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pascal bruckner

  • Chez Judith Beller, ce week-end

    Coup de projecteur sur C’est Excellent !, l’émission hebdomadaire proposée par Judith Beller sur Sud Radio, chaque dimanche à 19 heures.

    Pendant 52 minutes, la journaliste et animatrice donne la parole pendant 52 minutes à des artistes, des créateurs et des personnalités qui ont pris le risque merveilleux de l’excellence.

    C’est Excellent ! propose une plongée dans l’intimité des métiers et de ceux qui les incarnent, à travers le regard d’une personnalité médiatique.

    Après Olivier Marchal, Mazarine Pingeot, Richard Malka, Caroline Fourest, Bob Sinclar ou Claire Chazal, ce seront l’écrivain,essayiste et philosophe Pascal Bruckner ainsi que la vigneronne Valérie Guérin (Les Mille Vignes) qui seront les invité.e.s de Judth Beller.

    L’émission sera aussi disponible en podcast.

    C’est Excellent ! de Judith Beller
    Sud Radio, le dimanche à 19 heures
    émissions disponibles en podcast
    https://www.sudradio.fr/emission/cest-excellent-48
    https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel

    Voir aussi : "C’est excellent !"

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  • Je vous salis ma rue, pleine de crasse

    bruck.jpgLe premier chapitre du roman La Maison des Anges est à lui seul un morceau d'anthologie que je n'aurai pas la cruauté de dévoiler. Disons qu'il s'agit moins d'une scène déclenchant l'intrigue qu'un épisode révélant une blessure profonde du personnage principal.

    Antonin Dampierre, trentenaire bien mis, agent immobilier doué et apprécié par son patron, vaguement épris de Monika, une ancienne mannequin – croquée avec humour et inspiration par l'auteur – est aussi un obsédé de la propreté. Et c'est cette obsession qui va entraîner sa chute. Le jour de la visite d'un appartement luxueux, un ivrogne lui fait rater sa vente. Par vengeance autant que par envie de "nettoyer" Paris, Antonin décide de s'en prendre à lui. À lui et pourquoi pas aux autres clochards qui errent dans la capitale ? Dans son projet meurtrier, Antonin découvre la Maison des Anges, un foyer pour SDF dirigé avec autorité par Isolde de Hauteluce, une sémillante et charismatique humanitaire. Cet havre de paix va servir ses desseins – à moins qu'il ne soit changé lui-même.

    Peintre cruel de la nature humaine, Pascal Bruckner l'est tout autant d'un Paris qui a été rarement décrit : celui de la plus basse des misères, des rejetés, de la crasse et d'une population miséreuse condamnée au plus grand désespoir. L'un des plus beaux portraits dans ce roman, qui est à lire comme un polar, est celui d'Isolde, bobo humanitaire, illuminée par une obsession quasi mystique : secourir les indigents. 

    Au terme de ce roman, au dénouement inattendu, je ne peux que conseiller la lecture des remerciements. L'auteur y dévoile la genèse de son roman et ses emprunts. Celui qu'il a fait à Jacques Prévert n'est pas le moindre. Il s'agit d'une citation utilisée dans son livre : "Je vous salis ma rue, pleine de crasse".

    Pascal Bruckner, La Maison des Anges, éd. Grasset, 2013, 315 p.