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La musique aussi peut se faire participative. C’est du moins le point de départ de Culture Box. Le 8 mars, le groupe Synapson avait 21 jours pour créer un titre inédit avec les contributions des internautes.
Durant cette période, Synapson présentait aux internautes les idées d’un titre qu’il souhaiterait créer avec eux (sons, textes ou voix). Les internautes souhaitant participer à cette œuvre collective pouvaient se rendre sur le site des Recréations sonores pour déposer leurs contributions.
Toutes les contributions sont écoutées ou lues par l’équipe des Récréations Sonores. Les meilleures contributions sont retenues par les artiste, ainsi leurs créateurs deviendront les co-auteurs-compositeurs de cette œuvre musicale et percevront un pourcentage sur les droits d’auteurs générés par ce titre inédit.
Les Récréations Sonores, c’est également une pépinière de talents. Les talents identifiés par l’équipe des Récréations Sonores seront accompagnés dans leur professionnalisation par la Sacem.
Le 29 mars, le titre finalisé par Synapso était diffusé en en direct sur Culturebox. Ce direct de 45 minutes, toujours visible sur le site de Culture Box, clôturait la Récréation Sonore de Synapson, avant d’être proposé sur Spotify.
Camp Claude, Oxmo Puccino et Feu ! Chatterton devraient être les prochains artistes à jouer le jeu, pour le grand plaisir des auditeurs et des internautes.
Artiste parisienne basée à Berlin, Cleo T., alias Clémence Léauté, a construit une œuvre mixant médias, alias et performances scéniques. Il faut dire que la jeune femme peu se targuer d’un pedigree déjà impressionnant : formation universitaire en lettres modernes et histoire de l’art, comédienne au Théâtre National de Chaillot, artiste européenne naviguant entre Paris, Berlin et Florence, Cleo T. fait se télescoper les références à Malévitch, Plotin, Frida Khalo ou Pasolini. Un drôle de zèbre qui voit "l'art comme un flux sans cesse en mouvement."
Après 120 concerts en Europe et au Canada, des festivals internationaux (SXSW, The Great escape, CMJ NewYork, Solidays) Cleo T. continue d’explorer un terrain musical singulier. Mais l’actualité immédiate de Cleo T. est la sortie de son nouveau clip, Shine, ce 11 avril.
Drôle de zèbre
Paru en 2013, Songs of Gold & Shadow, son premier album, déployait un univers glamour et décadent à la Lady Gaga : une pop de chambre sublimée par la production maîtrisée de John Parish/PJ Harvey. Le nouvel album And Then I Saw A Million Skies Ahead fait résonner une pop éclatante, qui dépasse le cadre de l’expérience musicale. Onze ballades postmodernes composent cette œuvre où se croisent gospel et songwriting, instruments du monde et électro.
Véritable œuvre d'art contemporaine, l'expérience convoque la poésie et la danse, l'art vidéo et les arts numériques.
Shine ouvre cet opéra moderne, deuxième album hybride et singulier élaboré entre Paris et Berlin. Rêverie sonore et visuelle, Shine orchestre électro minimale et cordes classiques, révélant la tonalité onirique, glamour et engagée de l'album. Unique, Shine c'est la rencontre de la pop et la recherche artistique. Cleo T. a sans doute le chaînon manquant entre deux univers qui se tenaient jusque-là à bonne distance.
Pourquoi ne pas convenir que le trip hop va comme un gant au duo Otis Stacks, dont le nouvel album Fashion Drunks vient tout juste de sortir ?
Bien que ce mouvement né dans les années 90 ne soit pas entièrement disparu (son fer de lance, Tricky, a sorti son 17e album Ununiform l’an dernier), le trip hop n’a plus son audience passée.
Otis Stacks est un duo formé du producteur danois Just Mike (Dafuniks) et du chanteur californien Elias Wallace, deux artistes réunis et engagés dans un travail artistique solide et assumé : une voix puissante au service de titres au flow hip hop imparable. Et voilà comment Otis Stacks a su transcender les frontières créer un axe Danemark – États-Unis, se jouant des spécificités européennes ou américaines. La connivence entre le Danois Just Mike et le Californien Elias Wallace est indéniabe dans un album où la fusion est reine.
