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radio - Page 3

  • Histoire sensible

    Le rendez-vous radio d’Affaires sensibles, sur France Inter, du lundi au vendredi de 15 heures à 16 heures fait partie des moments qui vont vite vous devenir indispensables. Et si jamais, en raison du travail, des enfants ou de tout autre impératif, vous ne pouvez pas les suivre, je vous invite écouter les podcasts de cette émission sans modération.

    Affaires sensibles, présenté et animé par Fabrice Drouelle, à la voix de baryton mélodieuse, est une plongée dans notre histoire commune des cinquante dernières années : grandes affaires, faits divers, scandales, récits politiques ou sociaux, aventures individuelles ou procès retentissants. Pendant une heure, grâce à des archives, des témoignages, des illustrations musicales et un invité en fin d’émission, Fabrice Drouelle dévoile ces histoires tour à tour passionnantes, édifiantes, choquantes, enrichissantes et parfois même réjouissantes (que l’on pense à l’étonnant numéro du 12 août 2019 sur l’année 1975, année érotique s’il en était…).

    Depuis l’été 2014, l’auditeur revit ces histoires sensibles, non pas comme des cours d’histoire rébarbatifs ou des récits spectaculaires mais comme d’authentiques enquêtes honnêtes et pertinemment illustrées. Parmi les dernières émissions diffusées – disponibles en podcast donc –, Fabrice Drouelle et son équipe proposent de revenir sur l’affaire Elf et le pillage organisé mis en place de 1989 à 1993 (une rediffusion d’un numéro de 2014), sur le scandaleux procès de Miss et Thiennot et l’histoire d’une erreur judiciaire jamais reconnue, sur l’assassinant retentissant du juge Falcone en Italie ou, de manière plus légère, sur le polyamour, véritable fait de société, traité cette fois sous la forme d’une fiction.

    Affaires sensibles sur France Inter prouve que la radio est un puissant et pertinent médiateur de connaissances et d’informations. Affaires sensibles, avec Fabrice Drouelle en est un bel exemple.

    Affaires sensibles, par Fabrice Drouelle
    Sur Frnce Inter, du lundi au vendredi de 15H à 16H
    https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles

    Voir aussi : "Le petit monde d’Élodie Suigo"

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  • Le petit monde d’Élodie Suigo

    On ne parle pas assez de la radio, ce média ouvert, protéiforme et souvent inventif. J’ai envie de vous parler d’Élodie Suigo et de son émission quotidienne Le Monde d’Élodie, diffusé sur France Info.

    Mine de rien, cette série de chroniques a la capacité de vous accrocher très rapidement et de devenir un rendez-vous familier grâce à des qualités finalement très simples : des interviews courtes et sensibles, sans esbroufe ni sens de la provocation. La journaliste de France Info écoute ses invités et évite de se mettre en avant. C’est ce qui fait la richesse de ses chroniques. Une richesse telle que le catalogue de ses invités est impressionnant de richesse.

    De sa voix claire et chaleureuse, l’intervieweuse offre quatre à sept minutes de conversation avec des invités aussi différents qu’Arielle Dombasle, CharlElie Couture, Omar Sy, Lambert Wilson, Maître Gims ou la mannequin Inès Rau.

    L’actualité de ces personnalités intéresse moins la journaliste que leur enfance et leur parcours respectif. L’auditeur découvre des facettes souvent méconnues de ces femmes et de ces hommes que nous croyons parfois très bien connaître. Ainsi, la rencontre avec Michel Polnareff permet moins de parler de son dernier album (Enfin!) que de son passé d’enfant battu. Le romancier Laurent Gounelle évoque les chemins de traverse qu’il a parcourus avant de se découvrir. Marianne Faithfull, partage un bouleversant message de son père.

    C’est avec bienveillance qu’Élodie Suigo démasque chez ces personnalités reconnues le manque singulier de confiance en soi. Des artistes se découvrent avec une sincérité rarement vue et entendue, à l’exemple du si peu connu, effacé et très élégant Richard Cocciante, de l’acteur danois Mads Mikkelsen qui nous parle de son amour pour la France ou d’Imany et de sa carrière tumultueuse.

    L’interview de Chantal Goya offre également son lot de surprises : son enfance au Vietnam, son grand-père scientifique et humaniste ou ses souvenirs de Marguerite Duras, de Jean-Luc Godard, de Serge Gainsbourg ou de Barbara.

    Et on doit ça à qui ? À Élodie Suigo et à son petit Monde.

