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bande dessiné

  • Faites un vœu

    Salvatore Callerami au texte et au dessin et Antonio Fassio à la couleur signent le premier volume de la bande dessinée Dandelion (éd. Shockdom).

    Ce n’est pas une mais trois histoires qui sont proposées, en plus d’un prologue. La magie est le dénominateur commun de ces contes, destinés autant aux adultes qu’aux enfants.  

    Wéma est la charmante petite héroïne du volume. Il s’agit d’une dandelion, un esprit invisible née à partir d’un pissenlit sur lequel on souffle – le dandelion étant en botanique l’autre nom de cette fleur commune.

    Wéma ("Bienveillance") est une créature protégée par son guide, le lion Jua. La mission du dandelion ? Contribuer à rendre le monde et les hommes meilleurs en réalisant des vœux ("Le mal est partout. Il peut surgir au coin de la rue… la plupart du temps il se manifeste… comme une vocation naturelle de l’être humain"). Une petite fille lui donne l’occasion d’exercer son pouvoir le jour où elle souffle sur un pissenlit : Wéma doit répondre au vœu de rendre le chat de cet enfant éternel. Sur les conseils d’Yvonne, une déesse de retour d’exil, le dandelion part à la recherche de Kadish, une magicienne et protectrice des chats. Wéma s’embarque dans une aventure délicate et dangereuse. 

    Un chant d’amour pour les chats

    Le premier volume de Dandelion se lit comme un ensemble de contes à la fois fantastiques et philosophiques. Dans ce récit initiatique, Il y est question de l’enfance, de la cruauté de la vie et de la consolation que peuvent-être les souvenirs et la mémoire : "Apprendre à connaître le souvenir est important. Mais aussi savoir maintenir l’équilibre entre les plus tristes et les plus heureux".

    Le récit de Wéma ("Les lunes des chats") est suivi par deux autres histoires. L’une est consacrée à la genèse de Kadish, l’esprit des chats ("Kadish, la Dame des Chats") tandis que l’autre, plus moderne, raconte l’histoire de "Liubov, la petite fille à la robe de soie", dans une mise en page pastel, aux traits esquissés et au graphisme s’approchant de celui de certains mangas.

    La bande dessinée de Callerami et Fansion est aussi un chant d’amour pour les chats : "Égocentriques et toujours à la recherche d’attentions. [Les chats] ont l’habitude d’enchanter ceux qui les aiment par des miaulements langoureux, pour que l’homme préserve leur mémoire, seul moyen que leur esprit ne se dissipe pas complètement… Des souvenirs qui peuvent apporter du plaisir, mais aussi nous faire regretter ce que nous avons perdu."

    Salvatore Callerami et Antonio Fassio, Dandelion, vol. 1, Faites un vœu,
    éd. Shockdom, 2021, 96 p.

    https://shockdom.com
    https://www.facebook.com/salvo.callerami
    https://www.facebook.com/fassioantonio

    Voir aussi : "Frohe Weihnachten, Giulia"

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  • Chers yōkai, où êtes-vous?

    Nous avions parlé il y a quelques semaines du duo d’Atelier Sentô et de leur très bel album Rêves de Japon. Il paraissait indispensable de revenir sur le très bel album qui a fait connaître les plus nippons de nos auteurs français, Cécile Brun et Olivier Pichard. Si le terme de mangaka peut aller à merveille à des auteurs de BD, c’est bien eux. Avec Onibi, sorti en 2016 aux éditions Issekinicho.

    L’amour du Japon est à chaque page de cette bande dessinée racontant les pérégrinations de Cécile et Olivier – les deux auteur, donc – au Pays du Soleil Levant dans la région de Niigata. Les deux globe-trotteurs ont posé leur valise dans le village de Saruwada où se déroule un festival. Au cours de leur pérégrination, ils entrent dans une échoppe où un vieil homme leur vend un appareil photo sans âge. Il s’agit d’un bi-objectif très particulier puisqu’il a la faculté de pouvoir photographier des yōkai, ces esprits légendaires hantant le Japon. Muni de l’appareil, le voyage continue, avec un objectif supplémentaire pour les deux Français : capter ces fantômes. 

