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marco pedrona

  • De la Tchéquie à Vienne avec Vanhal

    Le violoniste Marco Pedrona et le pianiste Matteo Bogazzi (au pianoforte) proposent dans ce nouvel enregistrement d’Indésens Calioppe une sélection d’œuvres du non moins rare Johann Baptist Vanhal (1739-1813). Sa longue carrière européenne, commencée dans la Tchéquie de son enfance, l’a rendu célèbre à Vienne. L’homme, respecté et admiré, a côtoyé Mozart et Haydn, avec qui il aurait constitué un légendaire quatuor – le tout aussi oublié Carl Ditters von Dittersdorf complétait cette fine équipe. C’est sur deux instruments d’époques que Marco Pedrona et Matteo Bogazzi ont choisi de jouer les trois sonates opus 30 pour violon et pianoforte de Vanhal.

    Nous sommes au cœur du Vienne brillant de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Déjà le début d’une domination musicale, et ce pour un bon bout de temps. Vanhal était réputé dans les salons bourgeois et aristocratiques de la bonne société autrichienne. On peut le comprendre, à l’écoute de la mozartienne Sonate n°1 en si bémol majeur, enlevée (Allegro moderato). On pourra préférer dans cette pièce l’Adagio, plus fin et moins virtuose. Marco Pedrona et Matteo Bogazzi donnent du lustre à cette œuvre intime et que goûtaient avec plaisir les contemporains et contemporaines du natif de Nechanice, au nord de la Tchéquie. 

    1 300 compositions, dont 54 quatuors, environ 30 concertos et plus de 100 symphonies

    Que de chemins parcourus pour ce fils de paysan, parvenu à éblouir le cœur de l’Europe. La preuve encore avec la deuxième Sonate pour violon et pianoforte, celle-là aussi en si bémol majeur, où Johann Baptist Vanhal semble se dégager de l’influence de Mozart pour construire une pièce plus originale, enlevée et mélodieuse (Allegro vivace). Il faut préciser ici que Vanhal a été très prolifique : 1 300 compositions, dont 54 quatuors, environ 30 concertos et plus de 100 symphonies. Voilà qui place l’homme à un niveau prolifique assez rare. Toujours dans la 2e Sonate, on se laissera séduire par le court et élégant Andante molto, tout comme l’original et vrombissant Rondò Allegro (et Adagio-Tempo primo), servi par les deux musiciens italiens semblant s’amuser comme personne.  

    La facture classique de ces sonates n’empêche pas l'auditeur ou l'auditrice d’être séduits par la troisième Sonate en sol majeur laissant deviner un musicien alliant écriture précise, clarté et expressivité (Allegro moderato et le charmant Rondò Allegro), parvenant à surprendre sans cesse, même pour ces œuvres écrites pour deux instruments. Dans le Cantabile, ne sommes-nous pas déjà dans une forme de préromantisme ?  

    Au final, voilà des pièces faciles d’accès, précise le livret ; certes, mais non sans difficultés techniques et nécessitant de la virtuosité. Ce qui est à souligner et qui est d’autant plus remarquable pour les deux instrumentalistes italiens, partis – ce qui est en soi très audacieux – sur les traces de Vanhal. Et vous savez quoi ? Ils l’ont finalement retrouvé !

    Johann Baptist Vanhal, Sonatas for piano and fortepiano op. 30,
    Marco Pedrona (violon) et Matteo Bogazzi (pianoforte), Indésens Calioppe, 2025

    https://indesenscalliope.com/boutique/sonatas-for-violin-and-fortepiano

    Voir aussi : "Berlin à l’ombre de Géants" 

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