Les deux compères excellent dans la langueur raffinée de titres aux vagues électroniques et aux voix savamment posées (Ever Felt). Aux titres résolument pop (Little Pretty), funk (9th Street) vient répondre d’autres au son très rap, à l’exemple tu titre phare, Sorry, sur le thème de la dispute, de l’incompréhension et du pardon : "I'm sorry for the things that i said on the phone / Ignored when you told me to leave you the heck alone / I'm sorry if i acted a little kid no, no / I'm sorry for this."
Un trip en trip hop tout à fait étonnant et hors du temps par un groupe sans frontière.
Voilà une initiative originale du spécialiste des voyages en ligne, TravelBird : savoir quelle musique représenterait le mieux son pays. Cette question fait partie de celle qui a été posée aux représentants officielles de centaines de pays. Grâce aux réponses de 49 représentants d’ambassades, une bande originale a été dressée par le spécialiste des voyages en ligne. Il n’est bien sûr pas question de parler d’hymnes nationaux, mais de musiques emblématiques, connues ou non, collant au mieux à l’identité de tel ou tel pays.
C’est une BO hétéroclite et parfois surprenante que nous proposent ces officiels et promoteurs de la culture de leur pays. La musique classique est bien présente avec Le Beau Danube Bleu de Johann Strauss Fils ou le 21e concerto pour piano de Mozart pour l’Autriche, Finlandia de Sibelius pour la Finlande ou Morning Mood de Grieg pour la Norvège. Mais les ambassadeurs mettent surtout en avant des musiques de la tradition populaire : La Misa Criolla d’Ariel Ramírez ou Mi Buenos Aires Querido de Carlos Gardel pour l’Argentine, Der er et yndigt landde Hans Ernst Krøyer pour le Danemark, Cielito Lindo de Quirino Mendoza y Cortés pour le Mexique ou le mythique et incontournable Que viva España de Manolo Escobar pour l’Espagne.
Et la France dans tout cela ?
Mais les ambassadeurs n’oublient pas le répertoire plus actuel, avec des réponses qui ne manqueront sans doute pas d’étonner : Rock Me Amadeus de Falco (Autriche), Canadian Railroad Trilogy de ,(Canada), Ojalá que llueva caféde Juan Luís Guerra (République dominicaine) ou… Vienna de Leonard Cohen (toujours pour l’Autriche).
Et la France dans tout cela ? Les ambassades de notre pays méritent un carton jaune pour leur silence sur cette enquête. En clair, aucun représentant d’ambassade française dans le monde n’a daigné répondre. Une copie blanche que Bla Bla Blog ne souhaite pas laisser rester morte. Osons donc trois BO pour la France : L’air du Galop infernal d'Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach,L’Hymne à l’Amour d’Édith Piaf ou La Javanaisede Serge Gainsbourg.
À moins bien sûr que la prochaine bande originale de notre pays ne soit celle qui sera composée demain. Allez savoir.
Nous avions récemment parlé des Vanished Souls, auteurs d'un album hypnotique, rock et psychédélique qui sort aujourd'hui. Nous avons voulu en savoir plus sur ces quatre garçons dans le vent.
Bla Bla Blog – Bonjour, les Vanished Souls. Comme le nom du groupe et vos titres ne l’indiquent pas, vous êtes Français. Voulez-vous vous présenter et parler de votre rencontre ? De quand date-t-elle d’ailleurs ?
Vanished Souls – Bonjour. Svein & DriX. Nous nous sommes rencontrés il y a de nombreuses années alors que nous étudions la musique dans une grande école de Nancy. Cela date d'une dizaine d'années et la rencontre s'est faite naturellement autour de goûts musicaux communs et une véritable envie de créer et tester des choses. Nous avons beaucoup expérimenté au travers de l'impro à cette époque, sans savoir que nous jetions les bases d'une longue collaboration.
BBB – Racontez-nous votre manière de travailler ? Qui compose ? Comment sont partagés les rôles ?
