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Christine and the Queens a fait une prestation remarquée lors de la dernière cérémonie des Césars : une interprétation impressionnante et inspirée du tube des années 80 "It's Only Mystery" d'Eric Serra (et tiré de la bande originale du film Subway de Luc Besson).
Maya Isacowitz nous vient d'Israël et c'est en France qu'elle vient se produire ce samedi 27 février à La Loge, pour un concert exceptionnel, "First Show in Paris!", à l'occasion de la sortie de son album "All Of The Miles". Elle partagera la scène le duo pop'n folk Comme John.
Les influences de Maya Isacowitz sont à chercher chez Bob Dylan, Joni Mitchell, Bruce Springsteen, Bonnie Raitt, Van Morrison, The Nevil Brothers, Chuck Berry ou BB King. L'influence africaine est également revendiquée par l'artiste pop et folk.
Les qualités de Maya Isacowitz sont incontestables : talent de mélodiste certain, voix aérienne et chaleureuse, univers poétique. A l'écoute des titres de Maya, il est difficile de ne pas entrer dans son pays.
Maya Maya Isacowitz sera à découvrir en France à cette date unique, avant la sortie européenne de son album "All Of The Miles".
Maya Isacowitz + Comme John, La Loge, Paris, 27 février 2016 Maya Maya Isacowitz, "All Of The Miles" http://www.mayaisacowitz.com
Nous célébrons aujourd'hui le centième anniversaire du début de la bataille de Verdun.
Marie Cherrier a composé et chanté un titre poignant il y a quelques années : Le Temps des Noyaux (clip réalisé par Stéphane Mondino). Il est à découvrir et à redécouvrir ci-dessous.
Pour en savoir plus sur Marie Cherrier, rendez-vous sur cet article : "Voilà Marie".
Un soir de concert à l'Olympia des Eagles of Death Metal et de match de Champion's League, j'avais rendez-vous à Bobino avec Chloé Lacan. La chanteuse se produisait dans son spectacle Ménage à Trois, créé en 2014 avec ses deux complices Nicolas Cloche et Brice Perda.
C'est dans un joyeux bazar sur scène que l'artiste, en tournée nationale jusqu'au 30 juillet 2016, nous emmène dans son univers, savant mélange de musique, de théâtre, de poésie et de scénettes de la vie quotidienne.
Dans un show tonitruant, au cours duquel Chloé Lacan et ses deux camarades se donnent sans compter, la chanteuse offre au public un répertoire balançant entre air swing (Byzance), ballade sombre (Noces Funèbres), jazz manouche (La Pêche au Bonheur), valse musette, air de cabaret (La Tremblouille), rythme latino américain (Va) ou chanson mélancolique (Nouveau Départ), sans oublier un hommage à Nina Simone et un morceau italien adapté en créole par Nelson-Rafaell Madel. Tout cela est enveloppé dans de l'humour omniprésent où le public est invité à réagir et participer – y compris à la clôture du spectacle lorsqu'il est prié de quitter la salle en musique !
Il n'est pas anodin de dire que cette richesse musicale est servie sur un plateau par trois artistes sur scène, jonglant avec des instruments aussi divers que l'accordéon, le piano, les percussions, l’ukulélé, le saxhorn ou le glokenspiel. Chloé Lacan s'amuse et joue avec ses complices Nicolas Cloche et Brice Perda qui s'avèrent bien plus que de simples accompagnateurs : ce sont de vrais chanteurs, comédiens et showmen. Et puis, il y a la voix de Chloé Lacan, un timbre de velours, caressant et fragile. Il y a sans nul doute du Barbara lorsqu'elle interprète, hiératique et poignante, Noces Funèbres, un chant d'amour baudelairien (ou gainsbourien, si l'on pense à La Noyée) pour un amant disparu : "Et au lit de la rivière / Tu dois m'emmener / Mon bel amant funèbre / Et on s'y couchera / En ne laissant qu'un soupir / Près de la cheminée / Où le feu s'éteindra."
