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Séries et TV - Page 20

  • George RR Martin sur un Trône

    La série Le Trône de Fer (Game of Throne) poursuit son triomphe sur les petits écrans – et aussi sur Internet – suscitant articles, gloses, critiques (bonnes et moins bonnes) en nombre, et notamment sur ce site. Dernièrement, c’est une scène particulièrement violente (et considérée comme gratuite) qui a suscité une levée de boucliers de nombreux fans. Rappelons que Le Trône de Fer est avant tout une saga littéraire de George RR Martin, toujours en cours d’écriture (voir ici la critique du premier volume de ce cycle).

    Le blog Fantasy à la Carte propose une biographie brillante et pertinente de cet auteur de fantasy, un genre considéré encore avec un certain dédain, si ce n’est un certain snobisme. George Raymond Richard Martin est parvenu à dépasser John Ronald Reuel Tolkien (l’auteur du Seigneur des Anneaux) dans la notoriété. Le créateur du Trône de Fer peut se targuer d'être devenu en quelques années une figure majeure de la fantasy. 

    Retour sur la carrière de ce "roi littéraire", grâce au site Fantasy à la Carte :

    De son nom complet, George Raymond Richard Martin est un auteur américain renommé pour ses écrits de science-fiction et de fantasy. Né en 1948 dans le New Jersey, il a grandi dans une famille modeste. Au lycée, il découvre les comics et se met à écrire des fanfiction (des récits écrits par des fans dont le but est de continuer ou de modifier l’histoire d’un roman, d’une série…). En 1965, il obtient même un prix pour l’une de ses nouvelles. Son diplôme de journaliste en poche, il retourne dans sa ville natale en 1971 en pensant y décrocher un emploi. Il n’en trouvera point mais cette année-là, il se découvre un certain talent d’écrivain. Cependant, il faudra attendre 1979 pour qu’il se consacre pleinement à son art. Les premières années, il écrit essentiellement des romans et des nouvelles de science-fiction. Il reçoit de nombreux prix comme en 1980, sa nouvelle Les Roses des Sables remporte trois distinctions : le prix Hugo, le prix Locus et le prix Nebula. Une jolie consécration pour un auteur à succès en devenir. Plus tard, G.R.R. Martin s’essaie à l’horreur avec ses romans : Riverdream en 1982 ou Armageddon Rag en 1983. Au milieu des années 1980, commence pour lui un travail de scénariste pour la télévision. Ainsi, il est l’auteur de séries télévisées comme La Cinquième Dimension ou La Belle et la Bête. Parallèlement à cette activité professionnelle, il se lance dans la rédaction d’une anthologie de nouvelles et de romans de science-fiction, Wild Cards, mettant en scène des super-héros.

    C’est au début des années 1990, qu’il a l’idée d’écrire un cycle de fantasy, A Song of Ice and Fire, traduit en français par Le Trône de Fer

    La suite ici…

     

  • Le Président est un salaud (et sa femme ne vaut pas mieux)

    La saison 2 de House of Cards s'était achevée par un coup machiavélique de l'ancien vice-président le menant à son objectif ultime : la Maison Blanche.

    À la tête de la première puissance mondiale, Francis Underwood se révèle, dès le début de la saison 3, un Président américain aussi impopulaire auprès de ses administrés qu'il n'est (délicieusement) insupportable pour les millions de fidèles de cette série américaine. Interprété avec maestria par Kevin Spacey, le politicien prépare ses armes et ses cartouches contre des ennemis bien décidés à ne pas lui laisser un strapontin pour les prochaines élections, les sondages ne lui donnant aucune chance de l'emporter. Son plus fidèle soutien est sa propre femme, Claire Underwood (brillante Robin Wright), pistonnée par son mari ambassadrice à l'ONU, pour le meilleur et pour le pire. 

    Dans ce nœud de vipère qu'elle la maison blanche (un "château de cartes", comme le proclame le titre de la série), le spectateur assiste aux manœuvres d'un Président cynique, prêt à tout pour faire passer une loi impopulaire ("L'Amérique au Travail"), affronter un chef d'État russe sombre et aussi retors que lui (et dont le mimétisme avec Vladimir Poutine est frappante !) ou s'affirmer comme chef de guerre (et "assassin").    

    Autant la saison 2 avait paru s'engluer dans une intrique parfois obscure, autant cette saison part sur les chapeaux de roues et réserve son lot de surprises et de vengeances. Avec, the last but not the least, au centre de House of Cards, l'un des plus beaux couples de salauds qu'on ait vu sur écran.  

    Netflix a déjà annoncé une future saison 4 de cette série shakespearienne.

    House of Cards, saison 3, Canal+, en ce moment

  • La vraie Laura Ingalls

    Pour des millions de personne, Laura Ingalls est l’éternelle gamine de La Petite Maison dans la Prairie. Cette série familiale culte a bercé l’enfance de nombreux spectateurs, fascinés par les aventures de la famille Ingalls, tirées d’une histoire vraie.

