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  • Zones grises

    Derrière le personnage de Kate Woodcroft, l'une des figures centrales de la série Anatomie d'un scandale, les fans de Downton Abbey reconnaîtront certainement l’actrice qui incarnait la charmante et insupportable Mary Crawley. Ici, Michelle Doherty se mue en implacable procureure de la couronne, en charge d’un sujet hautement sensible et qui va elle-même se mettre dans de sales draps.

    L’affaire en question tourne autour de James Whitehouse (Rupert Friend, que l’on a vu dans Homeland), brillant et séduisant homme politique britannique, protégé par le premier ministre conservateur du Pays de Sa Majesté. La presse révèle une liaison qu’il a eu avec une assistante. L’affaire est très embarrassante pour cet homme marié et père de deux enfants. Mais tout se complique lorsque sa maîtresse l’accuse quelques jours plus tard de viol. Un procès s’ouvre pour comprendre ce qui a pu se passer. Ce qui se joue est finalement moins la question de l'adultère que le problème du consentement sexuel et des zones grises.

    L'épisode 4 propose un retournement inattendu

    La mini-série Anatomie d’un scandale a été, nous annonce Netflix qui le propose sur sa plateforme, un grand succès en Grande-Bretagne. Bien que produit aux États-Unis, c’est bien à Londres que se passe le récit : le Londres des beaux-quartiers, du Parlement et des prestigieuses écoles – car le passé va avoir son importance dans cette histoire scabreuse et imaginaire (la série est tirée du roman éponyme de Sarah Vaughan).

    Si vous êtes fans des films de procès, vous allez être gâtés, d’autant plus que l’épisode 4 propose un retournement inattendu dans ses dernières minutes, ce qui va complètement changer la tournure des événements.

    Même si la culpabilité de James Whitehouse est au cœur de la série, ce sont bien deux femmes qui portent à bout de bras le récit : Michelle Doherty, bien entendu, mais aussi l’excellente Sienna Miller (The Lost City of Z), dans le rôle de la femme trompée et qui porte comme un fardeau les doutes qu’elle a au sujet de son mari.

    Voilà une série certes peu révolutionnaire mais qui se boit comme du petit lait. Une vraie addiction, jusqu’à l’épilogue finale. 

    Anatomie d’un scandale, mini-série américaine de     S. J. Clarkson, avec Sienna Miller, Michelle Dockery, Rupert Friend, Naomi Scott et Joshua McGuire, six épisodes, 2022, Netflix
    https://www.netflix.com/fr/title/81152788

    Voir aussi : "Crimes, flegme et glamour"
    "Maîtres et serviteurs à Downton Abbey"

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  • Pleure, ô pays bien-aimé

    On avait quitté Carrie Mathison à Berlin, dans une cinquième saison 5 décevante de Homeland. Décevante mais ambitieuse et à risques, car les showrunners, Howard Gordon, Alex Gansa et Gideon Raff devaient faire faire à cette création de Showtime un virage fondamental, après la mort brutale d’un de ses personnages principaux.

    Contre toute attente, Homeland a rebondi en Europe dans ce qui peut être vu, rétrospectivement, comme une saison intermédiaire. Pour les douze derniers épisodes, c’est cette fois aux États-Unis que Carrie Mathison (Claire Danes), Saul Berenson (Mandy Patinkin) et Peter Quinn (Rupert Friend) ont posé leurs valises.

    Le pays vient d’élire leur prochaine Présidente. Elizabeth Keane (Elizabeth Marvel) est une femme politique détestée par la moitié de la population, en dépit de la mort héroïque de son fils au champ de bataille en Irak. En retrait de la CIA, Carrie Mathison travaille dans un cabinet d’avocats. Elle a en charge un dossier hautement sensible : l’arrestation d’un jeune homme accusé de propagande djihadiste. Dans le même temps, elle tente de prendre sous son aile son ami Peter Quinn, gravement blessé et traumatisé après sa mission en Allemagne. Même si elle est dans le privé, Carrie entretien toujours d’étroits liens avec la CIA. Saul Berenson et Dar Adal (F. Murray Abraham : brillant, comme à son habitude) s’agitent, complotent et agissent en sous-main dans cette période troublée et à haut risque qui précède l’investiture de la présidente élue.

    Les créateurs de la série osent un virage sans doute bien plus fondamental dans cette nouvelle saison. Ils nous proposent une intrigue à tiroirs et aux enjeux complexes : guerres contre l’État islamique, conflits stratégiques autour du nucléaire iranien et de la Corée du Nord, travail en sous-main du Mossad et crises à l’intérieur du pays avec les adversaires du Patriot Act, les faucons républicains et des groupuscules extrémistes.

    Depuis six ans, Homeland est, en dépit de son caractère fictionnel, l’un des baromètres les plus pertinents pour interpréter l’état des relations internationales et des États-Unis. En collant au plus près de l’actualité (même si les créateurs n’ont pas anticipé l’élection du président populiste Donald Trump), la série d’espionnage et de contre-espionnage interroge une Amérique nerveuse, souffrante et en mal de repères.

    Carrie Mathison joue bien évidemment le rôle central. Au-dessus d’elle, s’agitent, telles des fourmis dans leur tanière, des hommes et des femmes aux mobiles mystérieux. Les protagonistes aiguisent leurs armes et usent de tous les stratagèmes pour parvenir à leur fin. Le pays pourrait bien en être la première victime.

    La précédente mission de Carrie Mathison et consorts en Europe entraînait le spectateur dans une intrigue intéressante mais classique. Pour cette saison, après les quatre premiers épisodes plutôt poussifs, la série prend subitement son envol. Les victimes s’additionnent, les coups de théâtre se multiplient et les masques tombent, jusqu’à un dernier épisode (America First) qui fera date. Un cliffhanger d’anthologie annonce une saison 7 que les fans de Homeland attendent déjà en trépignant d’impatience.

    Homeland, saison 6, avec Claire Danes, Mandy Patinkin, Rupert Friend, F. Murray Abraham et Elizabeth Marvel, 2017, sur Canal+, jusqu’au 1er septembre 2017
    http://www.sho.com/homeland