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armessen

  • Manipulation

    roman,confrérie,catherine,armessen,secteC'est une plongée dans une secte imaginaire que nous propose ce roman, prix Littré 2008. Lisa et Morgane, deux jeunes filles amies, intelligentes, sensibles mais perturbées par des problèmes familiaux (incommunicabilité avec ses parents pour l'une et divorce pour l'autre), tombent entre les griffes d'une redoutable secte, imaginaire mais réaliste. La manipulation de Jocelyn, le gourou, et de ses sbires (et, parmi eux, la belle et dangereuse Lucrèce) fait son œuvre. Lisa et Morgane vont devoir lutter contre leurs geôliers mais aussi contre elles-mêmes pour avoir une chance de retrouver leur liberté et de sauver leur propre vie.

    Au-delà de l'aspect très prenant de ce roman, aussi palpitant qu'un polar, Catherine Armessen, médecin de son état, revendique l'aspect préventif de ce livre ("Afin que les parents soient vigilants. Et que les jeunes soient avertis"). Pour cela, elle décortique patiemment les différentes étape de la manipulation de cette secte - dont on ne sait finalement pas grand chose car là n'est pas l'intérêt. Le lecteur suit le parcours de ces deux adolescentes de leur vie ordinaire jusqu'à leur embrigadement sectaire, avant un lent, douloureux et complexe retour dans la société (un aspect peu souvent traité).

    Voilà un roman qui, non content d'être un vrai bon polar, s'avère d'une très grande utilité dans la prévention contre les sectes.   

    Catherine Armessen, Manipulation (deux ados face à une secte), éd. Cheminements, 565 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/06/14/21401259.html

    Voir aussi : "Le fils"

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  • Deux jeunes filles en fleur à l'orée du siècle

    On a, en France, un rapport passionné avec l'histoire, et s'il est un domaine littéraire qui suscite de l'engouement, c'est bien celui du roman historique.

    Catherine Armessen, que nous aimons sur Bla Bla Blog, vient de sortir son dernier ouvrage, Les Jumelles de Vernajoul (éd. Les Passagères). Ce roman devrait ravir les amateurs d'un genre ayant ses inconditionnels.

    Pour construire "ses" jumelles, Antoinette et Élise, l'auteure s'est inspirée d'une aïeule, prénommée Élise – mais qui n'avait pas de sœur jumelle – et qui a tenu un journal de 1898 à 1920. Cet écrit a servi de matière première à Catherine Armessen pour bâtir une histoire qui nous fait revivre les premières années du XXe siècle.

    Deux bébés sont séparés à leur naissance après le décès de leur jeune mère et de son amant. Elles sont adoptées et vivent éloignées, sans rien connaître de leurs origines. À l'âge de seize ans, leur chemin se croisent dans l'Ariège, à quelques kilomètres du village de leur mère naturelle. Les adolescentes se découvrent sœurs jumelles et finissent par ne plus se séparer.

    À l'orée du siècle, au temps de la Belle Époque finissante, de la loi de séparation de l’Église et de l’État, de la première guerre mondiale, du développement de la médecine (un domaine que l'auteure connaît bien), du modernisme en art, de Guillaume Apollinaire ou de Marcel Proust, les deux jeunes filles en fleur auront besoin l'une de l'autre pour affronter les tourments de ces années de braise et de sang : les traditions sclérosées, les amours contrariés voire interdits par la société, les rivalités de tout genre et surtout la Grande Guerre.

    Dans ce roman d'apprentissage, les jumelles vont traverser une période charnière de notre pays : les tueries de la guerre 14-18, l'émancipation naissante des femmes, les années folles ou le jazz venu des États-Unis, dans une France encore bercée par des traditions multiséculaires, celle des rosaires, des mariages de convenance, du machisme et du patriotisme.

    Ces deux mondes opposés sont réconciliés par Catherine Armessen, sous les traits de deux jeunes filles en fleur.

    Catherine Armessen, Les Jumelles de Vernajoul, éd. Les Passagères, 2016, 305 p.
    http://www.catherine-armessen.fr

  • Au bout du bout

    9782364522213.jpgC’est d’un calvaire dont il est question dans Le Chemin le plus radieux, d’un calvaire mais aussi d’une histoire d’amour menée à son terme après deux années d’agonie.

