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psychédélique

  • Moonage Hooker : “Referme les yeux, t’as encore rien vu !”

    Nous parlions il y a quelques semaines de  Moonage Hooker et de leur étonnant projet musical et technologique autour de leur single "Time". Nous avons voulu en savoir plus sur cette bande de quatre garçons, avec de l'énergie et des idées à revendre. Rencontre exclusive pour un groupe à écouter les yeux fermés, bien sûr !

    Bla Bla Blog – Bonjour les Moonage Hookers. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Et d’abord, d’où venez-vous ?  
    Moonage Hooker – Salut Bla Bla Blog, merci pour cette interview ! Moonage Hookers c’est la rencontre en 2017 de quatre musiciens originaires de région parisienne : Alex, chanteur - Simon, guitariste soliste - Nathan, guitariste rythmique et Yannis, batteur.  On n’avait pas le même âge, pas la même vie, et même pas le même bagage musical mais une symbiose s’est créée immédiatement, comme un alignement des planètes. Sûrement parce qu’on partageait la même passion pour le rock, la même philosophie de vie et la même envie : créer de la musique pour susciter de l’émotion et toucher les gens. Après avoir sorti un premier EP en 2018 on a fait pas mal de concerts sur Paris (Supersonic, International, 6B, Trukel, Gibus, ...) et continué à jammer et composer en parallèle. On a profité de la période compliquée du Covid pour prendre le temps d’affirmer un peu plus notre style un peu hybride entre rock alternatif, progressif et psychédélique, et avons enregistré trois nouveaux morceaux dont “Time”, qui vient de sortir.

    BBB – Votre actualité c’est justement ce titre étonnant, "Time". C’est une vraie expérience technique avec ce système de tracking des yeux. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ? Et d’abord, qui a eu l’idée de ce projet artistique et technique ? 
    Moonage Hooker – “Time” est un morceau qui nous tient particulièrement à cœur. On voulait que les gens prennent le temps de l’écouter vraiment et se laissent porter par la musique. Mais aujourd’hui il y a tellement d’artistes, tellement de contenus, de clips, de nouvelles sorties, d’articles, que la tendance est au zapping. Alors à contre-courant, on a décidé de proposer une expérience d’écoute différente, où pour une fois on prend le temps de ressentir. C’est Yannis, notre batteur, qui a eu cette idée un peu folle. Sur le site interactif timetocloseyoureyes.com, le seul moyen d’écouter le morceau, c’est les yeux fermés ! Grâce à la détection des yeux par la caméra, les yeux font office de télécommande : la musique se lance quand l’auditeur a les yeux fermés et se met en pause dès qu’il les rouvre avec un pop up qui apparaît “Referme les yeux, t’as encore rien vu !” Cette expérience est une invitation au lâcher-prise dans cette époque où tout va vite.

    BBB – Quelle technologie est utilisée ? Pouvez-vous nous en dire plus sur le site timetocloseyoureyes.com ?
    Moonage Hookers – C’était un vrai challenge pour nous de réussir à créer ce projet dans un timing et un budget assez serrés, et sans aucune aide extérieure. On a eu la chance de travailler avec un développeur très doué qui a tout de suite cru au projet et a accepté de nous aider à le mettre en œuvre. Il nous a sorti une version BETA du site en quelques jours : ouf, ça marche et l’expérience fait son effet ! On pourrait croire qu’il a utilisé de la reconnaissance faciale mais en réalité il s’agit de reconnaissance de formes, centrée sur la partie où se trouvent les yeux. Lorsque la caméra détecte des yeux fermés, le son se lance. Dès que cette forme n’est pas détectée, la musique se coupe.

    BBB – Au-delà de l’aspect technique, vos références musicales sont à chercher de quel côté ? Du rock psychédélique ? Quelles sont précisément vos influences ?
    Moonage Hookers – Notre musique respire une certaine vibe des seventies. On est tous inspirés individuellement par tous les grands de cette époque. Pour autant, on écoute aussi énormément de musique actuelle, quel que soit le style : techno, rap, jazz, musique de film, musique classique, electro... On ne se met aucune œillère. Ce serait trop long de vous détailler toutes nos influences ici alors on va plutôt vous partager quelques artistes qu’on écoute beaucoup en ce moment et qui forcément nous inspirent : Sleepy Sun, Archive, Massive Attack, All Them Witches, Sunbeam Sound Machine, Last Train, Gaël Faye...

    "Moonage Hookers c’est comme un shoot d'adrénaline ou une thérapie"

    BBB – Ce single “Time” parle du temps qui passe. Quels sont les autres thèmes qui vous tiennent à cœur ?
    Moonage Hookers – On est quatre jeunes qui ne se retrouvent pas dans le modèle de cette société malade, qui ont du mal à accepter ce système et ces injustices. Alors globalement, on prône une manière de penser et de vivre différente, comme un retour aux sources qui fait du bien. Dans nos morceaux, on aborde les conséquences néfastes du système sur la santé mentale - dépression, burn-out, incompréhension, frustration, isolement... Et on invite à s’émanciper des règles, à sortir du moule pour revenir à l’essentiel : l’amour, la liberté, le sexe, l’entraide, le rêve, le vivre ensemble... À travers ces thématiques, on cherche à toucher profondément les gens, les aider à se sentir mieux et à suivre leurs rêves sans compromis.. Moonage Hookers c’est comme un shoot d'adrénaline ou une thérapie. Un truc qui te fait du bien.

