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meurtres

  • Lost

    Séance de rattrapage pour ce roman paru chez HarperCollins en 2021. Nicolas Druart sortait son troisième roman, L’Enclave, un thriller bien enlevé et bien tordu, comme on les aime. Non sans des scènes à la limite de l'insoutenable et capable de vous donner la nausée. Voilà pour vous donner envie.

    Alors que la France vibre pour les exploits de la Coupe du Monde de Football, l’adjudant-chef de Buzac, modeste bourgade de l’Aveyron, doit gérer une histoire de disparitions. Deux touristes se sont volatilisés au cours d'une excursion dans une région sauvage. Sale temps, alors que le climat invite plus à l’allégresse footballistique qu’à une enquête obscure.

    À Paris, justement, un groupe d’handicapés est amené par Vanessa et Simon, deux animateurs chargés d’amener le petit groupe, dans l’Aveyron justement. Des vacances en forme de bouffée d’air pour des jeunes gens plus habitués à la vie en centre qu’à un trip dans les beaux paysages du sud. Beaux mais dangereux. Vanessa est mise en garde contre l’enclave, une région à l’écart du monde où les légendes les plus folles sont colportées par les habitants.

    Le climat invite plus à l’allégresse footballistique qu’à une enquête obscure

    Des disparitions, des crimes, des supplices, un monstre légendaire et un génie du mal – à moins qu’il n'y en ait plusieurs. Dans ce chassé-croisé entre un gendarme tenace, sa subalterne pugnace et une jeune Réunionnaise, parisienne d’adoption, les surprises ne manquent pas. Nicolas Druart nous balade en ménageant ses effets et en alternant le chaud de cet été meurtrier et le glacial d’une enclave bien mystérieuse, et tout cela dans une ambiance festive de coupe du monde.

    Quelle est justement cette zone en dehors de toute société ? Une ZAD ? Un mini-royaume ? Une zone de non-droits ? Et quelle est cette étrange créature cannibale ?  

    Impossible ici d’en raconter plus, sauf à spoiler les futurs lecteurs de ce thriller à déguster les doigts de pied en éventail. Une idée de roman pour les vacances ? Vous en avez un tout cuit, avec quelques surprises à la clé, bien entendu.  

    Nicolas Druart est bien allé droit au but.

    Nicolas Druart, L’Enclave, éd. HarperCollins, coll. Noir, 2021
    https://www.harpercollins.fr/products/lenclave

    Voir aussi : "Désir ou amour, tu le sauras un jour"

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  • Est-ce que ce crime est sérieux ? 

    Disons-le tout de suite : la première qualité de la comédie policière Murder Party est son esthétique. Les images, les costumes, les accessoires, les couleurs et la lumière en font un film assez unique, certes non sans imperfection. Mais parlons d’abord de l’histoire qui est celle d’une intrigue policière.

    Jeanne Chardon-Spitzer est une architecte un rien dépassée par une mère encombrante mais aussi par la concurrence. Le contrat que lui propose César Daguerre, un homme d’affaire devenu richissime grâce au succès de ses jeux de société, tombe à pic. Jeanne est invitée à se rendre à son manoir qu’elle est chargée de transformer de fond en comble. Elle y fait la connaissance de la famille du vieil excentrique, majordome inclus. Les choses se gâtent lorsque César est retrouvé assassiné. L’enquête peut commencer, mais aussi le jeu - de massacre - car tout le monde est potentiellement coupable et tout le monde peut mourir.

    Nous sommes chez Agatha Christie – version Dix petits Nègres – et Rouletabille dans ce premier film de Nicolas Pleskof. Un premier film dans lequel les moyens ont été mis, que ce soit dans le casting (Alice Pol, Miou-Miou, Eddy Mitchell, Zabou Breitman) ou dans les décors, les costumes ou les accessoires. Le pastiche est revendiqué dans cette comédie policière qui balaie tout sur son passage, avec une esthétique pop assumée. 

    Murder Party en orbite dans une autre dimension

    L’audace vient singulièrement moins de l’histoire – une riche victime jalousée et souvent détestée – que dans le choix de mettre Murder Party en orbite dans une autre dimension, jusque dans les génériques et la bande-son. Murder Party se situe dans les années 60, mais ce serait des années 60 fantasmées, avec l’apport d’inventions bien de notre époque, à commencer par le téléphone portable ou l’escape game. On pourra y trouver le même esprit uchronique qu’avaient mis Berthet et Duval avec leur série de BD, Nico.

    En parlant de la chanteuse du Velvet Underground, nous sommes dans un esprit résolument pop. Les décors sont peaufinés – trop sans doute – et l’artifice et l’artificiel sont pleinement revendiqués, jusqu’à l’intrigue se jouant des acteurs comme des  spectateurs. On adhère ou pas à cette comédie se transformant en jeu de massacre qui ne se prend jamais au sérieux.

    Grâce à leur métier, les comédiens s’en sortent bien. Alice Pol est pétillante dans ce rôle d’architecte coincée dans cette maison de fous. Même si le spectateur peut rester sur sa fin, la dernière image nous ferait dire que la comédienne serait parfaite dans le rôle d’une espionne ou d’une détective, cette fois dans un rôle des plus sérieux. À découvrir sur Canal+ en ce moment. 

    Murder Party, comédie policière française de Nicolas Pleskof, avec Alice Pol, Miou-Miou, Eddy Mitchell, Pablo Pauly, Pascale Arbillot, Gustave Kervern, Sarah Stern et Zabou Breitman, 2022, 103 mn, Canal+
    http://www.bacfilms.com/distribution/fr/films/the-murder-party
    https://www.canalplus.com/cinema/murder-party/h/19085446_40099

    Voir aussi : "Qui es-tu, Nico ?"

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