformation digitale à Union, pour en savoir plus sur ce nouveau média."

    La suite ici…

     1   Berry, de retour

    La première place de ce top 10 est, cette année encore, une chanteuse - après Marie Cherrier, Alka puis  Fishbach, respectivement en 2015, 2016 et 2017... Depuis juin 2018, Berry a fait exploser les compteurs de Bla Bla Blog grâce à un article paru il y a près d'un an de cela... Nous nous demandions ce que devenait l’auteure de Mademoiselle et des Passagers. Cette année, quelques réponses ont été apportées grâce à plusieurs concerts, dont nous avons parlé il y a quelques mois, mais aussi à une audience exceptionnelle pour une artiste hors du commun. Berry a prouvé qu’elle était toujours attendue : cette première place le prouve, s’il en était encore besoin. Et d'ailleurs, elle était bien de retour cette année et elle sera d'ailleurs toujours là début 2019. Ouf...

    Berry.jpgExtrait
    "On avait quitté Berry en 2012, avec l’album Les Passagers. La chanteuse avait choisi le fil conducteur du voyage pour des chansons délicates et pudiques, portées par une voix caressante, l’une des plus belle sans doute de la scène française. Est-elle revenue de ses voyages ? Où est-elle aujourd’hui et quelle est son actualité ?
    Il convient au préalable de faire quelques rappels sur la carrière de Berry, commencée en 2008 avec un premier album, Mademoiselle, remarqué par la critique et le grand public. Disque d'or, il a été suivi de plusieurs centaines de concerts en France comme à l'étranger (Brésil, Corée du Sud ou Serbie). Mademoiselle ce sont 10 joyaux musicaux que la chanteuse a sculpté avec ses acolytes Manou et Lionel Dudognon." 

    La suite ici...

    Voir aussi : "Le top 10 de Bla Bla Blog en 2017"
    "Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2016"
    "Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2015"

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  • De la fantasy à la pelle

    C’est bien connu : dans la jungle des blogs culturels, les pépites sont souvent à chercher dans quelques-unes des innombrables niches. La fantasy est un genre devenu particulièrement en vogue depuis l’adaptation du Seigneur des Anneaux par Peter Jackson et surtout la série Game of Thrones. Jessica Lefrançois, aux manettes de son blog Fantasy à la Carte, baigne dans ce genre depuis des années et s’y déplace comme si elle voyageait dans un territoire familier.

    Les publications de fantasy sont légion et Fantasy à la Carte n’a pas pour d’autres ambition que d’être une boussole – ou plutôt un "Portoloin" – afin de se mouvoir dans les univers innombrables d’une littérature de plus en plus populaire. Ce blog, qui est parvenu à se forger une petite notoriété dans le milieu, ne s’interdit rien : guerriers sans peur et sans reproche, dragons de toute nature, fées bienveillantes, sorciers maléfiques ou vampires sexy y trouvent leur place, tant il est vrai que l’imaginaire se veut un genre pluriel capable plus que n’importe quelle littérature de faire tomber les frontières et de se décliner dans des sous-genres particulièrement prolifiques – heroic fantasy, fantasy urbaine, bit-lit, steampunk ou dark fantasy.

    Bien entendu, Fantasy à la Carte réserve une bonne place aux grands classiques de l’imaginaire, que ce soit Tolkien, JK Rowling, GRR Martin ou Robin Hobb. Des chroniques riches et passionnantes reviennent sur les pionniers d’un genre longtemps décrié et considéré comme peu sérieux. Une injustice que la chroniqueuse répare, avec une belle acuité. Ainsi, un article sur Marion Zimmer Bradley rappelle que cette auteure américaine, "une pionnière en littérature fantasy et science-fiction [a] beaucoup surfé entre deux genres: la space fantasy et la science fantasy." Les lecteurs du site feront des découvertes étonnantes : celle par exemple de Lord Dunsany, un précurseur à la littérature fantasy avec notamment son œuvre la plus aboutie, La Fille du roi des Elfes.

    Un genre longtemps décrié et considéré comme peu sérieux

    Mais Fantasy à la carte n’est pas seulement tourné vers le passé et n’entend pas s’endormir sur les grands classiques ou se contentant de chroniquer des ouvrages aussi populaires que Game of Thrones, L’Assassin royal ou Le Seigneur des Anneaux. Il est aussi un site en perpétuelle évolution, tourné vers les publications les plus récentes, preuves que ce genre, l’un des plus en vogue, est aussi celui qui sait le plus évoluer. La fantasy française y trouve une place de choix, faisant de ce blog spécialisé l’un des meilleurs baromètres du genre. Les dernières chroniques portaient par exemple sur le roman jeunesse de Nadia Coste, Jivana (éd. ActuSF), et son monde féerique (celui des Feydelin), sur le troisième volume du cycle de L'Héritier d'Asgard de Bertrand Crapez (éd. Zinedi), "une trilogie qui a permis à une belle plume de sortir de l'ombre",  mais aussi sur la deuxième et dernière partie d’Olangar de Clément Bouhélier (éd. Critic), un "récit qui distille à doses thérapeutiques le suspense nécessaire pour donner l'envie de continuer cette histoire."

