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john hawkes

  • Des détectives, des vraies

    La première saison de True Detective, il y a 11 ans de cela, déjà, était entrée dans l’histoire des séries, avec les géniaux Matthew McConaughey et Woody Harrelson en flics cyniques et butées face à des crimes aussi tordus et cruels que religieux et métaphysiques.

    Il était difficile de faire mieux. D’ailleurs, les deux saisons suivantes n’avaient pas laissé de souvenirs impérissables. La saison 4, qui a débarqué il y a peu sur Max, pouvait inquiéter. Or, si elle n’a pas le lustre de la saison 1, elle réussit à en prendre le contre-pied, parfois avec maladresse mais souvent avec justesse. Ajoutez à cela un dernier épisode qui propose une conclusion étonnante et bien vue.  

    Après le climat moite de la première saison, la créatrice Issa López transporte de nouveaux détectives en plein Alaska, pendant une semaine de Noël à haut risque. Pour ne rien arranger à l’histoire, dans cette contrée arctique, la nuit polaire s’est abattue pour de longs mois. La police locale est chargée d’enquêter sur la mort de scientifiques d’une station de recherche, retrouvés nus et gelés. Liz Danvers et Evangeline Navarro sont chargés d’enquêter et font vite le lien avec la mort quelques années plus tôt d’Annie Kowtok, une militante de la tribu Iñupiat. Sa langue coupée est en effet trouvée sur la base polaire. 

    Mais qu’est-il arrivé à cette foutue langue ?

    Pour cette saison, c’est Jodie Foster qui fait figure de star, dans un rôle peu enviable de policière tyrannique. À ses côtés, Kali Reis fait plus que tirer son épingle du jeu. C’est une vraie révélation, au point que le couple qu’elle forme avec Jodie Foster semble évident.

    True Detective est de retour avec ses fondamentaux : des crimes sordides et mystérieux, des policiers aux sombres personnalités, une atmosphère lourde avec son lot de mysticisme. Et ici, un contexte très actuel mêlant enjeux climatiques et propos féministes. Que les deux flics soient des femmes est tout sauf un hasard.

    La série prend son temps, campant des personnages paumés, dans un décor rarement vu au cinéma ou à la télé : celui d’une petite ville en Alaska, battue par le froid glacial et le blizzard. Avec cela, une nuit perpétuelle – si on excepte toutefois une singulière et courte scène où une lumière blafarde apparaît derrière l’agent Navarro. Une erreur ?

    Les fans se sont interrogés sur la destinée de la langue coupée d’Annie. Sans faire de spoils, on pourra regretter des zones d’ombres – bon, il est vrai que nous sommes en pleine nuit polaire – et les informations laissées sous silence – la relation par Internet d’Hank Prior avec sa "fiancée" russe, le passé de Liz Danvers et l’ultime image de la série. Admettons. C’est plus problématique s’agissant d’un élément de l’enquête, qui a fait dire à de nombreux fans : "Mais qu’est-il arrivé à cette foutue langue ?"

    Ceci étant dit, voilà une très bonne série, qui nous réconcilie quelque peu avec le projet True Detective. Une saison 5 est d’ailleurs déjà programmée. Cool.

    True Detective : Night Country, série américaine de Issa López, avec Jodie Foster, Kali Reis, Fiona Shaw, Christopher Eccleston, Finn Bennett, John Hawkes et Isabella Star LaBlanc, HBO Max, 6 épisodes, 2025
    https://www.hbomax.com/fr/fr/shows/true-detective

    Voir aussi : "Un détective, un vrai"

     

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