VS – On compose tout à deux. Pas de règles, pas de méthodologie juste un travail d'échange sur des idées. Parfois des bouts d'idée, parfois des choses plus abouties. On arrange puis on maquette pour avoir une vision globale du morceau. Il arrive que pas mal de choses changent au moment de l'enregistrement, notamment les arrangements, on reste toujours ouvert à l'accident. Pas de calcul non plus, parfois la musique d'abord, parfois le texte ou par magie les deux en même temps. Toujours ce leitmotiv que le morceau se compose par lui même comme si nous n'étions que les ouvriers de cet animal sauvage qu'on essaye de dompter.
BBB – Vous avez été découverts en 2013, avant une année 2014 menée tambour battant. Pouvez-vous nous parler de ce début de carrière assez dingue ?
VS – Nous sommes deux très gros travailleurs et nous composons énormément (nous sommes également compositeur a l'image pour la TV et le cinéma), ce qui fait que nous avons toujours la tête dans le guidon. L'année 2014 a fait suite à la sortie de notre premier album et a cristallisée nos premières "vraies" apparitions en terme de groupe dans la presse et les médias, ainsi que sur des scènes conséquentes avec comme point d'orgue notre participation au Festival Solidays.
BBB – Il y a aussi ce clip viral des deux membres du groupe, DriX et Svein, autour du retour de militaires auprès de leurs enfants. Pouvez-vous nous en dire plus ?
VS – C'est la résultante de notre travail parallèle en dehors du groupe et notre collaboration avec Universal Publishing. C'est une histoire assez drôle car c'est une amie qui nous a montré un jour la vidéo sans que nous sachions, ni elle, ni nous que c'était notre musique ! La magie de la diffusion sur internet et sur les réseaux.
"Cet album est comme une série avec différents épisodes"
BBB – Venons-en à ce nouvel album. Quand l’avez-vous commencé et surtout comment écrire un album aux ambiances et aux influences aussi différentes ? Comment présenteriez-vous ce nouvel album ?
VS – Pour commencer nous avons mis deux ans pour composer cet album. Nous souhaitions prendre notre temps et également aller vers plus d'épure avec des morceaux plus courts. Essayer de dire en 3-4 minutes ce que l'on disait sur le premier album en dix minutes. Pour cela nous avons collaboré avec le DA Fred Vectol du studio Question de son afin de nous guider dans cette tâche. On aime imaginer cette album comme une série avec différents épisodes. Chaque épisode (titre) raconte quelque chose et peut être pris séparément, mais peut également être capté comme faisant parti d'un tout.
BBB – On parle d’influences. Les vôtres sont à chercher dans plusieurs directions. On pense bien sûr au rock psychédélique de Pink Floyd, à Archive, Radiohead. La pop des années 80 également ? La new wave ?
VS – Oui nous sommes très ouverts musicalement et notre travail de producteur de musique à l'image nous à amené à explorer de nombreux styles. Pour nous la musique est semblable aux humeurs et aux sentiments humains, multiples et riches.
BBB – Sans oublier le rap. On pense au titre Am your shadow.
VS – Oui, typiquement une émergence des influences profondes du groupe, sous-jacent depuis toujours et qui s'est affirmé sur ce titre. C'était une évidence et en rien calculé. La couleur de ce morceau s'est imposée d'elle même.
BBB – Vous semblez faire une synthèse entre différents courants musicaux. Votre album est-il un hommage au rock, que certains annoncent mort, ou bien une tentative de le renouveler ?
VS – On n'a aucunement la prétention de rendre hommage ou renouveler quoi que ce soit. On fait juste ce que l'on ressent, ce qu'on rêve et on le fixe sur l'enregistrement. Apres les histoires de mort de tel ou tel style de musique n'a pour nous aucun sens car les style ne meurent pas, ils échappent peut être à la mise en lumière pour le "grand public" mais dans tout les cas il perdurent et se transforment. Tout n'est qu'un éternel renouvellement. Il y aura toujours du jazz, du blues, du classique, du hip-hop, du métal, de l'électro...
BBB – Qu’écoutez-vous aujourd’hui ? Que trouve-ton dans votre play-list à chacun ?
