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ian mckellen

  • Être ou ne pas être

    Une ombre plane sur All is true, ce film historique de Kenneth Branagh consacré à William Shakespeare : celle d’Hamnet. Hamnet Shakespeare. Les similitudes avec Hamlet sont plus que frappantes : elles éclairent le plus célèbre drame du poète anglais si l’on pense à son jeune fils, mort de la peste en 1596 à l’âge de 11 ans.

    Le plus shakespeariens des cinéastes actuels fait débuter son biopic en 1613. Shakespeare retourne dans sa ville de Stratford-upon-Avon après l’incendie de son théâtre du Globe Theatre où se jouait son drame Henri VIII. L’auteur anglais décide d’arrêter l’écriture de pièces. Il rejoint sa femme Anne et ses deux filles, Susanna et Judith. Il ne lui reste plus que trois années à vivre. L’ombre de la mort, de son jeune fils mais aussi de la vanité de son génie, pèsent sur lui. Il doit aussi vivre, entouré des siens.

    "Tout est vrai", proclame le titre de ce biopic sur les dernières années d’un homme cherchant l’apaisement et la réconciliation au milieu des siens plutôt que la postérité. C’est un homme face à la mort qui se donne à voir, comme Shakespeare l’a écrit lui-même dans une de ses pièces : "Ne crains plus la chaleur du soleil, / Ni les rages du vent furieux. / Tu as fini ta tâche en ce monde, / Et tu es rentré chez toi, ayant touché tes gages. / Garçons et filles chamarrés doivent tous / Devenir poussière, comme les ramoneurs."

    Shakespeare parlant avec son fils mort, ce fameux Hamnet

    Il existe très peu de peintures et de dessins du "barde d’Avon" et sa biographie, à commencer par sa date de naissance exacte, est parsemée de lacunes. Voir Shakespeare prendre chair est donc tout sauf anodin, et qui mieux que Kenneth Branagh pouvait s’en charger ? On y découvre le génie anglais dans une simplicité déconcertante : au jardin, en famille avec son épouse plus âgée et ses deux filles, en ville devant se battre contre les ragots, en bisbille avec son gendre puritain, négociant avec son avocat son testament ou parlant avec son fils mort, ce fameux Hamnet.

    Shakespeare est-il revenu "victorieux au sein de sa famille" après son triomphe comme auteur et poète, comme l’affirment ses amis ? En réalité, c’est le crépuscule d’un immense artiste qui donne à se voir dans un film construit comme une suite de tableaux à la Rembrandt. Le spectateur pourra se délecter des compositions, des scènes éclairées à la bougie mais aussi des références à l’œuvre du "barde immortel" (celle par exemple avec Ian McKellen, alias le comte de Southampton).

    C’est une bonne idée que Netflix propose ce film sorti en 2018, avec un Kenneth Branagh jouant mezza-voce, entouré de "ses" femmes et en premier lieu la toujours exceptionnelle Judi Dench. 

    All is true, drame historique anglais de Kenneth Branagh,
    avec Kenneth Branagh, Judi Dench et Ian McKellen, 2018, 101 mn, Netflix

    https://www.sonyclassics.com/allistrue
    https://www.netflix.com/fr/title/81034560

    Voir aussi : "S’il vous plaît, rembobinez"

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  • Escroquerie et vieilles dentelles

    On devrait tous se méfier des vieux. Voilà la première pensée qui vient au visionnage de l’excellent polar L’Art du Mensonge. Un film à la fois cynique, pervers, retors et non sans humour noir. Et pour ne rien gâcher, il est diablement interprété par les excellents Ian McKellen (que l’on a notamment vu dans le rôle de Gandalf dans Le Seigneur des Anneaux) et Helen Mirren (qui endossait le rôle d’Elisabeth II dans The Queen en 2006). Deux acteurs chevronnés, donc, au cœur d’une escroquerie qui va s’avérer riche en surprises et rebondissements.

    Roy Courtnay est un as de l’arnaque. Son allure de vieux gentleman est son principale atout, tout comme son expérience et son culot. Au moment où il pigeonne deux hommes incrédules dans un investissement bidon, il est bien décidé à se faire une autre proie de choix : grâce à un site de rencontres sur Internet, il drague Betty McLeish, une veuve fortunée. Grâce à la complicité de son ami Vincent (Jim Carter, que l'on avait déjà bu dans Downton Abbey), il tisse son filet pour lui pomper son argent. Mais les choses ne vont pas tout à fait se passer comme prévu.

