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feel good

  • La vie c’est comme une boîte de chocolats

    Bla Bla Blog n’a peur de rien. Musique contemporaine, classique, art underground, thrillers populaire, chanson ou séries injustement méconnues. Nous ne refusons rien. Un exemple supplémentaire avec un très joli roman feel good. Pourquoi ? Parce que ce genre est celui qui marche le mieux dans un monde des livres souvent morose. Nous avons choisi aujourd’hui une jeune auteure passée par une petite maison d’édition à Romans-sur-Isère, à savoir Ode Hélie qui vient de paraître Là où refleurissent les roses aux éditions du Flair.

    Adélie est une jeune Parisienne d’adoption à la carrière remarquable et qui n’en est qu’à ses débuts. Elle travaille dans une agence de pub au 17e étage d’un immeuble en verre et s’attaque à un très gros dossier pour une compagnie aérienne. Pression maximum pour elle. Elle sèche d’autant plus que son compagnon la quitte du jour au lendemain. À cela s’ajoute une mauvaise nouvelle : le décès de sa grand-mère qui l’a élevée. La vieille dame tenait une pâtisserie à Valfleury, dans le sud de la France. Voilà Amélie seule héritière d’une obscure boutique. Elle descend au village un week-end pour régler l’héritage et la future vente d’un commerce qu’elle ne veut ni ne peut tenir. Son court séjour lui permettra de s’aérer les idées au sujet de sa vie personnelle et professionnelle car elle se sent dans un cul-de-sac. C’est aussi un voyage vers son passé. 

    Il y est aussi question de réconciliation entre contraires

    Retour aux sources dans ce très joli roman d’Ode Hélie qui se lit comme une petite douceur. L’autrice ne cherche ni à impressionner son monde ni à révolutionner l’histoire de la littérature. Elle suit une working girl ambitieuse qui a finalement plus laissé de plumes derrière elle qu’elle ne pensait. La vie parisienne, l’ambition professionnelle, un petit copain qu’elle a lentement mais sûrement délaissé. Une vie que des millions de personnes connaissent ou ont connu et qui fera écho en elles.

    Voilà donc notre jeune héroïne dans un village du sud qui se veut moins réaliste que symbolique des lieux d’enfance idéalisés. Adélie y retrouve la trace de sa grand-mère et se rend compte qu’elle a laissé une empreinte indélébile sur Valfleury. Sa petite-fille a-t-elle le droit de liquider son héritage ? Pas si simple. Il y est question bien entendu de responsabilité mais aussi d’accomplissement personnel et professionnel.

    Un roman sur la fuite d’une grande ville austère vers un village idyllique – avec par dessus le marché un amour naissant ? Pas si simple. Car dans ce récit feel good, il y est aussi question de réconciliation entre contraires et le mélange des ingrédients qui font les meilleurs desserts ("La pâtisserie, c’est comme la vie, il faut parfois oser mélanger les ingrédients pour obtenir la recette parfaite !").      

    Cette romance à la douce amertume est une jolie surprise pleine de générosité.

    Ode Hélie, Là où refleurissent les roses, éd. du Flair, 2025, 159 p.
    https://www.editionsduflair.fr/catalogue/la-ou-refleurissent-les-roses
    https://www.la-ou-refleurissent-les-roses.fr

    Voir aussi : "Poésie feel good"

     
     
     
     
     
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  • Écrivez puis brûlez-le (ou pas)

    l’ouvrage de Sharon Jones, Burn After Writing a été l’un des succès inattendu en librairie. Grâce largement au bouche-à-oreille, le public a été curieux d’avoir entre les mains cet ouvrage de développement personnel. Du "feel good", comme on le dit aujourd’hui.  Mais que regroupe exactement ce manuel destiné, comme son titre l’indique, à être brûlé après avoir été rempli ?

    Il faut tout d’abord dire que le titre du livre est une idée géniale, donnant à l’ouvrage de Sharon Jones un parfum de mystère et même d’interdit. Or, l’interdit est en nous. Plus précisément, c’est nous même qui l’alimentons, et l’ouvrage de Sharon Jones permet d’en jouer afin de sortir le lecteur de ses derniers retranchements.

    Burn After Writing ne se lit pas : il s’écrit, se remplit, se gribouille et se coche : le livre "propose des questions introspectives, des expériences de réflexion et des devoirs" sur soi-même, ce qui en fait un livre intime et personnel, à condition bien entendu de jouer le jeu.

    Sharon Jones s’inscrit dans l’ère des réseaux sociaux, en même temps qu’elle s’en démarque : alors que les Facebook, Instagram et autres Tik-Tok font de l’intime et du privé des sujets de conversation, Burn After Writing propose au contraire de s’asseoir, de prendre un crayon et de s’intéresser à soi, mais en secret. Bref, "jouer à Action ou Vérité" avec soi-même.

    L’auteure présente aussi son livre comme un "dossier noir…", avant d’ajouter : "Il est un espace où vous révélez librement votre vérité, sans vous préoccuper de l’opinion ou du jugement des autres."

    Dans cette recherche de la vérité sur soi, il s’agit de porter un regard sur son passé, ses aspirations, ses désirs, ses frustrations et ses plus secrètes motivations. Là est toute la difficulté : "Je suppose que la véritable question est la suivante : comment se distinguer clairement à travers son propre regard, le plus souvent subjectif ?"

    Comment se distinguer clairement à travers son propre regard, le plus souvent subjectif ?

    Le livre se découpe en trois parties d’une logique implacable : "Le passé", "Le présent" et "L’avenir". En se penchant sur son passé, l’utilisateur est invité à se remémorer des souvenirs, des proches, ses préférences ou ses premières fois. "Regarder en arrière" : tel est l’objectif de cette première section.

    L’introspection se fait confession dans la partie suivante consacrée au présent et à "la vérité pertinente". À côté de questions relativement ludiques sur le mode du "si j’étais", le lecteur muni de son Bic est invité à s’interroger sur une question existentielle : "Ce que je suis".  Ses désirs, sa personnalité, ses traits de caractère, ses compétences. Pour répondre à ces interrogations, l’auteure propose des sections surprenantes, telle que celle-ci : "Si je pouvais réaliser un film hollywoodien [sur ma vie]". Des grilles sous forme de notations sont également à remplir, tout comme des associations de mots, des listes à cocher et des pages entières à remplir ("Ce que l’argent ne peut acheter",  "La famille c’est…" ou "Mes mantras et mes règles de vie").

    La dernière partie traite logiquement de l’avenir : "Où allez-vous ? Que traversez-vous ?" Là encore, des questions ouvertes ou fermées, des listes à remplir ou à cocher et des pages de notes proposent de s’interroger sur son futur, grâce notamment à des "listes d’envie".

    Au terme de ce livre, l’auteure de Burn After Writing trahit un chouia son titre : l’ouvrage a finalement vocation d’être non pas brûlé après utilisation mais au contraire conservé pour être consulté dans le futur : "Dans quelques années, vous relirez  ce livre et referez ces exercices".

    Mais tout cela, en secret, bien entendu.  

    Sharon Jones, Burn After Writing, éd. Contre-dires, 2021, 160 p. 
    https://www.editions-tredaniel.com/burn-after-writing-p-9211.html

    Voir aussi : "Le Bujo, c’est pas que pour les filles"

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