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frigo - Page 2

  • Frigo, toi mon ami

    Yves fait partie des films qu’il fallait absolument chroniquer ici : on ne peut pas ne pas décemment proposer une série sur les frigos au cinéma et oublier cette comédie déjantée sur l’histoire de Jérem, sympathique loser, squattant chez sa grand-mère et devenu possesseur d’un réfrigérateur intelligent. Une acquisition qui lui permet de rencontrer So, enquêtrice et statisticienne de la start-up Digital Cool qui a crée cet appareil. Yves, le nom de ce frigo hyper connecté, va bientôt devenir indispensable au musicien.

    Derrière sa facture inoffensive, le film de Benoît Forgeard est une véritable machine de guerre. Car tel Hal, l’ordinateur intelligent de 2001 : L’Odyssée de l’Espace, évoqué dans le film, Yves se révèle un objet à la fois subversif et plus humain qu’humain : objet emblématique de la société de consommation, il devient aussi aide à tout faire, confident, coach, compositeur, compagnon de soirée, muse pour rappeur en mal d’inspiration, manager mais aussi entremetteur. Car Jérem tombe amoureux de So. Et voilà notre rappeur raté soudain comblé grâce à son meilleur ami, un frigo.

    Pour cette comédie, beaucoup plus drôle que ne le laisse supposer le pitch, Benoît Forgeard met en scène une brochette d’acteurs et d’actrices en parfaite symbiose : William Lebghil en loser magnifique, son amoureuse d’enquêtrice Doria Tillier, et avec en outre les excellents Philippe Katerine, Alka Balbir en guest-stars. Sans oublier un frigo retors, drôle mais aussi singulièrement sexy, interprété par Antoine Gouy pour la voix off.

    Yves, comédie de Benoît Forgeard, avec William Lebghil, Doria Tillier, Philippe Katerine,
    Alka Balbir et Antoine Gouy, 2019, 107 mn, en ce moment sur Canal+
    http://eccefilms.fr/yves

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"

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  • Vous prendrez bien un peu de cervelle

    Frisson réfrigéré garanti pour Hannibal, la suite du Silence des Agneaux. Et évidemment, ce film ne pouvait être abordé par notre chroniqueur de L’‎Œil du frigo que sous un point de vue culinaire et électroménager... Terrifiant et palpitant.

    Clarice Starling, alias Julianne Moore (qui reprend le rôle initialement tenu par Jodie Foster dans Le Silence des Agneaux) va coincer l'infâme Hannibal Lecter qui se prépare une cervelle fraiche.

    Elle l'épie dans l’entrebâillement de la porte. Et oui  : l'agent est une voyeuse, et on se demande bien ce que peut faire Hannibal devant cette cervelle ouverte.

    Le regard passe sur le frigo en arrière plan, car c'est bien lui qui va devenir le personnage principal de la scène. Comme elle n'est pas très douée pour faire une attaque par surprise. Elle se retrouve plaquée contre le frigo, un magnifique appareil vintage de la marque Frigidaire (dont j'ai retrouvé la trace ici). Elle se fait piéger par la porte d'un frigo (apparemment vide) et Hannibal. Le malin brise la poignée de ce dernier. Petite appréhension de ce qui va suivre : il est prêt à tout. Car arracher la poignée de son frigo vintage c'est un acte douloureux mentalement qu'il surpasse avec brio. Mais, mieux encore, embrasser sa belle piégée par un frigo alors qu'il n'a qu'une envie c'est de la dévorer, là on est dans un délire absolu. Une sorte de mise en abîme du frigo sur fond de scène sadomasochiste avec une crinière coincée dans un frigo. Parfois je me demande si les réalisateurs sont bien frais dans leur tête pour imaginer ce genre de scène. Ou alors ils ont dû former un club secret pour créer des scènes toujours plus folles avec un frigo.