VS – De tout, absolument de tout !
BBB – Et y a-t-il un titre "honteux" que vous aimez écouter ?
VS – Également et beaucoup trop de titres ! Mais c'est notre jardin secret ça !
BBB – Quel est le dernier livre et le dernier film que vous avez lu et vu ?
VS – (DriX) Manuel Ikea de montage pour DriX. Et le film 3 Billboards... bouleversant. (Svein) Je ne regarde que les bandes annonces et les résumés : ça va plus vite...
BBB – Quelle est votre prochaine actualité après la sortie de cet album ? Des concerts ? Des tournées ?
VS – Oui concerts prévu déjà jusque juin pour commencer et surtout notre release party au Nouveau Casino à Paris le 19 avril. Tout est sur notre Facebook et notre site.
BBB – La sortie de l’album est prévue le 30 mars. Vous vous sentez comment ?
VS – Excité et agréablement surpris par les premiers retours très positifs sur l'album qui nous font chauds au cœur, hâte de défendre ça sur scène.
BBB – Bonne rentrée musicale, alors, les Vanished Souls. Et merci d’avoir répondu à nos questions.
VS –Merci beaucoup et à bientôt sur les routes.
Vanished Souls, Vanished Souls, Frozen Records / Chancy Publishing Sortie le 30 mars 2018 http://www.vs-music.com
Il est probable que vous ne soyez pas encore tombés sur l'OVNI musical qu'est Plaisir moderne de Scratchophone Orchestra. Si c'est le cas, courez vous procurer leur premier album.
Depuis une dizaine d'années, à la faveur d’émissions populaires, le répertoire oublié des années 20 et 30, que ce soit le charleston, le quickstep ou le madison, ont été remis au goût du jour. Scratchophone Orchestra à choisi de s'emparer de ces rythmes des années folles et de les mixer pour créer un électro-swing à la fois contemporain et rendant hommage à l’Amérique jazz d’avant-guerre.
Scratchophone Orchestra est né il y a seulement trois ans et a déjà sillonné le territoire avec sa formation mêlant instruments acoustiques, voix, synthétiseurs et platines.
Album coloré, familier et révolutionnaire
Le résultat est un album coloré à la fois familier et révolutionnaire : familier dans la récupération de cette matière brute musicale venue de la Nouvelle Orléans des années 30 et révolutionnaire dans cette manière de passer à la moulinette de l’électro et du scratch les douze titres, dont dix chansons en anglais et en français.
L’auditeur y retrouvera une époque nourrie de romantisme (That Girl, Lazy Lady ou Mon Héroïne, au titre volontairement ambigu). Scratchophone Orchestra nous entraîne aussi bien à Broadway (Danse in White, My Little Way ou Trump) que dans le Paris bohème et canaille de Jean Gabin et Michèle Morgan (Cabotin) ou celui, manouche, de Django Reinhardt (Clubbing with Django).
Plaisir moderne serait l’essence des années 30 descendue au milieu d’une piste de club en 2018. Avec Scratchophone Orchestra, la bande à Aurélien Maurocq (voix et clarinette), en veste tweed sombre, bretelles et borsalino, scratche pour faire swinger des danseurs tout droit sortis du Chanteur de Jazz.
Seul bémol sans doute dans Plaisir moderne : il manque ce je ne sais quoi de sex-appeal et aussi de voix féminine dans un album assez unique dans son genre – donc à découvrir.
Un musical ambitieux créé par l'auteure du Temps des Noyaux : voilà qui ne pouvait que nous intriguer...
Bla Bla Blog – Pouvez-nous raconter l'origine de ce projet de comédie musicale ?
Marie Cherrier –Ce sont des chansons ! Des mélodies qui se prêtaient bien à une comédie musicale et que je destinais à d'autres interprètes. J'ai donc tissé un lien entre elles, imaginé des personnages, écrit d'autres chansons, des dialogues, et tout s'est imbriqué petit à petit pour aboutir aux Bas-Fonds de Paris. BBB – Racontez-nous en quelques mots l'histoire de ces Bas-Fonds ?