    Mais quel est la vérité sur Laura Ingalls ? Près de 60 ans après sa mort, c’est elle-même qui nous l’apprend, dans la version non-censurée de ses mémoires. En 1930 Laura Ingalls Wilder (du nom de son mari Almanzo James Wilder, lui aussi connu du grand public)  choisit d’écrire ses mémoires, qu’elle intitule Pioneer Girl. Mais son éditeur trouve le récit trop dur et choisit de le censurer et de l’édulcorer. La réécriture de cette autobiographie donne naissance à un premier ouvrage, La Petite Maison dans les Bois (Little House in the Big Woods).Face à ce succès, Laura Ingalls écrit la suite de cette saga familiale, s’étalant sur 11 volumes.  La popularité des Ingalls (Charles, Caroline, Mary, Carrie, Grace et bien entendu Laura) atteint son paroxysme avec l’adaptation télévisée à partir de 1975, un succès jamais démenti pour ce qui restait une œuvre familiale.

    Or, le public américain vient récemment de découvrir la "vraie" Laura Ingalls, à travers la publication inédite de la première version de son autobiographie, Pioneer Girl : The Annotated Autobiography. Ce qui est relaté est une histoire bien moins édifiante que l’image d’Épinal qu’en a laissé la fameuse série télévisée. On y découvre un Far West dur et violent, la vie misérable de la famille Ingalls ("À un moment donné, la famille a dû fuir en pleine nuit pour éviter de payer le loyer", dit l’éditrice Nacy Tystad Koupal dans une dépêche de l’AFP), l’alcoolisme et même la tentative de viol que Laura Ingalls a vécu alors que ses parents se rendaient au chevet d’une femme malade. 

    Gageons que cette autobiographie posthume sera bientôt traduite en français et aura le même succès qu’aux États-Unis, qui viennent de découvrir un autre aspect de leur histoire nationale – et aussi une figure emblématique de la vie littéraire américaine.

    Laura Ingalls, Pioneer Girl : The Annotated Autobiography, South Dakota State Historical Society , 2014 

  • "Game of Thrones" s'apprête à déferler (de nouveau)

    Rarement une série aura été autant surveillée. Depuis la fin de la saison 4 de Game of Thrones, l'an dernier, les fans du monde entier piaffaient d'impatience à l'idée de découvrir la suite de ce véritable phénomène de société. Leur attente sera récompensée le 18 mars prochain avec une diffusion de cette saison, en avant-première mondiale, à la Tour de Londres – un lieu emblématique tout désigné, rempli de souvenirs d'exécutions, de trahisons, de règlements de comptes, de tortures... et peuplé de fantômes. Quoi de mieux pour une série de fantasy contant les luttes de pouvoir sur fond d'intrigues, de guerres, de violence et de sexe ? HBO diffusera l'intégralité de cette saison à partir du 12 avril.  

    Les spécialistes rappellent à juste titre qu'en matière de fantasy la trilogie du Seigneur des Anneaux représentaient jusqu'alors l'alpha et l'oméga de ce genre littéraire, mal aimé des critiques mais très apprécié du public. Un ouvrage tellement majeur (devenu également une œuvre cinématographique majestueuse grâce à Peter Jackson) que les ouvrages de fantasy postérieurs, jusqu'à aujourd'hui, s'en inspiraient plus ou moins. Or, il semblerait bien que Game of Thrones (Le Trône de Fer pour la version française) soit en train de devenir une référence en matière de fantasy.

    Mais que trouvera-t-on au juste dans cette saison 5 ?

    Les créateurs entretiennent le secret, tout en distillant quelques bribes d'informations. Nous apprenons par exemple que cette saison sera plus spectaculaire et plus sanglante que les précédentes. Afin de masquer les pistes, l'auteur du roman, George RR Martin, nous révèle que des personnages importants vont mourir (rien de nouveau, répondront les fans...), alors que ce n'est pas le cas dans les livres ayant servi à l'adaptation  : "Tout le monde a intérêt à se tenir prêt. Les showrunners David Benioff et D.B. Weiss sont encore plus sanglants que moi", ajoute l'écrivain avec malice. 

    Qui passera l'arme à gauche ? Daenerys, Jon Snow, Arya Stark, Tyrion Lannister ? Les paris sont lancés !

    Les admirateurs de la saga peuvent enfin se réjouir : il y aura bien une saison 6 – succès oblige. Il y aurait en tout cas matière à en faire trois ou quatre de plus sans problème, ajoute l'auteur, qui met la dernière main à son cycle de fantasy : au moins 3000 pages en cours d'écriture. De quoi alimenter pour quelques années encore cette série culte.   

    Game of Thrones, saison 5, HBO, à partir du 12 avril 2015 
    Voir également cet article "Game of Thrones dans le texte"

  • Lectures au bout de la nuit

    Les insomniaques sont sans doute tombés au moins une fois sur l'émission télévisée Voyage au bout de la Nuit. Un véritable OVNI : sur D8, tous les jours, à partir de trois heures du matin, se produit en effet cette émission littéraire, sans doute la plus originale du PAF.