    Tout y est : nourriture, amour, sexe, peau, regard, frigo et jouissance finale dans l'horreur absolue. Comme si la belle Julianne au sommet de son masochisme éprouvait un inconvenant plaisir à se faire découper la main alors qu'elle est prisonnière d'un frigo de la marque Frigidaire. Sa crinière est déjà au frais, alors on peut y mettre aussi le reste bien découpé en morceaux. Prête à tout elle aussi pour arrêter l'homme qui l'attire et qui la découpe mentalement puis physiquement... On est presque dans du Cronenberg.

    Oui j'avoue je me pose cette drôle de question : voulait-il embrasser la belle Julianne ou la porte de son frigo qu'il vient de casser ? La question restera en suspens devant cette scène terriblement à fleur de peau.

    A voir sans appétit.

    ODF

    Hannibal, film d'horreur américain de Ridley Scott
    avec Anthony Hopkins, Julianne Moore et Giancarlo Giannini,
    2001, 131 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Hannibal Frigo"
     

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  • Satanée dinde

    Je publie cette semaine la dernière chronique en date de L’‎Œil du frigo consacrée à Ice Storm, un film de 1997 de Ang Lee : un drame méconnu et injustement oublié, et qui mérite sans doute une redécouverte, avec ses saynètes tranchantes et ses personnages auscultés avec précision. Philippe, notre chroniqueur favori nous en parle dans sa série consacrée aux frigos dans le cinéma.

    Nous voilà au cœur même du frigo. Ice storm, ou tempête de glace , donne la température de ce film qu'on pourrait imaginer comme un film catastrophe de haute voltige avec des blocs de glaces qui cassent, des vents qui raflent tout, des grêlons qui vous fracassent. Mais non vous n'y êtes pas : Ice storm d'Ang Lee c'est juste l'ère glaciaire de l'humanité. Et évidemment quoi de plus naturel que d"avoir un frigo au milieu de cette tempête.

    Sigourney est alors la reine des neiges : un glaçon qui file un fouet à son fils pour qu'il se défoule. Forcément, ça détend. Elle ouvre le frigo et le congélateur pour sortir la dinde de "Thanksgiving". Eh oui une bonne vieille dinde bien dodue qui doit peser au moins cinq kilos. Elle a cette particularité d'échapper des mains de Sigourney et de glisser sur la table. Anodin, me direz-vous, alors que le frigo à les bras ouverts ? Non, juste à l'image de ce qui va se passer : glacé, et qui échappe à tout contrôle, voire qui menace même de tomber. Nous sommes dans la définition même de cette tempête de glace.

    Vous avez un frigo bien achalandé d'une mère de famille qui sait s'occuper de sa famille. En secouant les mains elle montre bien que le froid peut être douloureux. Essayez de garder vos mains sur une dinde congelée et on vous verra faire les mêmes gestes. Ce n'est pas anodin si c'est la mère de famille qui s'occupe du frigo : "la mère nourricière" est là pour ça, mais c'est aussi parce que Sigourney Weaver est sans doute la plus glacée de tous les personnages.

    ODF

    Ice Storm, drame américain de Ang Lee
    avec Kevin Kline, Sigourney Weaver, Jamey Sheridan,
    Tobey Maguire, Christina Ricci et Elijah Wood,
    1997, 112 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Ice Storm Frigo"
     

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  • Bien mieux qu'une thèse sur les frigos au cinéma

    L’‎Œil du frigo nous régale de ses chroniques sur les frigos au cinéma. Celle qu'il nous propsoe cette semaine sur le mémorable 127 heures de Danny Boyle a ceci de particulier qu'elle résume à elle seule tout l'intérêt de parler de ces appareils d'électroménager présents sur les grands écrans, dans des scènes a priori anodine. Focus sur 127 heures donc, un drame tiré d'un fait réel : à ne surtout pas copier comme l'écrit Philippe, notre œil du frigo.  

    Nous voici prêt pour un long moment cinématographique : 127 H de Dany Boyle, ou comment tout savoir sur le Blue John Canyon en Utah !

