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clermont-ferrand

  • Thomas Kahn, volcanique !

    Il souffle un peu de l’esprit de Marvin Gaye sur This Is Real, le deuxième album de Thomas Kahn. À l’écoute de "More Than Sunshine", le titre qui ouvre l’opus (et le conclue, avec une seconde version "radio edit" à la fin), voilà l’auditeur transporté du côté des États-Unis, période seventies, avec instruments acoustiques, cuivre, chœur et surtout la voix envoûtante du chanteur clermontois. This Is Real est le fruit de deux années de travail. Et ça se voit. 

    La filiation culturelle de Thomas Kahn est à la fois évidente et bluffante, tant le chanteur semble avoir fait ses gammes entre New-York et Detroit, en passant par Memphis. Si l’on parle de la Mecque du rock c’est que le musicien sait aussi se faire avec "Doomed The Start" plus brut, plus tranchant et plus incendiaire. En un mot plus rock.

    Il n’est pas insultant de dire que c’est du vintage pur jus que nous propose Thomas Kahn, si l’on pense au très réussi "Don’t Look At Me", à "Alone" ou à  "Stay Away",  un funk pop enlevé à la jolie construction et au rythme franchement dansant, porté par la voix chaude et puissant de l’interprète.

    Sans nul doute, This Is Real aurait réellement sa place dans une BO de Quantin Tarantino

    Cet autre morceau qu’est "Try To See Further" semble pareillement réveiller les cendres de James Brown grâce au travail mélodique, une interprétation sans faux-pli et une orchestration acoustique à l’avenant. Sans nul doute, This Is Real aurait réellement sa place dans une BO de Quantin Tarantino.

    Régressif et nostalgique, Thomas Kahn sait aussi se faire tendre et sensuel avec ses ballades "Hope" et le slow "It Won’t Be so Long", sans oublier le morceau pop-rock "Out Of The Blue".

    C’est la voix déchirée que Thomas Kahn propose un titre très personnel sous forme de ballade, "Brother I Miss You", avant de se lancer, comme une forme de résilience, dans une chanson d’amour, sucrée comme un baiser. C’est "I’m In Love", plus fort que tout.

    Finalement, c’est un pont entre les volcans d’Auvergne et le New York de Marvin Gaye que Thomas Kahn a su bannir. Et rien que pour cela, il mérite toute notre admiration.

    Thomas Kahn, This Is Real, Musique Sauvage, 2022
    http://thomas-kahn.com
    https://www.instagram.com/thomas_kahn

    Voir aussi : "Grand vent pour Julien Rieu de Pey"
    "À l’ancienne"

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