    J’arrête là ce résumé pour éviter de vous spoiler la suite, car L'Art du mensonge est un film aux multiples facettes : polar, jeu de dupes, récit sur la dissimulation et implacable machinerie.

    Pour jouer le rôle des deux personnages principaux – l’escroc qui a des kilomètres au compteur et l’ancienne professeure naïve – Ian McKellen et Helen Mirren font merveille. Au final, L'Art du mensonge s’avère un joli film noir à déguster avec un plaisir – presque – coupable. 

    L'Art du mensonge, polar américano-franco-allemand de Bill Condon,
    avec Ian McKellen, Helen Mirren, Russell Tovey et Jim Carter, 2019, 109 mn, Canal+

    http://www.mckellen.com
    https://www.warnerbros.fr

    Voir aussi : "Oh les filles, oh les filles"

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  • Frigo mutant

    Notre ami et partenaire L’‎Œil du frigo commence cette année 2019 avec une chronique particulièrement inspirée sur le film X-Men 2 et un Logan bien décidé à étancher sa soif. Philippe, l'auteur de cet article, s'intéresse aux 50 secondes de cette scène de frigo qui vous avait sans doute échappé.

    Bon, je dois vous parler de quelque chose, mis à part la bonne année et tous mes vœux de galettes : nous avons à faire ici à un cas de frigo exceptionnel.

    En effet, nous sommes dans la saga des X-Men et Logan s'apprête à boire un coup.

    Il ouvre donc le frigo, comme le ferait n'importe quel mutant que nous sommes, face à cette boite réfrigérée complètement hallucinogène. Nous découvrons alors une contre-plongée mutante, une vue rarement utilisée pour un frigo, à tel point qu'il a fallu enlever les étagères du fromage pour la faire. Impossible de voir les aliments de ce frigo : on les voit par en dessous. On peut noter le camaïeu d'orange, des culs de bouteilles ou de plats posés sur la vitre. Rien de très palpitant en revanche sur la porte du frigo. Des sodas peut être. Il faudra que je pense à dire à tous ces réalisateurs que la porte du frigo est très peu utilisée : je n'aime pas qu'on délaisse certaines parties érogènes du frigo, je trouve ça discriminant. D'ailleurs une question me vient : y a-t-il des frigos masculins ou féminins ? Ou alors le sont-ils selon la façon dont on le remplit ? 

    Le point de vue de Logan est prodigieux. Le mutant aux griffes en acier trempé est le plus grand, le plus fort, le plus inaccessible des mutants de sa génération. C'est sur lui que reposent tous les films des X-Men. Evidemment, lui ne le sait pas. Il prend une bière dans le frigo, humble, détaché et défie un chat avec ses griffes. Ce dernier le dédaigne parfaitement. Être le maître du monde avec un frigo coloré et se faire ignorer par un chat, ça remet l’ego à sa juste place. Logan - ou plutôt le professeur Logan - rentre ses griffes et devient plus humain. Tellement humain qu'il en oublie de fermer la porte du frigo. Remarquez que l'on voit bien qu'il y avait une étagère de plus entre la caméra et l'étagère des sodas. On peut facilement voir qu'il y a une grosse brique de jus d'orange et un vieux reste dans un contenant en plastique (je dis contenant pour ne pas faire de pub : ça m'aidera dans ma démarche de sponsors : voilà qui laisse entrevoir ici toute l'intelligence de l'auteur de ce blog, n'est-ce pas ?).

    Vous pouvez alors voir que le frigo, ouvert, assiste à toute cette scène d'humanité. Il aimerait pourtant bien qu'on ferme sa porte, qu'on le laisse se replier sur lui, dans le noir, afin qu'il puisse conserver au frais ses aliments, ses sentiments, sa petite portion de vie, ses rêves de frigo... Mais non ! Un mutant lui a brisé la chaîne du froid. Faudra pas se plaindre après si quelques bactéries viennent mettre le bazar dans ses aliments.

    La morale dans cette histoire, c'est que même les mutants ne font pas attention aux frigos, et même le plus grand des mutants, Logan. Si un mutant vient chez vous, cadenassez votre frigo !

    Sur ce, bonne année.

    ODF

    X-Men 2, Action et film de super-héros de Bryan Singer
    avec Hugh Jackman, Patrick Stewart, Ian McKellen,  Famke Janssen et Anna Paquin

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "X-Men 2 et frigo"
     

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