    Sur une musique tonitruante, Never Hear Surf Music Again Free Blood, le beau James Franco s’apprête à partir en expédition. Comme on fait tous, il ouvre son frigo et remplit son sac. Le frigo reste pratiquement tout le temps du générique dans le champ et raconte finalement toute l'histoire. Je dis ça au cas où les spectateurs fainéants de la rétine ne voudraient pas se taper 127 heures de film. Dans ce frigo, la main droite de James cherche et attrape nourriture, boissons énergétiques et laisse tomber les bières Coors. On sent qu'on ne part pas en pique-nique. C'est du sérieux. Mais c'est surtout le travelling qui est impressionnant : pourquoi montrer cette main en travelling se saisissant des objets vitaux pour partir en randonnée ? Il faut quand même remercier le caméraman qui s'est frappé un déplacement de gauche à droite et de droite à gauche pour servir les idées de Dany Boyle.

    Un chicken burrito de la marque Patio, me direz-vous, c'est pas spécialement fun quand on part à l'aventure. On pense tout de suite qu'il va se faire un feu de camp, se faire griller son poulet et l'enrober dans des galettes de maïs. Mais le frigo livre tout fait, tout frais, y a plus qu'à se régaler. Bon, le ketchup dans la porte reste à sa place : c'est déjà ça. Évidemment, la boisson énergétique est emballée aussi avec un sac blanc dont on ne saura rien. Un homme face à son frigo et l'histoire est lancée. Je ne peux pas disserter davantage sans tout révéler du film mais Dany a bien fait ses courses et le frigo cinématographique est bien achalandé.

    Je ne vous proposerai aucune recette avec ce qu'il y a au fond de ce frigo, Peut-être tout au plus une salade de fruits avec une tomate, mais je ne suis pas sûr que cela serve le propos du film. Car si Dany a placé un frigo en tout début de l'histoire, ce n'est pas pour coincer cette scène en plein milieu du film dans le canyon. Le récit se situe entre la pomme et le ketchup. Le plan dans le frigo semble ruisseler sur les victuailles pour nous expliquer le film. Si je devais faire une thèse sur les frigos dans le cinéma (histoire d'écrire cinq cents pages et la présenter dans un amphi) je choisirais forcément cette scène. Je sais, je suis comme ça : parfois je fais des vrais choix, douloureux voire cinglants. Je passe sous silence l'univers du placard adjacent pour ne pas vous trop raconter ce film.

    Un film qui traite d'un cercueil de pierre et du renoncement, on est loin de Burried de Rodrigo Cortes (qui n'a aucun frigo), mais quand même : "uUn homme enterré vivant doit s'en sortir..." Si j'avais envoyé ce pitch à une société de production, j'aurais perdu toute crédibilité... Ah oui ! c'est vrai : J'en ai pas ! Ne renoncer à rien, pas même à un Chicken Buritto et l'humanité en sort grandie. Un petit rappel : cette histoire est une histoire vraie, mais c'est interdit de copier !

    ODF

    127 heures, drame américain de Danny Boyle
    avec James Franco, Clémence Poésy et Kate Mara,
    2010, 94 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "127H Frigo"
     

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  • Frigo mutant

    Vous pouvez remercier L’‎Œil du frigo : grâce à Philippe, notre chroniqueur spcialisé dans les frigos au cinéma, notre culture s'enrichit d'un film méconnu, Frankie et Johnny, qui réunit à l'affiche deux immenses vedettes : Michelle Pfeiffer et Al Pacino. Sans oublier un frigo mutant... à moins qu'il ne soit métaphysique.    

    Il y a des frigos mutants qui se déguisent en vitrine réfrigérée pour gâteaux à la crème. Jusque là, rien d'anormal : on tous eu envie un jour de se transformer en vitrine... Mais là, j'avoue que je jubile un brin, d'abord parce que j'ai à faire à un frigo mutant et ensuite parce que cela me permet de vous parler de ce film absolument fantastique avec Michelle Pfeiffer et Al Pacino.

    Bizarrement, ce n'est pas le film référence des gangstas ou autres rappeurs en mal de violence. Et pourtant, ils pourraient y trouver tant de choses dans ce film comme la violence de la solitude au fond des fourneaux par exemple. Et un frigo qui prend le contrôle des gâteaux et qui se met à tourner sans qu'on ne lui demande rien. La valse des gâteaux aurait-elle une signification précise, alors que nos deux tourtereaux qui transpirent la solitude aigre de la vie se tournent autour ?