MC – Le pitch : Ça se passe à Paris dans un futur imaginaire où la ville est plongée dans la misère. Seule la butte Montmartre s'élève comme le dernier bastion des banques et des bureaux d'affaires. Camille et Momo se sont créés là un petit théâtre ambulant et tentent de présenter aux quelques touristes encore de passage, un Paris moins ennuyeux. Mais le cœur n'y est plus pour Camille, elle va descendre visiter les bas-fonds et y croiser quelques personnages qui chantent leur espoirs, leur révolte ou leur solitude. Un poète enrhumé, une bande de zonards, une femme romantique esseulée, un ivrogne exilé… Que du beau monde !
BBB – Ceux qui vous connaissent sont sans doute surpris de vous voir vous lancer dans une comédie musicale. Pourquoi ce choix artistique ?
MC – C'était une envie très forte et je l'ai suivie. Je l'ai suivie parce qu'il me semblait avoir les éléments clés d'une comédie musicale : les chansons et les personnages. Et puis c'était une bonne période pour ce virage. Après plusieurs albums solo je ne ressentais plus le besoin de chanter mes chansons. J'avais envie de quelque chose de plus fantastique. Et à cause de cette idée fixe : une fois que j'ai une histoire en tête, comme une chanson, il me faut l'aboutir, il faut qu'elle existe pour le public. Alors sans penser aux débouchés j'ai ficelé cette histoire, et une fois prête, j'ai tout mis en oeuvre pour la réaliser. Ces dernières années ont été conditionnées dans cet objectif.
BBB – Avez-vous un goût particulier pour les comédies musicales ?
Oui, j'ai vu et revu tant de fois des classiques comme La mélodie du bonheur, West Side Story, Hair, ou Mary Poppins... Je le dois à ma mère, qui m'a fait découvrir tout ça, et qui est très sensible à la danse aussi. Toutes ces formes d'expressions pour mettre en scène une histoire, ça m'a toujours beaucoup attiré. À travers le cinéma surtout. J'ai d'ailleurs écrit les Bas-Fonds en pensant au cinéma.
BBB – Parlez-nous un peu de Brian Larsen, l'arrangeur des Bas-Fonds. Comment s'est faite votre rencontre ?
MC – Je l'ai connu grâce à Caspar David, artiste danois, qui interprète un des personnage des Bas-fonds. Brian avait fait des arrangements sur ses chansons que j'aimais beaucoup. Je suis allée au Danemark rencontrer Caspar avec qui je correspondais depuis plus d'un an (nous nous échangions des musiques, des paroles..) et j'en ai profité pour aller trouver Brian, à Copenhague. Bien que très limitée par la langue (mes connaissances en anglais sont très rudimentaires..) j'ai quand même pu lui exposer mon projet. Je lui ai envoyé les maquettes, il a tout de suite été emballé pour travailler dessus. Ce fut la première pierre indispensable à ce projet. C'est à partir de là que j'ai pu voir la suite. La musique est la base de cette histoire. Il fallait que ça sonne comédie musicale, et alors je pouvais m'accrocher à mon ambition derrière. BBB – Quels artistes vont vous accompagner dans ce projet ?
MC – Très fière de vous les présenter, j'ai la chance d'avoir pu réunir pour ce disque d'excellents interprètes, qui ont vraiment amené une âme et une profondeur aux personnages et aux chansons : Pauline Chodlewski, qui chante Michèle le personnage romantique, Yann Destal qui chante le gitan, Camille Esteban qui chante Camille la môme de la butte, Capsar David qui chante Nino l'ivrogne exilé. Et les acteurs Adrien Balet qui joue le rôle de Baptiste le poète, Fabio Riche qui fait Momo, Joyce Franrenet , Hadi Rassi et Zack Naranjo qui jouent les zonards, et Adrien Chaumond le barman. Pour la scène l'équipe sera plus réduite. En fonction des moyen et des lieux de diffusion. Du côté des musiciens, tout un orchestre joue sur le disque (cordes, flûtes, cuivres, guitares, accordéon, piano, percussions..), et six feront partie des répétitions pour la scène : Pierre Bertona à la contrebasse, Renaud Détruit aux percussions, Maïe Tiaré Coignard au violoncelle, Alban Coignard au violon, Anthony Chéneau à l'alto et Arnaud Delespinay au violon.