    Mais Fantasy à la carte ne se cantonne pas aux livres. Outre ses focus sur les salons incontournables, le blog s’ouvre également à l’art – les illustrations pour l’essentiel –, aux films et aux séries. Dans ce domaine, les visiteurs du blog pourront trouver de quoi passer des week-ends de binge-watching dans des univers extraordinaires. Outre des chroniques sur des créations récentes (The Magicians), le plaisir régressif est de mise avec ce rappel de séries rares ou au contraire devenues cultes, que ce soit Charmed, La Caverne de la Rose d’Or ou Buffy contre les Vampires.

    Un site passionnant par une passionnée, et qui offre à la fantasy l’une de ses vitrines les plus pertinentes.

    http://fantasyalacarte.blogspot.com

    Voir aussi : "Vous reprendrez bien un peu de fantasy ?" 
    "Buffy, vingt ans, tueuse de vampires"

  • Notre meilleure tueuse

    Quelques bonnes séries ont fait leur apparition cette année. Parmi celles-ci, Killing Eve mérite que l’on s’y arrête. Killing Eve est un de ces excellentes créations, à mi-chemin entre le roman d’espionnage et le polar psychologique.

    Eve Polastri (Sandra Oh) est une fonctionnaire anonyme travaillant pour le MI5. Une femme ordinaire, à l’humour mordant, et surtout douée d’une intuition assez peu commune. Lorsqu’elle tombe sur une affaire en cours, le crime d’un homme à Vienne, elle devine que certains détails ne collent pas. Et elle tombe du même coup sur Villanelle (Jodie Comer), une redoutable et subjuguante tueuse à gage. Les routes de ces deux femmes que tout oppose vont bientôt se croiser.

    Impossible de ne pas accrocher dès les premières minutes de Killing Eve. Cette série américano-britannique séduit par les caractères antinomiques mais bien trempées de l’agent du contre-espionnage et de la tueuse au sang froid. Les auteurs, malins, ont renversé les rôles, en donnant le plus beau rôle à une fonctionnaire ressemblant à madame tout-le-monde. Les amateurs de Grey’s Anatomy reconnaîtront Sandra Oh dans un personnage attachant. Dans le rôle de la femme fatale, Jodie Comer (Journal d'une ado hors norme, Thirteen) est un authentique caméléon – sa véritable force, capable de déstabiliser jusqu’au spectateur.

    L’affrontement entre la fonctionnaire teigneuse et malicieuse et la criminelle rapace et psychopathe promet des étincelles.

    Kiling Eve, saison 1 de Emerald Fennell et Phoebe Waller-Bridge
    avec Sandra Oh, Jodie Comer, Fiona Shaw, Kim Bodnia et Owen McDonnell
    USA et Grande-Bretagne, 8 épisodes, 2018
    en ce moment sur Canal+

    Voir aussi : "Kidding, à en rire ou à en pleurer"

  • Tatiana chez Augustin

    Quelques semaines avant que Bla Bla Blog ne commence son hors-série spécial sur Tatiana de Rosnay, Augustin Trapenard proposait un numéro de son émission culturelle 21CM à la femme de lettres franco-anglaise.

    Ce numéro passionnant et réjouissant, toujours en replay sur Canal+, dévoile un peu de l’univers de Tatiana de Rosnay. Et l’on apprend que l’auteure d’Elle s’appelait Sarah voue une passion pour Virginia Woolf, utilise l’anglais ou le français dans l’écriture au gréé de ses idées, utilise le parfum d’une manière particulière et sait être une vraie dancing queen, preuve à l’appui…

    Augustin Trapenard a l’art de mener son interview avec un mélange de sérieux, de légèreté, de respect et de fantaisie. Et lorsque l’écrivain joue le jeu, à l’exemple de Tatiana de Rosnay, cela donne un formidable numéro. Il est à découvrir maintenant, si, comme Bla Bla Blog, vous étiez passés à côté jusque-là.

    21CM d’Augustin Trappenard, tous les mois, Canal+

    Voir aussi : "Tatiana de Rosnay, ses œuvres"

  • Kidding, à en rire ou à en pleurer

    Jim Carrey fait son grand retour cette rentrée, et cela se passe à la télévision. L’un des plus grands acteurs comiques vivants (The Mask, Dumb et Dumber, Ace Ventura) interprète pour la série Kidding le rôle d’un... comique.

