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  • Trips new-yorkais sur les traces de Robert de Niro, Superman, Harry et Sally

    40 millions de touristes ont choisi leur destination en 2012 parce qu’un tournage s’y était déroulé. Les lieux de fiction sont devenus des centres d’intérêt pour les voyageurs d’après l’Étude TCI - 2012 (Tourism Competitive Intelligence). 90 % des touristes d’Albuquerque au Nouveau Mexique sont venus suite à la série Breaking Bad, la Nouvelle-Zélande accueille 900 000 visiteurs supplémentaires par an depuis la sortie du Seigneur des anneaux en 2001, 50 photos du café parisien des Deux Moulins sont prises depuis la sortie du Fabuleux destin d’Amélie Poulain en 2001 et Dubrovnik-Neretva a reçu plus de 42 % de hausse de fréquentation touristique grâce à Game of Thrones. C’est dire l’importance du cinéma et de la télévision dans l’afflux touristique.

    Lancé par une start-up poitevine, Le Guide New York Fantrippers propose une expérience de voyage insolite et inédite avec plus de 1 000 lieux cultes de films, séries TV, musiques, BD et romans.

    New York n’est pas que limité à la Statue de la Liberté, à Broadway ou au quartier de Wall Street. Pour les amoureux du cinéma, la Grosse Pomme c’est aussi la caserne de Ghostbusters, le pont de Brooklyn dans Il était une fois en Amérique, le Katz’s Delicatessen de Quand Harry rencontre Sally, l’immeuble de Friends ou celui du Daily Planet de Superman, l'appartement de Carrie Bradshaw dans Sex and the City, la station de métro du mythique clip Bad de Michaël Jackson, sans oublier les lieux évoqués dans les romans de Francis Scott Fitzgerald, Paul Auster... ou Guillaume Musso.

    Le concept de Fantrippers a germé à New-York au printemps 2015. Nicolas Albert, journaliste, et Anthony Thibault, web et motion designer, passionnés de pop culture et de voyages, constatent qu’il n’existe aucune source compilant l’ensemble des lieux mentionnés dans les films, les séries, la musique, la bande dessinée ou les romans. Quelques mois plus tard, ils poursuivent leur réflexion sur la mythique Route 66 et créent leur start-up Fantrippers. Elle obtient le soutien de Créavienne, qui lui remet le Prix projet d’entreprise (mention internationale) en 2017, de Start’innov, de La French Tech et d'ADI-Nouvelle Aquitaine.

    Sur les pas des super-héros de Marvel

    Après une application Internet et mobile, la plateforme web collaborative Fantrippers.com, une newsletter, Dailytrippers, envoyée à 10.000 membres et une page Facebook likée par 9.500 fans, cette fois c’est sur papier que se décline Fantrippers qui a déjà dans ses bases de données plus de 10.000 lieux référencés dans le monde et plus de de 3.000 films et séries référencés. Nicolas Albert et Anthony Thibault précisent que ce guide sur New-York a nécessité deux ans de travail, plus de 15.000 cliches et 315 km parcourus sur place. Un sacré challenge au service des fans.

    Le Guide New York Fantrippers de Nicolas Albert et Régis Schneider propose de créer son propre circuit dans le New York afin de se déambuler dans quelques-uns des 1.000 lieux cultes du cinéma et de la télévision. Trois modes de consultation sont proposés par les lecteurs de Fantrippers : par quartier en visualisant immédiatement les bonnes adresses autour de soi, par thème (bars, restaurants, shopping, culture ou parcs) ou encore par œuvre (cinéma, séries TV, musiques, bandes, dessinées ou romans).

    Fantrippers proposera également des idées de visites guidées clés en main : une demi-journée exceptionnelle au cœur de grandes séries (Friends, Mad Men, Castle, Person of Interest ou Sex and The City), un trip 100% girly, avec trois heures d’immersion dans l’univers de Gossip Girls au cœur de l’Upper East Side et une visite à pied ou en ferry sur les pas des super-héros de Marvel.

    Qu’on se le dise : le guide le plus cool de New-York existe et il est français.

    Nicolas Albert et Régis Schneider, Le Guide New York Fantrippers,
    éd. Fantrippers, 384 p., 2018,

    édition anglophone disponible en juin 2018
    http://www.fantrippers.com
    Fantrippers sera au Salon du Tourisme du jeudi 15 au dimanche 18 mars 2018,
    Paris Expo Porte de Versailles, Pavillon 4, stand J-067)

  • Le Globecroqueur en Iran

    Amateurs de guides de voyage, ce carnet de route sur l'Iran est pour vous. 

    Un voyage en Iran, dans le pays des ayatollahs, de la puissante République islamique chiite : étrange destination, me direz-vous. C'est pourtant ce qu'a entrepris Philippe Bichon, qui se surnomme lui-même le Grobecroqueur (il est l'auteur de plusieurs guides en Égypte-Syrie, en Inde et au Tibet).  

    Pourquoi l'Iran ? Alors que vient de se terminer une des plus longues batailles diplomatiques de ces dernières années, l'accord sur le nucléaire iranien, l'ancien royaume perse est en passe de s'ouvrir au monde, via notamment le tourisme. Dans son dernier numéro, le magazine Carto fait un focus sur le nouvel engouement de cette destination depuis l'arrivée au pouvoir de Hassan Rohani (2013). Ainsi, nous apprenons que le tour-opérateur Clio a enregistré 40 % de réservations supplémentaires entre mai et décembre 2013, qu'entre 2003 et 2013 le nombre de visiteurs a triplé dans la République des mollahs et que les retombées économiques y ont crû de 7,4 % en 2014. 

