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rebecca ferguson

  • Le 102e siècle sera religieux ou ne sera pas

    La deuxième partie de Dune, avec toujours Denis Villeneuve à la réalisation, sortait en ce début d’année, trois ans après le premier opus qui laissait Paul Atréide et sa mère en compagnie des Fremen, une peuplade indigène de la planète Arrakis, connue pour son paysage désertique, sa chaleur insupportable, ses vers des sables et aussi son épice, une substance rare aux pouvoirs nombreux. La précieuse épice convoitée par l’Empire de Padishah Shaddam IV pour permettre les voyages spatiaux. Ajoutez à cela des Maisons aristocrates concurrentes (les Atréides, du jeune Paul et les Harkonnen se vouent une haine mutuelle), l’ordre religieux féminin des Bene Gesserit et des planètes innombrables soumises à un Empire impitoyable.

    Voilà donc, dans ce Dune II, Paul Atréide et sa mère Dame Jessica aux mains des Fremen, la peuplade des sables, des hommes et des femmes aux yeux bleus – à cause de la fameuse épice. Otages précieux ou alliés de circonstances ? Peut-être les deux. Jessica, la mère de Paul et membre des Bene Gesserit a la révélation que son fils pourrait bien accomplir la prophétie d’un messie espéré.

    Il est vrai que bon nombre de Fremen voit en Paul un guide qui les conduira vers un jihad, une guerre sainte. Chani, une jeune femme du désert, observe avec attention, fascination et néanmoins un œil critique, ce brillant et ambitieux étranger. Les deux se rapprochent pendant que la Maison des Harkonnen lance une opération sur la planète des sables, avec un redoutable héritier, le jeune et "sociopathe" Feyd-Rautha.

    Le couple Paul/Timothée Chalamet-Chani/Zendaya dominent le film

    La première partie de Dune avait patiemment installé les personnages et les paysages – dans tous les sens du terme. Les stratégies et la politique devenaient un conflit violent avec, pour enjeu, une épice et une production industrielle, source de richesse et de domination.

    Dans cette deuxième partie, s’ajoute un facteur puissant : la religion. On y parle de jihad, de prophéties, de rituels, d’un messie divin, de prières, de textes sacrés (les tatouages de Jessica offrent des images marquantes). Les coutumes et les traditions des Fremen sont décrites et montrées avec soin. En choisissant de filmer les scènes sur la planète Dune en images réelles, Denis Villeneuve a pris le parti du réalisme, bien décidé à faire de ce deuxième opus un film qui nous parlerait à nous, hommes et femmes du XXIe siècle.

    Le 102e siècle, lui, est flagrant dans les séquences avec les Harkonen, et en premier lieu le Baron Vladimir Harkonnen et ses neveux Rabban et Feyd-Rautha. Décors froids et sombres, images numériques, travaux sur les couleurs (le fameux blanc de la scène des arènes) viennent en contrepoint aux séquences naturelles, à la lumière éclatante et aux couleurs chaudes d’Arrakis.

    Le couple Paul/Timothée Chalamet-Chani/Zendaya dominent le film. Mais à côté, il y a ces personnages secondaires incroyables, à commencer par Rebecca Ferguson dans le rôle de Dame Jessica (formidable!) et Austin Butler dans celui de Feyd-Rautha, présent avant tout dans deux scènes de combats appelés à devenir cultes. Ajoutons à cela des acteurs et actrices prestigieux, que ce soit Josh Brolin, Florence Pugh, Christopher Walken, Léa Seydoux, Javier Bardem, Stellan Skarsgård et Charlotte Rampling.

    Impressionnant, ambitieux, culte, et avec un fin à la fois cruelle et ouverte, ce Dune en deux parties invite à un troisième opus. On nous promet qu’il sera tourné. Chic.      

    Dune : Deuxième Partie, science-fiction américano-canadienne de Denis Villeneuve,
    avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson,
    Josh Brolin, Austin Butler et Florence Pugh, 2024, 166 mn

    https://newsroom.warnerbros.fr

    Voir aussi : "Épicé"

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  • Épicé 

    Il ne faut jamais dire jamais. L’idée que la saga de Franck Herbert, Dune, soit inadaptable était devenue proverbiale. David Lynch lui-même, qui était pourtant venu à bout d’un premier opus, le mythique Dune de 1984, avait fini par désavouer un film mal-aimé, si ce n’est moqué. Le site Rockyrama a par ailleurs consacré un article sur les adaptations perdues de cette œuvre.