    Le frigo nous renvoie toujours à un pont central du film, pourquoi tourner autant autour du pot, voire du gâteau? Pourquoi la solitude tourne autour d'elle même et se tranche en autant de part pour ne pas survivre ? Pourquoi le tourbillon est-il autonome comme auto-alimenté à tel point que d'autres gâteaux ne peuvent plus s'installer sur l'étagère ? La pauvre Nebda n'en revient pas : comment arrêter la valse du frigo ? Moi, je ne sais pas : la valse du Frigo m'a pris... un mardi, comme la mer qui prend l'homme.

    Gary Marshall réussit l'impossible : mettre toutes les solitudes du monde dans la cuisine d'un restaurant de quartier, avec un frigo fou qui tourne. Comme une spirale centrale. Un axe où tous se réunissent. A partir de ce constat il tisse des liens, lance des valses, et crée un sentiment frigorifique bien connu : le bien-être... "Chapeau" !

    Un film qui vous saisit par son humanité, qui rend dingue par sa valse. Et quand la danse s'arrête, il reste le frigo.... et l'espoir !

    ODF

    Frankie et Johnny, drame américain de Garry Marshall
    avec Al Pacino, Michelle Pfeiffer, Hector Elizondo et Nathan Lane
    1991, 118 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Frankie et Johnny Frigo"
     

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  • Le bruit du frigo

    Nous parlions la semaine dernière du Bruit des Glaçons de Bertrand Blier. Cette semaine, L’‎Œil du frigo nous parle du film Flight de Robert Zemeckis. Un pilote d'avion hérïque mais alcoolique se perd dans les boissons d'un mini frigo. Une ivresse avant l'heure, avec un clic comme appel à la tentation.   

    Cette fois ci, on fait dans le mini frigo, voire le mini bar. Flight du grand Robert Zemeckis grand réalisateur, entre autres, de Retour vers le Futur, mais aussi producteur de L'Oeil public (superbe) que je signale au passage entre frère d'oeil - on se fait du pied!

    Bref, Whip joué par Denzel Washington, vient d'éviter un crash d'avion de ligne. Il a de façon très acrobatique et peu académique sauvé presque tous les passagers en ne faisant que six morts au lieu de tout le monde. Même s'il est héroïque, cela ne suffit pas... En fait il était complètement bourré, ce qui lui a permis d'être inventif et sans barrière académique pour sauver son avios. Mais la morale le rattrape...

    Dans cette scène, Whip est mis en cale sèche, mais il entend un bruit : celui de la tentation. Ecoutez bien la bande son. Il se rend dans la chambre voisine et entend un avion qui passe. Ce bruit là : la passion.Mais surtout, il entend un clic et un moteur d'un mini frigo qui se met en marche. Ce bruit là: la tentation ! On notera cette petite musique qui rentre dans le cerveau.

    Pour ceux qui ont déjà entendu ce bruit discret d'un frigo vous savez de quoi je parle (pour la petite histoire sachez que mon premier frigo a été un frigo de caravane prêté par des amis chaleureux qui me voyaient peiner dans mon studio sans frigo. Voilà peut être d'où vient mon amour pour les frigos. Ne pas en avoir, et clic : un traumatisme de plus. Bref, ce frigo silencieux faisait des clics toutes les dix minutes... Bon, je vous raconte pas la suite).

    Dans la tête de Whip, ce clic agit comme un déclic et l'ode de la tentation agite ses neurones. Un frigo dans un hôtel pour un alcoolique, c'est fiesta assurée. Il se dirige vers le mini frigo, devenu minibar. Lorsqu'il l'ouvre c'est le paradis : tous les alcools rangés comme il faut. Prenez en de la graine pour ranger votre frigo. Comment résister à la tentation lorsque tout est à portée de main, de soif ! Même la lumière est éblouissante et son cerveau est en ébullition.

    La mise en abîme de whip au travers du fond du frigo est magnifique, appuyée par cette musique : on sent l'intérieur du frigo se déverser dans la tête de Whip, comme un plaisir si longtemps retenu. Merci au cadreur d'avoir tenu au fond du minibar sans tout boire !