MC – C'est un album très ambitieux, c'était une manière de le faire avec le public, d'avoir du soutien, et de commencer à communiquer dessus. Ça a très bien marché, même si ce genre de disque coûte beaucoup plus cher que ce qui a été récolté, c'est une aide très précieuse et surtout, un encouragement pour aller au bout.
BBB – On connaissait Marie Cherrier, chanteuse et parolière à fleur de peau (Tourterelle), drôle (Pas d'ma faute), engagée (Le Temps des Noyaux ou T'es où ?), indépendante (c'est le cas de tout l'album L'Aventure), romantique et non sans fibre féministe ( (Le Septième Ciel), mais aussi rock (J'm'appelle Billie). Quelle Marie Cherrier allons-nous découvrir cette fois ?
MC – Il ne s'agit pas de moi cette fois. J'ai sûrement versé dans tous les personnages quelque chose qui me ressemble pour pouvoir m'y attacher, mais je n'ai pas cherché à faire passer quelque chose qui me concerne. BBB – Vous parlez de la sortie de l'album début 2018. Pouvez-vous nous en dire plus ?
MC – Pas en ce début d'année. Sûrement une sortie régionale dans un premier temps, à l'automne. BBB – Qu'en est-il du spectacle et d'une future tournée ?
MC – Nous commençons les répétitions en avril et une date de présentation sera fixée à l'automne dans la région de Blois, puis sûrement un show case à Paris, mais il n'est pas encore question de tournée.
BBB – On vous sait attachée à la Touraine. Vous revenez souvent en Région Centre et sur les bords de Loire. Vous y avez toujours des attaches ? C'est là que vous trouvez votre inspiration ?
MC – Il y a ma famille, mes amis, ma maison.. L'inspiration, elle, est un peu partout... BBB – Après cette comédie musicale, quels sont vos projets ?
MC – Plusieurs projets, mais j'essaie de tenir ma langue pour déjà terminer celui-ci !
BBB – Merci, Marie Cherrier, d'avoir bien voulu répondre à nos questions.
Un été électro : c'est ce que propose le groupe Fergessen dans leur album bien nommé L'Été. Le duo français formé par David et Mikaëla propose une pop acidulée dans laquelle voix et électronique se répondent, voire s'affrontent joyeusement (Tu veux la guerre).
Le premier album de Fergessen, Les accords tacites, était paru sous le label Mvs Records en 2011, avant que les deux artistes ne soient repérés dans The Voice en 2015. Pour ce deuxième opus, on assiste bien ici à une des nombreuses métamorphoses que nous offre en ce moment la chanson française.
Séduisant et électrisant
Sous la direction artistique d’Antoine Essertier, Fergessen surfe sur la vague électro avec une énergie et un enthousiasme communicatifs (Old is beautiful) sans perdre de vue, à l'instar de La Femme, l'importance du texte ("L'eau du ciel a jeté un peu de chagrin / Sur la ville / Là je ferme mes yeux / Le temps a changé. / Un rayon audacieux tente une percée", L'été), y compris dans les titres anglais à la facture eighties (I want love, Old is beautiful ou Wet dragon).
Le groupe Fergessen propose avec L'Été un album séduisant et électrisant, que soit dans la langueur suffocante de L'été, l'efficacité pop d’Old is beautiful ou le lyrisme de Tangerine.
Encore une histoire de soleil, de plages et de saison estivale. Pas de doute, avec Fergessen, l'été sera bien électro dans les maillots.
Fergessen, L'Été, Echoïd Prod, 2018 En tournée en Chine avec l’Alliance française tout le mois de mars En France, le 14 avril à Nilvange (57), le 21 avril à Jassans-Riottier (01), le 12 mai à Saint-Pée-sur-Nivelle (64), le 26 mai à Valentingey (25) et le 61 juin à Erstein (67) http://www.fergessen.fr Page Facebook de Fergessen