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jack nicholson

  • Glaçant Shining

    L’‎Œil du frigo est de retour avec le film Shining qui a droit à une mise en perspective frigorifique. On croyait avoir tout dit au sujet du chef-d’œuvre de Stanley Kubrick et adaptation d'un roman de Stephen King que le maître de l'épouvante ne portait pas sur son cœur. Comme quoi, même les génies peuvent se tromper. Mais passons. Philippe, notre chroniqueur de L’‎Œil du frigo, nous explique comment une scène sans effets spéciaux particuliers est capable de créer des tensions capables de plonger n'importe quel spectateur dans une véritable crise de nerfs.

    Je n'ai pas résisté à attraper cette scène de Shining. On ne présente plus ce film complément fou de Kubrick, avec un Jack Nicholson en transe. Mais ce qui m'intéresse, c'est cette mise en frigo que je ne pouvais pas laisser passer. Bon, d'accord : on est dans une chambre froide, un frigo géant dans lequel on peut rentrer entièrement. D'autant qu'on a vu à plusieurs reprises que certaines femmes étaient enfermées dans des frigos dont l'espace était plus que réduit. En écrivant cette phrase, je me dis : "Tiens, c'est souvent des femmes qui sont enfermées dans des frigos au cinéma..." Sauf dans Shining. Y aurait-il un coup de Weinstein dans l'histoire ?

    Mais revenons à notre Frigo. La lenteur du dépôt du corps de Jack dans la chambre froide est vraiment superbe. Imaginez traîner votre sac de victuailles jusqu’au frigo version Shining. Ça mérite qu'on s'y attarde. Ceci dit, c'est un peu ce qu'on fait quand on habite en étage élevé pour mettre nos courses au frais. On fait du "Shining-frigo". Comme quoi, au cinéma il n'est pas nécessaire de beaucoup d'effets spéciaux pour créer une tension. Mettre un corps au frigo, voir la porte qui coince, et déjà on tremble que Jack le fou ne trucide la pauvre Wendy qui, j'avoue, a l'air complètement dépassée, voire au bord du burn-out. Le repos après le Frigo.

    Il faut dire que Kubrick la malmène particulièrement : même avec son couteau et la porte blindée de la chambre froide fermée avec un loquet, elle stresse un max. Jack hurle derrière la porte et la contre-plongée rend hommage à cette prestation fabuleuse d'un homme enfermée dans ce frigo appelé à devenir sa dernière demeure. 

    Jack pourrait se reposer là, faire un bon festin et calmer ses neurones au frais, surtout avec son mal de tête. Mais non : il abuse de cette hospitalité frigorifique en cognant sur cette porte innocente. En tout cas, on sait que dans une chambre froide cela ne marche pas comme dans un frigo : la petite loupiote ne s’éteint pas lorsqu'on ferme la porte.

    Pensez à voir ou revoir ce film : installez-vous confortablement et laissez monter la froidure de l'histoire.

    ODF

    Shining, épouvante de Stanley Kubrick
    avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd et Scatman Crothers
    Etats-Unis, 1980, 119 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Shining frigo"

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  • Un frigo de dingues

    Notre partenaire L’‎Œil du Frigo propose cette semaine de s'intéresser à un chef d'oeuvre du cinéma, Vol au-dessus d'un Nid de Coucou. Pour ce film de Miloš Forman,  il sera bien entendu question d'une scène de frigo. Mais que vient-elle faire dans ce film inoubliable ?    

    Voilà un film culte, un film qui pousse à la liberté, à vivre et à se sentir vivant. On ne peut que remercier Miloš Forman pour ce film extraordinaire. Evidemment, comme bon nombre de réalisateurs il a mis un frigo dans son film. Je ne sais pas si c'est pour l’esthétisme ou par pure folie... En grosn enfermez dans un pièce un tas de fous avec quelques présences féminines et fermez la porte... du frigo tout en éteignant la lumière (vous vous souvenez de la loupiote qui est éteinte quand on ferme la porte ?) : vous obtiendrez un carnage de dingues...

    Ici la pièce est l'extrapolation du frigo qui est d'ailleurs grand ouvert , on ne sait pas trop pourquoi ! Miloš Forman aurait voulu enfermer tout le monde dans son frigo, mais franchement autant de fous dans un frigo cela aurait tenu de l'exploit. Pas sûr que Jack Nicholson ait des talents de contorsionniste. Bref, cette pièce devient le frigo à fous, là où on met les dingues cabossés, les fous pathologiques et les épris de la vie trop dingues pour être dans le moule de la société. Puis, la porte s'ouvre et là le carnage est visible. Il ne faut pas mélanger les aliments sur une même étagère,(comme les fous dans une même pièce) : c'est pour cela que les frigos sont verticaux et non horizontaux. Il fallait y penser. À chaque étagère son type de nourriture, à chaque pièce son fou. Ici, toutes les folies se mélangent, se contaminent , explosent. Pas de bac à fruit : seule la liberté d'être fou compte ou l'inverse, la folie de la liberté... C'est ce qui rend cette séquence si attrayante. Toutes les libertés psychologiques fulminent dans le noir juste éclairée par le frigo. Car, pour ceux qui n'ont pas encore compris pourquoi ce frigo est ouvert, sachez que même un fou sait qu'en ouvrant le frigo dans une pièce engloutie par la nuit il allume une lumière, une loupiote, histoire d'y voir plus clair dans la nuit folle.

    La pièce est saccagée , mais la rigolade, la fendade de poire est au max. Tous sortent, sauf deux qui s'incrustent encore implacablement dans ce vieux frigo ouvert. L’énergie frigoristique tient du mystique. Si vous voulez vraiment laisser sortir les fous qui végètent en chacun de vos invités un soir , enfermez les dans la cuisine et éteignez la lumière. N’oubliez pas d'ouvrir le frigo (rempli tant qu'à faire) . Revenez quelques heures plus tard et faites une photo vous serez surpris à coup sûr. La liberté est au bout de la porte du frigo !

    ODF

    Vol au-dessus d'un Nid de Coucou, comédie dramatique de Miloš Forman
    avec Jack Nicholson et Louise Fletcher, USA, 1975, 133 mn

    Voir aussi :
    "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Vol au-dessus d'un nid de coucou frigo"
     

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