    Mais revenons à ce carnet de voyage de Philippe Bichon. Ce dernier y relate son périple touristique en Iran, durant l'été 2008, alors que ce pays était en pleine crise nucléaire, derrière Mahmoud Ahmadinejad. Mieux qu'un livre, le Globecroqueur nous offre une restitution plus vraie que nature de son cahier de route : dessins, aquarelles et croquis reproduits, journal fidèle imprimé à laide d'une police de caractère de type manuscrite ("au nom prédestiné de "Philippe"", précise l'auteur), insertion de témoignages (avec leurs traductions) d'Iraniens ou de voyageurs ayant croisé le chemin du baroudeur, ouvrage agencé en deux parties afin de retrouver l'esprit des deux cahiers originaux reliés en fin de voyage chez un artisan de Téhéran.

    Au final, l'objet que le lecteur découvre est un bijou graphique, élégant, original : une rareté éditoriale. Le contenu est à l'avenant : avec précision et passion, le Globecroqueur nous fait vivre en détail les étapes de son périple d'un mois dans un pays moins connu pour ses joyaux touristiques que pour ses crises internationales. 

    Les cinq semaines de voyage nous font découvrir tour à tour Shiraz et le mausolée de Shah-e-Cheragh, son bazar ou la mosquée Jameh Ye Atigh, Persépolis et ses vestiges antiques, Kerman et le bazar Vakil, Rayen et sa citadelle en pisé, Mahan et le Aramgah-e Shah ou le mausolé du derviche Ne'matollah Vali, Yazd et la Jameh Masjed (Mosquée du Vendredi), classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO, son Musée de l'Eau ou ses badgirs (citernes d'eau), Kharanaq et son étonnant minaret vacillant, Meybod et sa citadelle en ruine ou Ardakan, ville typique en pisé. Il nous fait également visiter par procuration Kashan et son caravansérail ou ses "historical houses" (la Khan-e Abbasin, la Khan-e Borujerdi ou la Khan-e Tabatabai), les villages typiques comme Abyaneh ou Cham, un site consacré au zoroastrisme, religion antique tolérée par la République islamique. 

    Huit jours de ce voyage sont consacrés à Ispahan, ville mythique perse qu'un vers du XVIe siècle surnommait "la moitié du monde". Cette mégapole d'un million et demi d'habitants regorge de merveilles sur lesquelles s'arrête longtemps le Globecroqueur : Naqsh-e-Jahan, la plus grande place du monde après celle de Tien Anmen (512 mètres sur 160), le bazar d'Ispahan, la mosquée du Shah, le palais Chehel Sotun, celui de Hasht Behesht (Huit Paradis), la medersa Chahar Bagh, la mosquée Jameh, les rives de la Zayandeh ou le quartier arménien de Jolfa avec la cathédrale de Vank. C'est surtout à Ispahan que se révèle l'art perse des fresques, des miniatures, de la faïence ou de la mosaïque.

    Le voyage du Globecroqueur se termine par la capitale, Téhéran : ville moderne, foisonnante et passionnante avec le palais de Sa'd Abad, l'ancienne résidence du Shah (avec les fameuses bottes de bronze, symboles de la chute de l'ancien régime), la Tour Azadi commémorant en 1971 les 2500 ans de l'empire perse, l'Iran Bastan, le musée archéologique de Téhéran, le bazar, la Shah Masjed ou les excursions vers le belvédère surplombant Téhéran, non loin du Tochal et ses 3964 mètres de haut.

    Mais Philippe Bichon n'est pas ce baroudeur "bouffeur de kilomètres" – comme un de ces touristes français qu'il croise et qui n'hésite pas à dire tout le mal qu'il pense des journaux de voyage ! – mais un homme ouvert et curieux, avide de comprendre la société iranienne. Ce n'est pas la moindre des qualités de ce carnet de route que de faire oublier l'image obscurantiste de l'État chiite. Certes, les tchadors, les Pasdaran (Gardiens de la Révolution), les affiches de propagande montrant côte à côte Khomeiny et Khameney, les arrestations pour cause de voile pas assez couvrant et les interdictions religieuses absurdes existent et choquent le voyageur occidental. Mais ce que le lecteur français découvre c'est la véritable facette de la société iranienne : l'hospitalité, l'ouverture d'esprit, la générosité et la soif de liberté. Le Globecroqueur n'est pas avare en détails sur les anecdotes de ses voyages et sur la vie quotidienne des Iraniens qu'il rencontre : la cuisine locale (le byriani, le tacheen, le dough ou les glaces dont les Iraniens sont friands), la passion nationale pour le pique-nique, la musique, réprimée par les ayatollahs mais paradoxalement omniprésente, les bornes de solidarité, les problèmes administratifs et la vie sociale particulièrement riche.  

    Et derrière cette vie riche, il y a aussi et surtout ces Iraniennes et ces Iraniens croisés, que ce soit Saleh, Mahmud, Azadeh, Hediye, Amir, Samar, Rassoul, Nasim, Narguess ou Hamid. Les témoignages que beaucoup ont laissé dans le carnet de voyage du Globecroqueur est un supplément d'âme à ce guide qui est une vibrante invitation à découvrir l'Iran, ses joyaux, sa culture et ses habitants.   

    Philippe Bichon, Carnet de Route : Iran, éd. BleuEdition, Pau, 2009
    Des extraits de ce guide en libre consultation

    www.globecroqueur.com
    phil@globecroqueur.com
    T. Chabre, "L'Iran à l'heure de la diplomatie du tourisme", Carto, juillet-août 2015
    "Encore quelques lignes sur l'Iran"

    Article dédicacé à Brigitte, Ali, Tania et Sacha

     
    France3 Pau - Philippe Bichon - exposition... par Philippe_Bichon