    Finalement il n'y a rien de mieux que la tentation, surtout dans une chambre d'hôtel... Mais Whip est raisonnable, il ne prend qu'une bouteille, ferme le frigo, éteint cette lumière et montre à quel point il est un homme fort devant un frigo sexuellement attirant. Il pose comme un défi une bouteille sur ce frigo, la dernière note de piano s'évapore, la tentation est lourde et une main surgit provoquant la joie du mini-frigo. Un cling vient de tilter dans la tête de WHIP qui se saisit de cette bouteille.

    Bravo à Zemeckis, pour ceux qui n'ont jamais été submergés par la tentation ce bruit ne sera pas significatif (filez directement à la fin). Pour tous les autres assis devant leur frigo ou devant leur amant tant convoité, ce bruit inspiré du clic du frigo est extrêmement bien trouvé. La liberté au bout du clic, voire du "cling", un frigo qui vous fait sortir de votre apnée et qui vous ouvre tout. Enfin, c'est jouissif. Evidemment, Whip sera légèrement défoncé pour sa prestation au tribunal, mais le plaisir avant tout. C'est encore un truc écrit dans la bible : "Ne pas céder à la tentation." Mais à l'époque, il n 'y avait pas de frigo... alors c'est obsolète ! Pour ceux qui comme moi ont cessé depuis bien longtemps de lutter, indice de résistance zéro, ils se reconnaîtront !

    Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit : du Oscar Wilde dans le texte.

    ODF

    Flight, drame américain de Robert Zemeckis
    avec Denzel Washington, Kelly Reilly, Bruce Greenwood,
    Don Cheadle, John Goodman et Melissa Leo
    2013, 8139 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Flight Frigo"
     

     

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  • Dujardin au frigo

    C'est au cinéma hexagonal que L’‎Œil du frigo rend hommage cette semaine, avec un focus sur le grand Bernard Blier et le non moins immense Jean Dujardin. Oui, le premier à diriger le second dans l'inimitable Le Bruit des Glaçons, sorti en 2010, soit un an avant le chef d'oeuvre qu'est The Artist. Il n'y avait que Blier pour raconter avec sa verve inimitable l'histoire de cet écrivain en dépression face à son cancer. En dépression mais aussi alcoolique. D'où la présence d'un frigo. Voilà, on y est.  

    Le bruit des glaçons de Bertrand Blier, présente une scène de frigo inédite. Pour une fois un homme met complètement la tête dans le frigo et jubile. Il faut dire qu'il a de quoi. Il est suivi par Albert Dupontel qui lui colle aux basques comme un cancer dont on n'arrive pas à se débarrasser... Ah, mince ! C'est son cancer. Il lui parle, le critique et lui fait des réflexions de cancer : tout un film là-dessus... Pensez-vous qu'un cancer puisse comprendre la perte d'un amour ? Celui qu'on tient comme la sève de sa vie ? Non un cancer n'y entend rien et il se demande bien pourquoi Charles Faulque (Jean Dujardin), en peine de coeur, s'est amouraché d'un frigo.

    Alors, l'explication est simple : une chaise, en admiration devant cette porte qui s'ouvre vers des abîmes abyssaux. Il est temps de tutoyer les anges, de toucher à la sève de toutes ces bouteilles qu'un vieux frère frigo tient au frais. Dujardin y met la tête, sourit avec ses yeux, s'y noie... "J'avais la tête dans le frigidaire." Il remplace sa sève rouge sang, gorgée d'amour pour sa femme, par de la blanche, translucide et hautement alcoolisée. L'oeil de Dujardin pétille et son cancer se noie à son tour.

