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henri debeurme

  • Flow de neige, de sons et de baisers

    Pas de doute : Tayc est bien l’un des artistes français de l’année. Après ses succès musicaux, sa victoire à l’émission Danse les Stars, le voici dans une des séries à succès de Netflix, Christmas Flow.

    Mini-série en trois épisodes, Christmas Flow peut de fait être catalogué comme un film de Noël : a priori, rien que du très classique pour un genre presque aussi vieux que le cinéma. Au programme de cette fiction : de la neige, des réveillons, des cadeaux à gogo, un homme et une femme bien mal assortis mais tombant dans les bras l’un de l’autre, du romantisme et des familles alambiquées qui vont tout compliquer.

    Voilà un sujet très traditionnel donc, sauf que les créateurs ont choisi un angle d’attaque assez inédit pour cette histoire de conte de Noël. Marcus (Tayc), rappeur de son état, doit se dépatouiller avec un mini-scandale en raison de propos sexistes dans une de ses chansons. Pour redorer le blason de l’artiste, son producteur imagine de le lancer sur un nouveau projet musical : une chanson de Noël. Au même moment, Marcus croise Lila (Shirine Boutella), une journaliste féministe très engagée. Évidemment, elle reconnaît le rappeur et le toise. Les deux vont pouvoir se croiser cependant, à la faveur de cadeaux intervertis.

    De la neige, des réveillons, des cadeaux à gogo et un homme et une femme bien mal assortis

    On ne fera pas la fine bouche sur ce "miracle de Noël" : les créateurs ont eu la maligne idée de faire rentrer dans la danse un rappeur sympa mais un tantinet sexiste, son amie Mel (Camille Lou), parfaite en fille superficielle, et surtout le trio de militantes féministes, Lila, Alice (Marion Seclin) et la formidable Aloïse Sauvage dans le rôle de Jeanne. Voilà qui promet de faire des étincelles et d’interroger avec légèreté les bouleversements sociaux de la France contemporaine, à commence par les droits des femmes.

    Je ne vous spolierai pas si je vous dis que tout se terminera pour le mieux, au milieu de baisers, de flow de musiques et de flocons de Noël. Avec de gros coups de cœur pour Taïc, Shirine Boutella et Aloïse Sauvage. 

    Christmas Flow, mini-série de Henri Debeurme,Victor Rodenbach,Marianne Levy,
    avec Tayc, Shirine Boutella, Marion Séclin, camille lou,aloise sauvage et estelle meyer

    https://www.netflix.com/fr/title/81214396

    Voir aussi : "Sauvage !"

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  • À double détente

    La nouvelle série française de 13e Rue, J’ai tué mon mari, commence de manière assez classique pour un thriller : Anna (la formidable Erika Sainte) est arrêtée après avoir fait disparaître son mari. Nous sommes en Charente-Maritime. Cette mère d’un petit garçon doit se justifier de la scène de lutte chez elle et d’avoir été vue sur un pont après avoir jeté un corps dans une rivière. Anna ne peut nier les évidences et avoue qu’elle a tué son mari après une dispute violente. Lorsqu’elle est déférée devant une juge, la meurtrière apprend qu’en réalité son mari est innocent et que son fils est menacé. Elle décide de s’évader.

    Une femme au-dessus de tout soupçon accusée de meurtre. Un disparu qui ne l’est pas vraiment. Un complot pervers. Ce sont des thématiques assez classiques, avec un autre sujet abordé, qui constitue la double détente du récit : les violences conjugales. Les créateurs ont choisi de ne pas la traiter frontalement, préférant les flash-back et des saynètes peu démonstratives mais tout aussi choquantes (la fête d’anniversaire, épisode 5).

    Syndrome de Stockholm à l’envers

    J’ai tué mon mari s’intéresse moins à la disparition de Manuel qu’au parcours mental de son héroïne, mère de famille ordinaire se transformant en une Nikita perdue dans les couloirs du palais de justice. Là est justement le point fort de cette série qui fait de la fuite impossible et d’une prise d’otage improvisée le cœur du récit. Il est captivant de voir Anna se débattre pour chercher à comprendre les secrets de son mari et les raisons du complot ourdi contre sa famille. Les scénaristes, malins, ont mis sur sa route Lucas, un otage avec qui elle partage des journées claustrophobiques, au point d’en faire un complice et d’expérimenter un syndrome de Stockholm à l’envers.

    Impossible enfin de parler de J’ai tué mon mari sans évoquer Thiphaine Daviot, dans le rôle de Caldera, policière décalée, tour à tour perspicace, brouillonne, pugnace et souvent à l’ouest. L’humour vient éclairer cette série et cette histoire de mort, de violence et de perversité.

    Cela se passe sur la chaîne 13e Rue en ce moment.

    J’ai tué mon mari, mini-série policière française de Sophie Dab,
    Rémy Silk Binisti, Lucie Fréjaville et Justine Kim Gautier,
    d’après une idée originale d’Henri Debeurme,
    avec Erika Sainte, Antoine Gouy et Tiphaine Daviot, saison 1, 6 épisodes, 2021, 13e Rue

    https://www.13emerue.fr/jai-tue-mon-mari

    Voir aussi : "Des balles aux prisonniers"

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