Voilà d'ailleurs ce qui est la trame de Ménage à Trois : des histoires, tour à tour drôles, mélancoliques, poétiques, sombres, engagées ou cruelles. Il est question, dans ce spectacle enlevé, de la vie à deux "après l'amour" (Ménage à Trois), de la recherche du bonheur (La Pêche au Bonheur), du temps qui passe, du quotidien cruel... ou des passes sur les parkings des supermarchés (Byzance). Parmi les joyaux de ce spectacle figure Nouveau Départ contant le voyage bouleversant d'une mère célibataire avec son fils, à la recherche d'un monde meilleur : "Je le connais ce regard -là / Tu fais le même à chaque fois / Que maman s'en va de travers / Et que les ennuis lui tournent autour / Mais on va jouer, moineau / Et s'inventer des tours".
Ménage à Trois est un authentique rendez-vous vital, dans un show collectif envoûtant, enlevé et séduisant. Follement séduisant.
La talentueuse graphiste et animatrice refait parler d'elle grâce au groupe Dear Eyes et leur tout nouveau titre "All The Problems" (tiré de l'album Super Times Wow).
Superfeat est à la réalisation de ce clip poétique, minimaliste et hypnotique. Il est à découvrir ici.
Et deux de plus pour Christine and the Queens ! Après deux Victoires de la Musique en 2015 (Victoire de l'artiste interprète féminine et Victoire du vidéo-clip pour Saint Claude), l'artiste nantaise repart de la cérémonie des Victoires 2016, qui s'est tenue le 12 février, avec deux autres récompenses : Victoire du spectacle musical, tournée ou concert et Victoire du vidéo-clip pour Christine.
Une double distinction qui ravit le bloggeur. Voir à ce sujet l'article qui avait été consacré à Christine and the Queens il y a un an : "La Reine Christine".
Évidemment le décès récent de David Bowie invite à se replonger dans quelques-uns de ses disques. J'ai moi aussi succombé à ce rituel et choisi de m'arrêter, non pas sur un des albums de la Trilogie berlinoise(Low, Heroes, Lodger), mais sur un autre de ses concepts musicaux, Outside.
Les spécialistes rectifieront : 1.Outside. Ce disque, sorti en 1995, devait être en effet le premier volet d'une série d'albums pop rock extrêmement noirs (pour ne pas dire gothiques) suivant les traces d'un tueur en série, sur fond de crimes à vocation artistique. Ce cycle ne sera pourtant jamais poursuivi par David Bowie et Brian Eno, le co-créateur d'Outside qui retrouvait dix ans plus tard son complice de la Trilogie berlinoise.
Outside est le disque de Bowie le plus long de sa carrière (75 minutes pour 19 titres). En 1995, le chanteur était sous pression car cette nouvelle production était sans doute la plus attendue par ses fans après plusieurs années de vaches maigres. Le revers de cette sortie médiatisée est qu'Outside a suscité en retour les critiques les plus diverses : tour à tour chef-d’œuvre, disque inégal et prétentieux, création éblouissante d'un maître de la pop ou concept musical ambitieux mais trop long.
De mon côté, je prends le pari que le temps saura rendre justice à Outside pour son inventivité folle. Il mérite en tout cas de figurer parmi les disques les plus intéressants de l'artiste anglais.
L'album conceptuel raconte d'abord une histoire : celle du détective Nathan Adler enquêtant sur le meurtre d'une jeune adolescente, Baby Grace. Le journal intime de Nathan Adler et les confidences des personnages de ce polar musical forment un véritable opéra rock. Les interludes (Segue), qui ponctuent Outside forment autant de récitatifs et de respirations (inquiétantes) dans un album infiniment riche.