    Maryvonne Chauvin raconte dans ce témoignage (préfacé par Catherine Armessen) les deux dernières années de la vie de son mari, entre la déclaration de sa maladie de Creutzfeldt-Jakob et son décès.

    L’auteure raconte dans une langue sèche, épurée et sans misérabilisme (aux antipodes du titre de l’ouvrage que le bloggeur ne trouve pas bien choisi), le quotidien d’une femme ayant affronté avec et pour son mari une maladie rare (et largement oubliée par les services de santé et les laboratoires pharmaceutiques) : les premiers symptômes, les derniers moments de bonheur à deux (un voyage à Venise), les examens médicaux, le diagnostic reçu comme un coup de poing, les parcours de soins kafkaïens, les relations souvent compliquées avec les médecins qui semblent souvent aussi perdus et démunis que les malades ou leurs proches, les gestes de la vie quotidienne devenus des épreuves constantes, les quelques moments de répit, puis les ultimes moments pour accompagner son mari jusqu’au bout du bout.

    Pour ce document autobiographique, l’auteure a choisi de s’exprimer à la deuxième personne du singulier. Véritable exutoire, cet ouvrage est aussi un dialogue pour l’homme qu’elle a aimé et qui ne cache pas la question la plus cruelle qui soit : "Qu’avons-nous fait pour mériter un tel châtiment ?"

    Maryvonne Chauvin, Le Chemin le plus radieux (j’ai accompagné mon mari jusqu’au bout),
    préface de Catherine Armesssen, éd. Saint-Léger, 2016, 123 p.

  • Tu me reviendras

    Il ne manque rien dans le thriller de Catherine Armessen, Tu me reviendras, que l'on pourrait aisément classé dans la catégorie des polars régionaux : une belle héroïne dans un piège mortel, un mystérieux agresseur dont on ne connaîtra l'identité qu'à la fin du livre, une intrigue dont le dénouement se trouve dans le passé de la protagoniste, une tension qui va crescendo, une plongée dans une région aux lourds secrets, un soupçon de perversion, une histoire d'amour. 

    Mais le principal intérêt de ce roman est de fournir à Catherine Armessen un moyen de parler des rouages de la vengeance, avec une précision chirurgicale (l'auteure est médecin...).

    Dès les premières pages, le lecteur est happé par le processus de destruction psychologique destiné à broyer Nathalie, victime et médecin. Elle entame avec son nouveau petit ami une enquête dangereuse pour retrouver la personne qui a décidé sa perte : "J'écarterai du chemin qui me mène à toi tous ceux qui pourraient te venir en aide et quand je t'atteindrai, je frapperai."

    Catherine Armessen, suit, en quelque sorte, la veine du roman documentaire. Avant Tu me reviendras, la romancière avait traité des sectes (Manipulation), du pervers narcissique et de la violence conjugale (La Marionnette) puis du spiritisme (La Forêt aux Fées).

    Ce thriller plonge cette fois au cœur d'une vengeance glaçante, labyrinthique et cruelle, ne laissant personne indemne. Un très bon thriller qui se lit d'une traite.

    Catherine Armessen, Tu me reviendras, éd. Feuillage, Paris, 257 p.
    http://www.catherine-armessen.fr

  • Œil pour œil, dent pour dent

    armessen,café philo,montargis,loiretLe café philosophique de Montargis propose une nouvelle séance le vendredi 6 novembre 2015, à 19 heures, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée. Le débat sera intitulé "Œil pour œil, dent pour dent ?" et aura pour thème la vengeance et le pardon. Pour cette séance, l'équipe du café philosophique de Montargis aura pour invitée exceptionnelle Catherine Armessen.

    Médecin et auteure de romans documentaires, celle-ci viendra discuter avec le public du café philosophique de la vengeance, au centre de son dernier roman Tu me reviendras (éd. Feuillage). La vengeance semble être omniprésente dans l'histoire de l'humanité. Quels sont les ressorts et les enjeux de ce type de comportement ? Quels éclairages la psychologie et la philosophie peuvent-elles nous apporter ? La vengeance peut-elle être réduite à une forme d'hostilité ? Qu'est-ce qui alimente le désir de se venger ? Quelle est l'utilité du pardon ? Est-il toujours possible ? 

    Ce sont autant de points qui pourront être discutés avec Catherine Armessen, le vendredi 6 novembre, à partir de 19 heures à la brasserie du Centre Commercial de La Chaussée de Montargis.

    La participation sera libre et gratuite.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com