    Le Monde d’Élodie, tous les jours sur France Info
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-d-elodie
    https://twitter.com/esuigo

    Voir aussi : "Histoires extraordinaires"

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  • Histoires extraordinaires

    Une voix de baryton qui vient vous surprendre tôt le matin. Un chroniqueur grave et sérieux qui vous cueille à potron-minet entre un horoscope que vous écoutez d’une oreille distraite et des bribes de sketchs de Nicolas Canteloup. Ce sont ces Histoires extraordinaires auxquels ont droit les lèves-tôt de cet été sur Europe 1.

    Histoires extraordinaires ou contes ? En vérité, les quatre minutes que propose le journaliste Marc Messier a tout de ces émissions populaires, modestes mais exigeantes qui sont autant de portes ouvertes sur des sujets méconnus, oubliés ou réputés réservés à des connaisseurs. Marc Messier est un vulgarisateur né qui, en quelques minutes, porté par une conviction sans fard, une diction impeccable et surtout une écriture ciselée, sait happer l’attention de l’auditeur encore embrumé par une nuit de sommeil, et à peine réveillé par le café chaud.

    Marc Messier raconte durant cet été quelques destins exceptionnels : celui de Lewis Wallace, général américain raté de la guerre de Sécession qui connaîtra la gloire avec le best-seller Ben-Hur, celui d’Anne Pingeot, la maîtresse discrète, passionnée et blessée de François Mitterrand, celui d’Anne Germain, l’inoubliable voix de Catherine Deneuve dans Les Demoiselles de Rochefort ou encore celui de Sharbat Gula, l'Afghane aux yeux verts immortalisée en 1984 par le photographe américain Steve McCurry pour le National Geographic.

    Mais les Histoires extraordinaires proposées sur Europe 1 ce sont aussi ces tableaux romancés, reconstitutions ou hommages : ceux du capitaine Haddock, de Lucy l'australopithèque ou de nos "ancêtres les Gaulois." L’occasion pour le conteur de redonner vie à ces personnages réels, imaginaires ou rêvés, et surtout extraordinaires.

    Les Histoires extraordinaires de Marc Messier, Europe 1, toute la semaine, 5H42 – 5H45
    http://www.europe1.fr/emissions/les-histoires-extraordinaires

  • Cours, nage, chevauche et tire deux fois

    Perrine Andrieux sévissait déjà sur Internet avec une série d’émissions radios consacrées à l’orthographe et à l’expression au travail, Les Pressés de l’Expression. La saison 2 devrait d’ailleurs revenir à la rentrée.

    Elle propose en ce moment, toujours sur le web, l’épisode pilote L’Intello de la Bande, une série de chroniques mensuelles sur des thèmes a priori peu sexy mais qui s’avèrent en réalité d’un très grand intérêt. Le pentathlon moderne est le sujet choisi pour cette première émission radio, intitulée "Cours, nage, chevauche et tire deux fois."

    Cette émission, mise en ligne le 18 août 2016, tombe à point nommé. La nuit dernière, la délégation française aux jeux olympiques a récolté une médaille inespérée en pentathlon moderne, mal connu et mal aimé. Élodie Clouvel a décroché l’argent et offre à ce sport le premier podium français de son histoire. Après une brillante deuxième place en natation, la Française n’a été battue que par l’Australienne Chloe Esposito, au terme de la dernière épreuve, le combiné tirs-course.

    Perrine Andrieux fait un focus passionnant sur une épreuve des JO particulièrement exigeante mais injustement boudée par le public. Impopulaire hors de l’Europe de l’Est, le pentathlon moderne est régulièrement mis sur la sellette avant chaque olympiade. Cette compétition est si peu connue que le CIO a mis à disposition de tous, sur son site Internet, un Guide du spectateur du Pentathlon moderne, sorte de vade-mecum de sept pages pour expliquer ce sport mal aimé.

    L’Intello de la Bande rappelle ses origines et fait un focus sur son histoire. Comme son nom l’indique – penta (πέντε), en grec, signifie "cinq" –, le pentathlon moderne consiste en cinq disciplines : l’escrime, la natation, l’équitation, avec des scores intermédiaires au terme de ces trois premières épreuves qui déterminent l’ordre de qualification pour les deux dernières disciplines, un combiné course-tir au pistolet.

    Le pentathlon moderne a été mis en place par Pierre de Coubertin en 1910. Dans son esprit, le pentathlon moderne "était sensé trouver et reconnaître le meilleur soldat possible", capable de tirer, courir, nager et monter à cheval. Le pentathlon existait aussi sous l’antiquité, mais avec d’autres épreuves (lancer du disque, lancer du javelot, saut en longueur, course de stade et lutte) car, ajoute L’Intello de la Bande, le soldat au Ve siècle n’avait pas les mêmes compétences que celui du XXe ou du XXIe siècle.