    Un joli conte sous forme de manga à la facture occidentale

    Faux-récit de voyage, Onibi (du nom d’une des nombreuses créatures artificielles) est un joli conte sous forme de manga à la facture occidentale. Cécile et Olivier partent autant à la recherche de yōkai, renards magiques et autres fantômes qu’à la rencontre des habitants des Japonais qui les côtoie. C’est souvent autour d’un bento, d’un bol de soupe ou d’une tasse de thé que se font les conversations : la rencontre d’une vieille femme avec un animal fabuleux lorsqu’elle était enfant, la découverte d’un "monde flottant", une montagne magique ou une ville construite entre deux mondes.

    L’appareil-photo est au cœur de ce voyage et les auteurs ont astucieusement choisi de ponctuer les chapitres par les clichés pris par l’héroïne, mais qu’elle ne verra finalement pas, au contraire du lecteur. Cela donne à l’album une impression supplémentaire de mystère, bien plus que si le duo de l’Atelier Sentô s’était contenté d’une BD classique. Onibi se termine avec un carnet de bord, qui n’est pas sans renvoyer à leur album plus récent, Rêves du Japon.

    Atelier Sentô, Onibi, Carnets du Japon invisible, éd. Issekinicho, 2016, 128 p.
    http://ateliersento.com
    https://www.facebook.com/AtSento
    https://www.issekinicho.fr

    Voir aussi : "Géants de papier et autres yōkai"

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  • Géants de papier et autres yōkai

    Derrière l’Atelier Sentô, se cachent Cécile Brun et Olivier Pichard, les auteurs français du très bel album, Rêves de Japon (éd. Omaké Books). On les avait découverts grâce à leur manga Onibi (éd. Issekinicho), un manga à mi-chemin entre Occident et Orient. On y suivait les pérégrinations de Cécile et Olivier – évidemment les alter-egos de la dessinatrice et du scénariste – au pays du Soleil Levant et des yōkai, ces esprits qui abondent dans la tradition nipponne. Plusieurs pages sont consacrées à ce sujet (cases, crayonnés, études). Pour leur livre Rêves de Japon, le voyage se fait hommage dépaysant, grâce à des illustrations nombreuses et un texte français traduit en anglais et en japonais.

    Les deux acolytes de l’Atelier Sentô parlent de leur fascination pour un pays attachant, riche, complexe et infiniment séduisant. Ce qui intéresse Cécile Brun et Olivier Pichard est ce Japon multimillénaire qui a su conserver et jalousement défendre ses traditions et son folklore en dépit des son attachement à la modernité et aux technologies où il excelle.

    "Ces paysages éphémères, désormais lointains, se glissent dans nos rêves. Les yeux fermés, nous nous préparons à un nouveau voyage" disent les auteurs. La couverture de l’ouvrage ne pouvait pas être mieux trouvée : une jeune femme en kimono, allongée au milieu d’un paysage oriental, regarde un papillon se poser délicatement au bout de ses doigts. Le lecteur a entre les mains un authentique livre poétique qui est aussi un chant d’amour pour le pays de Miyazaki. Le cinéaste, "un monument" fait d’ailleurs l’objet de plusieurs pages. 

    La couverture de l’ouvrage ne pouvait pas être mieux trouvée

    Rêves de Japon se veut aussi une déambulation dans un pays infiniment riche : les ruelles si typiques qu’elles semblent hantées, les jardins zen, les dagashiya, ces boutiques adorés par les enfants, les villages subtropicaux du sud du Japon ou les temples, identifiés par les torii, les emblématiques portails rouges.

    À côté des nombreuses pages consacrés aux yōkai ("Terreurs nocturnes"), ces fameux esprits semblant hanter jusqu’aux cités les plus modernes, les auteurs consacrent de nombreuses pages aux habitants et en particulier et aux enfants croisés au cours de leur pérégrinations, croqués non sans fantaisie – et fantastique : le lecteur s’arrêtera avec plaisir sur les délicates aquarelles, que ce soit la femme aux deux bouches, la renarde ou la lectrice au grand cou.

    Pour compléter sur cet album, le lecteur y trouvera quelques secrets de création de leurs auteurs ainsi que des planches de manga inédites ("Minicomic", "Komura", "Natsuko").

    Sur ce livre personnel à plus d’un égard, ce sont leurs auteurs qui en parlent le mieux : "Entre ombre et lumière, le Japon nous murmure des histoires".

    Atelier Sentô, Rêves de Japon, éd. Omaké Books, 2019, 217 p.
    http://ateliersento.com

    Voir aussi : "Complètement baba de bulles"
    "Aubusson tisse Miyazaki"

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