    Le concept de ce programme culturel est d'une simplicité évangélique. Dans un décor minimaliste, une personne, installée sur un divan confortable, lit une œuvre littéraire. Tout simplement.

    Ici, pas de commentaires autres qu'une présentation succincte de l'ouvrage, pas de présentateur jouant les Monsieur Loyal, pas de montages sophistiqués et pas d'auteurs invités (à l'exception de quelques artistes venant faire de temps en temps quelques piges : l'essayiste Philippe Meyer, l'acteur, auteur et réalisateur romancier Michael Cohen ou encore... Nabilla !).

    Pour Voyage au Bout de la Nuit, le cahier des charges est réduit à sa plus simple expression : un livre, un plan quasi fixe et un comédien, ou plus précisément une (jolie) comédienne.    

    Les artistes mis à l'honneur ne sont souvent pas des inconnus : Victor Hugo, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Conan Doyle ou Louis-Ferdinand Céline, dont le roman le plus célèbre a donné le nom à cette émission. 

    Aux sceptiques qui pourraient dire que Voyage au bout de la Nuit aurait plutôt mérité de se nommer Voyage au bout de l'Ennui, le bloggeur rappellera que ce divertissement culturel fait partie des programmes  historiques de D8 et pourrait bien s'ancrer définitivement dans notre paysage télévisuel. Une telle idée – un livre, une présence, une voix – est si simple que le miracle opère, même si aller au bout de chaque programme de lecture s'avère ardu. 

    De grands chefs d'œuvre de la littérature mondiale sont dépoussiérés et trouvent une autre vie et de petits joyaux oubliés sont dévoilés, par la grâce et le glamour d'une présence chaleureuse et apaisante.  

    À trois heures du matin, les insomniaques peuvent en tout cas trouver le plus intelligent et le plus séduisant spectacle qui soit à cette heure de la nuit. Culte, sexy et fascinant.

    Voyage au Bout de la Nuit, tous les jours sur D8, à partir de 3 heures

  • Mes parents étaient des espions communistes

    La saison 2 de The Americans a débarqué sur nos petits écrans depuis quelques semaines, sur Canal+. Pour celles et ceux qui auraient raté la première saison, rappelons l'histoire de cette captivante fiction d'espionnage. 

    Au début des années 80, dans les Etats-Unis reaganiens et en pleine guerre froide, une famille d'Américains, Elizabeth et Phillip Jennings, vivent une existence paisible d'Américains moyens en compagnie de leurs enfants. Une existence qui n'est que façade car Elizabeth et Phillip sont en réalité deux agents dormants soviétiques, deux espions froids et efficaces du KGB infiltrés des années plus tôt chez l'ennemi. Leur couverture sans faille – un mariage de circonstance, deux enfants, Paige et Henry, une agence de voyage dont ils sont responsables – est mise à mal le jour où vient s'installer en face de chez eux un nouveau voisin, Stan Beeman, un redoutable agent du FBI. 

    La saveur de cette série est de faire la part belle aux dissimulations, mensonges, couvertures, agents doubles et autres subterfuges, donnant à cette série une atmosphère paranoïaque rarement vue depuis la première saison de Homeland.

    Audacieuse et austère, The Americans brille par sa description minutieuse d'une époque trouble. Décors, costumes, musiques, objets du quotidien : rien ne manque, jusqu'aux événements politiques évoqués du point de vue communiste et soviétique. La politique de Ronald Reagan, l'IDS (la fameuse "guerre des étoiles", pseudo programme spatial américain) ou les refuzniks sont évoqués sous couvert d'actions obscures et souvent criminelles des deux espions communistes. 

    Une plongée hallucinante dans cette dernière période de la guerre froide. Brillant, complexe et sans concession !

  • Groodtniques

    Vous ne le savez sûrement pas, et si vous le savez c'est que vous devez passer plus de temps à regarder la télévision qu'à lire, mais Stéphane de Groodt croûte grâce à des Groodt-niques sur Canal Plus...

    Ce livre rassemble une cinquantaine de portraits de célébrités : de Benoît XVI à Nicolas Sarkozy en passant par Zahia et Obama, ces chroniques sont l'occasion de multiplier jeux de mots et calembours dignes des meilleurs textes de Raymond Devos ou de Bobby Lapointe. Ces chroniques sont souvent très bien vues, d'une folle drôlerie. Comme le dit le génial Belge : elles permettent de conduire sa plume "aux quatre coins du monde, aux six côtés de l'hexagone, aux plus hauts sommets des profondeurs... pour des rencontres aussi sûres que réalistes, aussi curieuses que rieuses."

    Idéal pour les jours de cafards !

    Stéphane de Groodt, Voyages en Absurdie, éd. Plon, 200 p.