    Le pentathlon moderne apparaît comme épreuve inscrite aux Jeux Olympiques en 1912 lors de l’édition de Stockholm. Le vainqueur cette année-là est un Suédois, laissant à la cinquième place un certain George Patton, simple soldat avant d’être le général que l’on connaît, et qui rate cette année-là son épreuve… de tir au pistolet.

    Pierre de Coubertin attachait une grande valeur à ce sport olympique qu’il considérait – à tort – comme une épreuve suscitant un engouement croissant. Comme Perrine Andrieux, on est en droit d'en douter : "Il a un petit peu trop rêvé sa vie", commente, amusée, l'animatrice.

    Le pentathlon moderne a évolué au cours des années. En 1996, aux Jeux d’Atlanta, on est passé de plusieurs jours de compétition à un seul jour. 2000 marque une révolution avec l’ouverture de ce sport olympique aux femmes. En 2012, à Londres, la course et le tir au pistolet ont été regroupés en une seule épreuve, le combiné. De plus, les pistolets à plomb ont été remplacés par des visées laser. À Rio, l’escrime a vu apparaître un tour de bonus pour gagner des points supplémentaires. 

    Aujourd'hui, chez les femmes, le pentathlon moderne est dominé par la Lituanienne - au nom imprononçable - Laura Asadauskaitė-Zadneprovskienė et l’Allemande Lena Schöneborn. Côté français, la meilleure athlète est Élodie Clouvel, fraîchement médaillée d’argent à Rio. Née en 1989 à Saint-Priest-en-Jarez, non loin de Saint-Étienne, elle est issue d’une famille sportive de haut niveau. Elle commence sa carrière sportive dans la natation, aux côtés de Laure Manaudou et sous le coaching exigeant de Philippe Lucas. Son échec pour la qualification aux Jeux de Pékin (2008) la pousse à se diriger vers le pentathlon moderne, avec le succès que l’on connaît.

    La natation, première épreuve du pentathlon moderne, un 200 mètres nage libre, fait naturellement partie des épreuves de prédilection de notre sportive française. La pentathlonienne, au physique de mannequin, a un autre point fort : l’escrime. Dans le pentathlon moderne, chaque tireur rencontre à l’épée les autres compétiteurs en une seule touche gagnante (la mort subite). Pour l’équitation, les participants disposent au préalable de vingt minutes d’entraînement sur un cheval qu’ils ne connaissent pas (une spécificité par rapport aux autres sports équestres) et qui a été tiré au sort avant la course. Il s’agit d’un concours avec 12 obstacles dont un double et un triple. Un parcours sans faute donne 1200 points et chaque faute entraîne un décompte correspondant. Le combiné, enfin, consiste en une course de 3,2 kilomètres, avec des arrêts tous les 800 mètres pour tirer. Cette épreuve demande une maîtrise du corps exceptionnelle pour passer de l’essoufflement due à la course au calme et à la concentration du tir. Le compétiteur doit atteindre cinq cibles à dix mètres d’écart et ne peut repartir que s’il touche toutes les cibles. C'est dans cette épreuve que la Française avoue avoir flanché, mais sans regret tant elle a "performé", y compris en équitation, son point faible. 

    Pourquoi le pentathlon moderne n’est-il pas populaire, s’interroge L'Intello de la Bande ? Il y a certes les règles compliquées des points, mais cela n’explique pas tout. Peut-être la raison de ce faible engouement, explique Perrine, réside dans la diversité et la richesse des épreuves. L’exigence demandée pour la pratique de ce sport – natation, tirs, équitation, course – fait que peu de personnes – et surtout peu d’enfants et adolescents – sont appelés à le pratiquer. De plus, d'un point de vue pratique, il faut avoir accès à des structures – de tirs, d’équitation, de natation – pour s’entraîner, ce qui s’avère bien plus compliqué que la pratique d’un sport comme le football qui ne nécessite finalement qu'un simple ballon.

    Perrine Andrieux signe avec L’Intello de la Bande un premier pilote convainquant, a fortiori sur un sujet aussi peu parlant que le pentathlon moderne. Cette demie-heure d’émission, passionnante, téléchargeable en podcast, s’écoute avec plaisir. Nul doute que le pentathlon moderne a trouvé en Perrine Andrieux, une de ses meilleurs ambassadrices.

    "Cours, nage, chevauche et tire deux fois", L'Intello de la Bande, épisode pilote
    Épreuves du Pentathlon moderne (F/H), JO de Rio, 18 et 19 août 2016
    https://www.rio2016.com/fr/pentathlon-moderne

    http://ffpentathlon.fr