    Le réalisateur canadien Denis Villeneuve a sorti l’an dernier son Dune, un film d’autant plus attendu qu’il était une bouffée d’air frais – si j’ose dire – en pleine crise du Covid. Le premier film de sa saga – deux autres films sont déjà en préparation – se concentre sur le cœur de l’histoire : la planète Arrakis, un astre modeste dominé par le désert, dont le surnom a été tout trouvé : "Dune". Les Fremen, une peuplade du désert rétive à la domination impériale, cohabite avec des colons dans une guerre larvée où les indigène sont réputés indociles. Les Fremen se sont adaptés à Arrakis, redoutable par son environnement, ses températures extrêmes mais aussi les vers des sables qui y vivent. Dune est inhospitalière, dangereuse et inadaptée à l’homme.

    Elle a pourtant une richesse qui la rend incontournable : l’Épice. Cette substance rarissime, qui est capable de prolonger la vie comme de permettre les voyages spatiaux-temporels est uniquement présente sur Arrakis et l’Empire ne peut se permettre de se passer de son exploitation. L’empereur y envoie le Duc Leto de la Maison des Atréides, avec sa compagne Dame Jessica, membre de l’organisation Bene Gesserit, et son jeune fils et héritier, Paul. Leur armée les suit. Tout ce beau monde est chargé de reprendre en main l’exploitation de l’Épice à la suite d’une autre Maison, les Harkonnen. Mais rapidement, une évidence s’impose : il s’agit d’un piège. 

    Denis Villeneuve nous épargne dans "son" Dune de 2021 tout l’apanage de l’univers de Franck Herbert, et on l’en remercie

    Autant dire que pour ce nouveau Dune, Denis Villeneuve était attendu au tournant, lui qui s’était déjà attaqué à de la science-fiction dans ces deux précédents films, Premier Contact et Blade Runner 2049.

    C’est dire que le réalisateur canadien cochait beaucoup de cases. Il restait à bâtir une solide adaptation pour rendre compréhensible une histoire se déroulant en 10 191 et mettant en scène un empire galactique, des lignées d’aristocrates rassemblés en Maisons, une communauté féminine  aux pouvoirs religieux, ésotériques et politiques et de multiples autres  organisations redoutables permettant la survie d’un Empire puissant et étendu dominé par Padishah Shaddam IV.

    Denis Villeneuve nous épargne dans "son" Dune de 2021 tout l’apanage de l’univers de Franck Herbert, et on l’en remercie. 
    Ce premier Dune séduit d’abord par la puissance des images, l’inventivité des costumes, des décors et des vaisseaux et la découverte de la redoutable et convoitée Arrakis. L’histoire se veut aussi un récit initiatique, pour ne pas dire messianique, avec un jeune homme devant survivre après une attaque surprise.

    Timothée Chalamet, l’enfant-chéri d’Hollywood, endosse avec bonheur le rôle de Paul Leto, accompagné de la convaincante Rebecca Ferguson dans le rôle de Jessica. La presse s’est enthousiasmé sur la présence de Zendaya, l’autre (jeune) star du film. Mais il faut être honnête : elle n’apparaît qu’épisodiquement, dans les dernières minutes, ou alors sous forme de flash.

    Évidemment, Zendaya aura un rôle plus important dans le deuxième opus de la saga, prévue en 2023, et que l’on attend déjà avec impatience. En attendant, il y a ce premier Dune, à découvrir sur Canal+.

    Dune, film de science-fiction américano-canadien de Denis Villeneuve,
    avec Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Oscar Isaac, Zendaya,
    Josh Brolin et Jason Momoa, 2021, 155 mn

    https://www.dunemovie.net
    https://www.canalplus.com/articles/cinema/dune-le-film-de-sf-au-format-xxl

    Voir aussi : "Les films que vous ne verrez jamais"

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