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  • Nannerl, sœur de Mozart et génie sacrifiée

    A l'occasion de la journée de la femme, le bloggeur voudrait faire un éclairage sur une de ces nombreuses femme de génie qui a pu être sacrifiée et oubliée. 

    Pourquoi ne pas parler de Maria Anna Walburga Ignatia Mozart (1751-1829), dite Nannerl, brillante musicienne et compositrice mais dont toutes les œuvres ont disparu ? Cette femme a fait l'objet d'un film sorti discrètement en 2010, Nannerl, la Sœur de Mozart, un long-métrage historique et somptueux du réalisateur français René Féret.

    L’auteur de L’Histoire de Paul et La Communion solennelle nous plonge dans l’histoire d’une femme restée dans l’ombre d’un génie musical exceptionnel.

    Qui savait que Wolfgang Amadeus Mozart avait non seulement une sœur mais en plus une sœur talentueuse dont la carrière prometteuse a été éclipsée ? Maria Anna Mozart, surnommée Nannerl, est née en 1751 et a reçu à l’âge de 7 ans une éducation musicale par son père, le charismatique Léopold Mozart.

    Ce dernier la promet à un brillant avenir. Mais les convenances de l’époque – une femme ne doit pas composer ! – autant que la précocité de son jeune frère Wolfgang condamnent Nannerl à rester dans l’ombre et à n’être que témoin de la carrière fulgurante de l’auteur de Don Giovanni.

    René Féret n’a pas souhaité faire une reconstitution fidèle du XVIIIe siècle - jusque dans les choix de la bande originale ! Son objectif est de mettre au centre de son film la musique et surtout le destin d’une artiste bridée du fait des convenances de son époque et de sa famille. Plus familier des chroniques contemporaines que des films historiques, le cinéaste fait le choix de parler de création dans un long métrage dont il assume l’aspect fictionnel. Le critique Alain Riou ajoute que le cinéaste, qui s’est longtemps battu pour ce film, a mis dans Nannerl, la Sœur de Mozart des éléments de son histoire personnelle et de son enfance. 

    Nannerl, la Soeur de Mozart, de René Féret, avec Marie Féret,
    David Moreau, Marc Barbé, Delphine Chuillot, France, 2010, 120 mn

  • Lover dose

    La littérature érotique, genre longtemps méprisé, sinon interdit et vendu sous le manteau, est aujourd'hui mis sous les feux de projecteur, à la faveur de quelques best-sellers, dont Cinquante Nuances de Grey.

    C'est d'un autre livre que je vais vous entretenir, Vie érotique, écrite par Delphine de Malherbe et illustrée par Isild Le Besco, actrice, scénariste, romancière et peintre. 

    L'histoire ? Celle d'une rencontre entre une jeune femme, surnommée Vénus, danseuse et et d'un homme, Éros, un voisin. Ils s'observent par la fenêtre plusieurs jours et se séduisent à distance. Au bout d'un moment, ils décident de se rencontrer. Éros – le lecteur va apprendre qu'il se nomme Philippe, qu'il est avocat, qu'il est marié et a des enfants  la convie dans son atelier et lui demande de danser pour elle (chapitre "Lover dose"). 

    Je ne suis pas le premier à affirmer que l'apport des femmes dans la littérature érotique a permis de souffler un vent frais sur ce genre. Plutôt que la crudité, les pulsions et la pornographie, les auteures préfèrent l'audace, les fantasmes et la liberté. La liberté est d'ailleurs le maître-mot de ce court roman : celle des corps, de nos désirs comme de nos choix de vie.

    L'apport de Vie érotique réside aussi dans les illustrations d'Isild Le Besco. Des dessins, parfois de simples esquisses, croquant des corps en mouvements, souvent sans visage. Textes et illustrations viennent s'appuyer et se répondre les uns aux autres, indissociables et magiques.

    Delphine de Malherbe, dessins de Isild Le Besco, Vie érotique,
    éd. Robert Laffont, 175 p.

  • Bientôt, Kubrick mis en scène et en musique

    Dès la semaine prochaine, sur ce site, le bloggeur proposera une série d'articles sur Stanley Kubrick : il sera question de sa carrière cinématographique exceptionnelle, de critiques de quelques-uns de ses films mais aussi de ses rapports avec la musique.

    Restez en ligne et gardez les yeux grands ouverts ! 

  • Scarlett Johansson et moi

    Que feriez-vous si Scarlett Johannsson débarquait un soir chez vous, épuisée, et vous demandait une aide pour disparaître quelques jours, loin des caméras, des journalistes et des sollicitations de toutes sortes ? Voilà le point de départ de ce roman de Grégoire Delacourt, La première Chose qu'on regarde.

    Cette drôle d'aventure cueille à froid Arthur Dreyfuss, modeste garagiste célibataire, plutôt beau garçon (un "Ryan Gosling, mais en mieux"), installé dans un village de la Somme. La célèbre actrice de Lost in Translation, Vicky Cristina Barcelona ou Lucy frappe à la porte de sa maison alors qu'il regarde un épisode des Soprano, dans une tenue improbable ("marcel blanc et caleçon Schtroumpf").

    Contre toute attente, notre héros prend sous son aile la star hollywoodienne, visiblement en état de burnout, et entreprend avec elle un chemin vers une reconstruction. Car La première Chose qu'on regarde peut se lire comme un roman initiatique. Il y est question de blessures d'enfance des deux personnages principaux (qui vont rapidement finir par se dévoiler, dans tous les sens du terme) et de désillusions de l'existence. La rencontre improbable de deux êtres que, a priori, tout éloigne, va, au fil des pages, les transformer et les rendre acteurs de leur propre destin. 

    Grégoire Delacourt se fait également le portraitiste naturaliste de notre société, des petites gens ou de la culture populaire. De vrais tranches de vie rythment cette histoire qui se termine par un dénouement surprenant, poignant et d'un réalisme cru comme rarement on a pu l'écrire.

    Un grand petit livre.

    Grégoire Delacourt, La première Chose qu'on regarde, éd. Livre de poche, 217 p.

  • Ceux qui lisent prendront le train

    Chanceux voyageurs en train du Languedoc-Roussillon !

    Le bloggeur apprend que depuis le 3 février dernier, les TER de cette région proposent un service gratuit de bibliothèque numérique, service qui est également présent dans les TER de Lorraine.

    Le principe : chaque usager muni d'un smartphone ou d'une tablette pourra télécharger un ouvrage gratuitement (certains sont payants, à partir de 0,99 euros). Les livres sont en libre lecture pour la durée du voyage (soit, d'un quart d'heure à une heure).

    Ce service, mis en place avec Languedoc Roussillon Livre et Lecture, est encore balbutiant (seuls 60 titres sont disponibles) mais pourrait être une idée pour redorer l'image vieillissante et ringarde des trains. 

    "Une bibliothèque digitale à bord des TER", La Vie du Rail, 20 février 2015
    Bibliothèques numériques à bord
    Languedoc Roussillon Livre et Lecture