    BBB – Avez-vous d’autres projets pour 2021 ? Et d’autres expériences musicales peut-être ? Des concerts peut-être ? 
    Moonage Hookers – Deux nouveaux singles sortiront d’ici fin juillet, avec d’autres surprises. On ne vous en dit pas plus ! Cet été on a prévu de s’évader pendant un mois dans une maison paumée au milieu de nulle part pour rechercher de nouvelles sonorités et creuser toujours plus loin dans notre imagination.. Le but est de composer et enregistrer un EP sur place, qui sortira à l’automne prochain et qu’on défendra sur scène en France, mais aussi à Bruxelles où le groupe déménagera bientôt. 

    BBB – Merci.
    Moonage Hookers – Merci à vous ! On a hâte de vous partager la suite !

    Moonage Hookers, Time, 2021
    https://timetocloseyoureyes.com/fr
    https://www.facebook.com/moonagehookers

    Voir aussi : "Moonage Hookers, bien dans leur temps"

    Photo :  Moonage Hookers

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  • Moonage Hookers, bien dans leur temps

    Un petit avertissement pour commencer : le titre "Time" des Moonage Hookers s’écoute les yeux ouverts. Explication : le groupe parisien propose sur le site Timetocloseyoureyes.com une expérience musicale autant que technologique assez incroyable. Le morceau se lance avec le regard au tracking des yeux par webcam.

    Le titre, "Time", est on ne peut plus adapter à cette expérience interactive. Dans cette œuvre de près de 8 minutes, aux accents psychédéliques avec ses riffs de guitares renvoyant au rock progressif des années 70, les quatre garçons de Moonage Hookers parlent du temps qui passe. Ce temps qui nous accompagne autant qu’il nous limite et nous condamne. Ils le chantent en anglais mais aussi en français : "Le temps grave sur nos visages avec précision les douleurs viscérales qui nous ont bien fait souffrir. Comme pour s’assurer qu’on ne les oubliera jamais. Alors tous les matins on tombe dessus quand on va cracher dans le lavabo. On ne peut pas fuir, il nous tient, le Temps."

    Après un premier EP sorti en novembre 2018 et une série de concerts à Paris, Moonage Hookers revient sur le devant de la scène avec ce nouveau single, ‘’Time”. Un autre EP devrait sortir à l’automne prochain. On parie combien qu’il promet d’être lui aussi conceptuel, sinon révolutionnaire ?  

    Moonage Hookers, Time, 2021
    https://timetocloseyoureyes.com/fr
    https://www.facebook.com/moonagehookers

    Voir aussi : "Numéro un"

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  • Lucy, Racquel et moi

    Dans l’avalanche de musiques électro et de rap, voilà un album qui tranche par son parti pris qui sent bon la fin de cette belle saison et l’été indien. Le trio Lucy, Racquel And Me propose ni plus ni moins qu’un retour aux seventies avec leur premier album, Where The Moon Never Sets.

    Le moins que l’on puisse dire c’est que ces trois-là ne renient absolument pas cette Amérique que l’on adore : celle du power flower, des road-movies en combi orange, du surf, des The Mamas and the Papas, des Eagles ou des Beach Boys. Les Lucy, Racquel And Me ne cachent pas leurs influences : The Wings, Fleetwood Mac, Elton John, Supertramp, America, Electric Light Orchestra ou Cat Stevens.

    Les guitares résonnent et s’appuient sur des chœurs légers comme des brises californiennes. Les cordes s’élèvent comme aux plus belles heures du pop rock des années 60 et 70 (Unravel). Les mélodies ont le mérite de l’efficacité et sont portées par la voix caressante de Racquel (Millions out There). Les riffs de guitare à la Santana (Inside My Vault) et le rock psychédélique ne sont pas en reste non plus (Pool down the moon).

    Un piège à filles

    Parmi les titres proposés par le groupe, certains mériteraient de figurer parmi les standards que l’on prendrait plaisir à jouer sur une plage à la tombée du soir : de vrais pièges à filles, à l’exemple du délicieux Grey, acoustique, mélodique et délicat à souhait.

    Mais qui est au juste ce trio que l’on a vu débarquer cette année ? Là réside sans aucun doute la particularité d’un groupe séparé par quelques milliers de kilomètres. Les membres de Lucy, Racquel And Me travaillent à distance, depuis l’Australie pour Lucy, la Californie pour Racquel et la région parisienne pour Philippe, le compositeur. Une démarche artistique inédite et qui fonctionne, dans un album que certaines mauvaises langues qualifieraient de régressif.

    Autre prise de risque de ce trio : proposer ce premier album gratuitement sur Internet (sur Spotify, Soundcloud, Youtube , Deezer, Bandcamp et sur leur site). Le public sera ravi. Il le sera moins en apprenant que ce groupe, que l’on peut qualifier de virtuel, ne prévoit ni formation physique, ni concerts. Dommage.

    Lucy, Racquel And Me, Where The Moon Never Sets, Records DK, 2018
    https://lucy-racquel-and-me.com