Musicalement, nous sommes dans un ouvrage travaillé avec soin. Après un court prologue ("Leon Takes Us Outside"), mystérieux et inquiétant, le morceau "Outside" s'avère d'une efficacité remarquable pour sa mélodie rock entêtante : "I'll show you what it feels like / Now i'm on the outside / We did everything right / Now i'm on the outside". Suivent The Hearts Filthy Lesson et A Small Plot of Land, qui déploient, sur fond de guitares et de batteries nerveuses, d'amples lignes de piano, interprété par Mike Garson. Les fans de Bowie retrouveront le chanteur dans un style plus rock dans Hallo Spaceboy. Le pianiste Mike Garson revient brillamment dans le titre suivant, The Motel. Dans ce morceau pop et virtuose, on tendra l'oreille tout le long de ses six minutes pour dénicher les trouvailles musicales de Bowie et Eno : "There is no hell / There is no shame / There is no hell / Like an old hell". Suit I Have Not Been to Oxford Town, un pur joyau qui mérite de faire l'unanimité : "Baby Grace is the victim / She was 14 years of age / And the wheels are turning, turning / For the finger points at me / All's well / But I have not been to Oxford Town". Ce n'est pas forcément le cas pour les titres suivants, en majorité d'ailleurs des interludes. Je passerai sur The Voyeur of Utter Destruction (as Beauty), Wishful Beginnings et We Prick You que je trouve assez peu convaincants. Par contre, I'm Deranged ne peut que séduire par son mélange de pop typiquement année 90 et d'électro, avec toujours le piano de Mike Garson : "Cruise me babe / I 'm deranged". L'album se termine par deux titres en or : Thru' These Architect's Eyes et Strangers When We Meet. Le premier déploie une architecture musicale complexe, sur une mélodie impeccable et une interprétation de Bowie tendue. Strangers When We Meet a beau n'être par une chanson révolutionnaire, elle séduira les aficionados de Bowie qui retrouveront le style pop années 80 de l'artiste, élégant et maître d'un bel ouvrage, définitivement.
La disparition de David Bowie, que nous avons appris aujourd'hui, méritait au moins un billet, qui entend moins balayer une carrière qu'inviter à se plonger dans une œuvre exceptionnelle.
L'artiste aux mille visages, aux yeux vairons et aux talents multiples (compositeur, musicien, acteur, collectionneur d'art et j'en passe) avait séduit le grand public comme ses pairs : que l'on pense à l'album Heroes, que le compositeur Philip Glass, avait choisi de réorchestrer en 1996.
Cette carrière protéiforme commence durant les sixties, avant que le jeune Bowie ne fasse exploser les canons de la pop et révolutionne son art au début des années 70. Son personnage de Ziggy Stardust (The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars), que Bowie fera d'ailleurs mourir symboliquement comme pour commencer une nouvelle mue, n'est qu'un des nombreux visages d'un musicien évoluant sans cesse. La Trilogie Berlinoise (Low, Heroes, et Lodger), composée avec Brian Eno, est une étape majeure dans sa carrière. Des morceaux brillants, voire savants, quelques titres pop incandescents, beaucoup de recherches musicales : cette trilogie sans cesse montrée en exemple ne sera jamais égalée.
Les années 80 marqueront l'apothéose populaire d'un David Bowie au sommet des charts. Le disque Let's Dance, considéré non sans dédain par les inconditionnels de l'artiste britannique, est celui qui le fait pourtant devenir incontournable. Cet album pop irrésistible et chromé comme une belle Jaguar permet à la star de remplir des stades. Il y a fort à parier que le grand public ait plus retenu la mélodie de Let's Dance ou de China Girl que celle de Sound and Vision ou Starman.China Girl, justement, a été un autre exemple de l'esprit d'innovation de Bowie : sur un tube imparable, Bowie réalise l'un des premiers véritables vidéoclips de l'histoire musicale.
Encore prolifique, David Bowie venait de sortir il y a quelques jours Blackstar, un ultime cadeau à ses fans. Bowie a été terrassé par un cancer et rejoint son alter ego Ziggy.