    Un être humain peut il être ami avec un frigo? Que ceux qui n'ont jamais été fous d'amour s'assoient devant leur frigo et l'imaginent rempli de bibine à vous faire péter une durite. Plus besoin de cancer, d'amour, de ciel bleu : mettez la tête dans un frigo rempli d'alcool et vous atteindrez le paradis, les danseuses légères et les effluves des aventures perdues. Jean Gabin le décrit mieux que moi dans Un singe en hiver d'Henri Verneuil en refaisant le monde avec Belmondo : "Dis-toi bien que si quelque chose devait me manquer, ce ne serait plus le vin, ce serait l'ivresse  !". Jean-Paul Belmondo n'est pas en reste : "Je m'étais fait hier, je crois, la tête de l'homme qui boit. Demain de quoi sera-t-il fait ?" (Un singe en hiver, 1962, écrit par Michel Audiard).

    Vous remarquerez aussi au passage que si le frigo n'y suffisait pas, il est aussi entouré d'autres bouteilles, histoire de s'assurer que Dujardin pourra bien tout boire. C'est très gentil à lui de prendre soin des peines de coeur de son personnage. Soigner un chagrin d'amour en se foutant la tête dans le frigo, vous me dire qu'il y a peut être plus original. Mais cela a au moins le mérite de laisser son cancer "coi".

    Merci Blier pour cette leçon frigoristique. A voir donc, et surtout revoir Un singe en hiver. Immenses.

    Le Bruit des glaçons, drame français de Bernard Blier
    avec Jean Dujardin, Albert Dupontel, Anne Alvaro et Myriam Boyer
    2010, 87 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Le Bruit des Glaçons Frigo"
     

     

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  • Tiens, prends ça !

    Bon, je pense qu'on sera tous d'accord : la franchise des Taken ne font pas partie des grands films de cinéma. Liam Neeson s'illustre en héros invincible dans ce gros divertissement qui tâche. L'Œil du frigo, qui n'a décidément peur de rien, s'intéresse à l'une de ces courtes séances paisibles autour d'un frigo.

    Taken 3, c'est le type hyper entraîné à qui il arrive toujours quelque chose de grave. Non, ici on ne lui a pas volé son Kinder-Pingui dans le frigo, mais il faut bien se faire un petit plaisir de temps en temps.

    On n'est pas encore rentré dans le vif du sujet à ce moment du film. Je vous laisse découvrir quel élément de la famille va être touché et qui est le méchant salopard. Au début on ne voit pas ce vilain frigo, mais on sait comment il faut placer son yaourt préféré pour qu'il soit à la bonne température : si quelqu'un fait ça, qu'il me le dise. Il existe un service psy pour vous soigner, à moins qu'on ait une application pour ça. Ensuite, on lèche à peine l'ouverture du frigo : on sait que la bouteille de champagne est au frais pour la suite. Il y aura de grandes chances qu'on la débouche à la fin du film.

    Mais, après l'apéritif, voici le moment clé où Kim (Maggie Grace) va ouvrir cette caverne si bien rangée au millimètre. Son petit ami l'embrasse, on sent qu'il n'est pas trop refroidi, et qu'il n'a pas placé ses cucurbitacées au rayons légumes. Bref, après un échange buccal langoureux, le pauvre est placé au congélateur : la belle Kim préfère aller prendre son pot de yaourt (qui ressemble à un port de moutarde), car c'est l'heure et il doit être à la bonne température même s'il n'est pas placé à la quatrième position.

    Évidemment vous avez tous vu qu'elle boit du bon jus d'orange Minute-Maid, un truc Organic 1% vert et que le champagne de daddy est du Taittinger, une grande marque de champagne qui s'offre pour un anniversaire ou à l'occasion d'un cadeau comme un Panda géant surnommé Ted et qui va... non, là je m'égare (Y a t'il un frigo dans Ted ?).

    Donc, revenons aux cucurbitacées. Elle lui demande d'attendre une seconde, le temps d'aller prendre un yaourt frais, de voir le Post-it de Daddy dans le frigo. Le pauvre gars, je le pense, attend toujours. En deux mots, si une fille vous préfère à un frigo, posez-vous la question de savoir si vous êtes bien frais.

    Allez, Bon Film.

    ODF

    Taken 3, action de Olivier Megaton
    avec Liam Neeson, Forest Whitaker,
    Maggie Grace et  Dougray Scott
    France, 
    États-Unis et Espagne , 2015, 109 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Taken 3"

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