    Mister Pickels est une star du divertissement pour enfant. Il régale son jeune public tous les jours grâce à un show devenu une grosse machine commerciale dirigée par son père. Mais derrière ce masque, il y a un homme dont la vie ressemble à un champ de bataille : un père endeuillé par la mort d’un fils, un futur divorce et la dépression qui s’installe en coulisse. Mister Pickels semble être la seule chose qui puisse le maintenir hors de l’eau.

    Depuis The Truman Show, on connaissait les talents dramatiques de Jim Carrey. Son retour au coeur de l’actualité se fait cette fois grâce à Michel Gondry, qui l’avait dirigé dans il y a près de quinze ans dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Jim Carrey endosse pour Kidding un rôle que lui seul pouvait interpréter : celui d’un comique talentueux au cœur doux mais détruit intérieurement par un deuil insurmontable.

    Le premier épisode annonce déjà la couleur d’une série oscillant entre l’humour et le tragique, avec un personnage dont on devine qu’il va dévisser inexorablement. Mais jusqu’où ?

    Kidding fait sans nul doute partie des bonnes surprises de cette rentrée télé.

    Kidding de Dave Holstein, réalisé par Michel Gondry, avec Jim Carrey,
    Catherine Keener, Frank Langella et Judy Greer, Showtime,
    première saison, Show Time, en ce moment sur Canal+

    http://www.sho.com/kidding

  • Séries à gogo

    Voilà un hors-série estival qui devrait intéresser pas mal de passionnés de séries télé. Bien entendu, tout le monde ou presque connaît les séries mythiques Breaking Bad, Soprano, Game of Thrones ou, plus loin de nous, Le Prisonnier, La Quatrième Dimension ou Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Mais qui a déjà entendu parler de John from Cincinnati (une saison, 2007), la version britannique de House of Cards (une seule saison, 1990) ou encore la comédie satirique Grosse Pointe, supprimée en pleine gloire en 2001, après seulement 17 épisodes ?

    Première propose cet été, dans un hors-série qui ravira les sériephiles – souvent amnésiques – et qui nous rappelle que ce genre très en vogue n’est pas né avec HBO. D’ailleurs, un chapitre ("Old Cool") est consacré à quelques-uns de ces authentiques monuments historiques qui peuvent avoir le goût d’une madeleine de Proust : Automan créé par Glen A. Larson (1983-1984), la série anglaise d’épouvante Thriller (six saisons entre 1973 et 1976) ou Sapphire & Steel (six saisons entre 1979 et 1982), autre création britannique avec Joanna Lumley (une des "madame bottes de cuir") et David McCallul et véritable précurseur de Stranger Things.

    Un certain Steven Spielberg

    Les rédacteurs de Première parviennent à dénicher d’authentiques joyaux autant que des pièces rares de futurs grands réalisateurs et showrunners. Ainsi, durant les trois saisons de Night Gallery (1969-1973), Rod Sterling, le créateur de Twilight Zone, parvient à faire signer un certain Steven Spielberg , 22 ans en 1969. Ce sera Eyes, un épisode avec Joan Crawford. Au début des années 2000, c’est dans Los Angeles : Division Homicide que Michael Mann s’essayait à la série télé. En 2000, l’ancien journaliste David Simon ne sortait de terre qu’une seule saison de The Corner. Une fin sèche mais qui allait annoncer son chef d’œuvre The Wire (Sur Écoute).

    La France fait figure de parent pauvre – à juste titre. Au contraire de la Grande-Bretagne qui a droit à un chapitre consacré ("Ils sont fous ces Anglais"), peu de séries trouvent grâce aux yeux de nos spécialistes : Noires sont les Galaxies (une seule saison en 1981), Au-delà des Murs (une saison franco-belge en 2015) et l’étonnante série autofictionnelle Inside Jamel Comedy Club, créé par Blanche Gardin et Fabrice Éboué en 2009 (une seule saison là aussi). Première a droit à une interview de ces deux artistes surdoué·es qui reviennent sur la genèse et la fabrication étonnante de ce format d’un autre genre.

    J’oubliais une dernière chose importante : le hors-série Première explique comment voir chacune de ses séries, histoire de ne pas sortir complètement frustrés et de se souvenir que dans la vie d’une série seuls les diffuseurs ont droit de vie et de mort sur les plus géniales de ces créations audiovisuelles.

    "Les 100 meilleures séries que vous n’avez pas vues,"
    in Première, hors-série, juillet-août 2018
    http://www.premiere.fr

    Voir aussi :
    "C’est pas de la télé, c’est HBO
    "Une chose venue d’un autre temps"