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Moteur, action, tuez !

Qu’on se le dise : après son premier roman Les Réponses, les Etats-Unis tiennent sans doute avec Elizabeth Little leur reine du polar et du crime. Une nouvelle preuve avec son dernier polar, Les Filles mortes ne sont pas aussi jolies. Voilà une auteure non seulement maligne mais qui sait aussi camper des personnages incroyables au caractère bien trempé. Ajoutez à cela l’art de planter les décors – une petite ville dans le Dakota du Nord dans le premier roman et une île du Delaware, dans un hôtel imposant et froid, digne de l’Hôtel Overlook de Shining pour son dernir livre.

Les Réponses parlaient de la fuite d’une ex-prisonnière, détestée par son pays et libérée pour vice de procédure après dix ans de prison. Dans le dernier roman d’Elizabeth Little, c’est une autre femme incomprise qui est au centre du récit, Marissa Dahl, une jeune femme monteuse de films, à qui une boîte de production fait appel. La candidate, intelligente, libre et perspicace, accepte de participer au tournage du prochain long-métrage de Tony Rees sur l’histoire d’un crime jamais élucidé. L’ambiance est détestable pour Marissa, visiblement pas la bienvenue pour tout le monde. 

"Donnez-moi un film, et je trouverai un sens"

"Donnez-moi un film, et je trouverai un sens", confie la narratrice au début de son récit, entrecoupé par des extraits du podcast des inénarrables Grace et Suzy, deux adolescentes perdues dans l’hôtel de l’île Kickout.  Marissa se transforme en détective pour tenter de découvrir l’histoire d’un meurtre resté sans solution, hormis un suspect idéal – l’ex-petit ami devenu un pestiféré. Évidemment, ce serait trop simple.

Parmi les personnages secondaires de ce roman, et hormis les deux jeunes filles dont nous parlions – il y a le tyrannique et talentueux cinéaste Tony Rees, son assistante Anjali, l’acteur sur le retour Gavin Davies. Il y a aussi Liza, jeune et jolie actrice choisie pour incarner le rôle de la victime vingt ans plus tôt et Eileen, sa consœur et aînée, qui a eu son heure de gloire des années plus tôt. Il faut aussi compter sur Isaiah, chargé de la sécurité de la monteuse.

L’intrigue tortueuse se joue du lecteur en proposant une réflexion sur la représentation du crime et sur la vérité cachée derrière les images. Quoi de mieux qu’une monteuse pour les décortiquer et les remonter dans l’ordre ? Elizabeth Little en profite pour adresser quelques coups bien sentis pour le milieu du cinéma. 

Elizabeth Little, Les Filles mortes ne sont pas aussi jolies, éd. Sonatine / éd. 10/18, 2020, 448 p.
https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-filles-mortes-ne-sont-pas-aussi-jolies/9782355843211
https://www.elizabeth-little.com/home

Voir aussi : "Tout le portrait craché de sa mère"

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