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paul simon

  • Le Graceland de Mariama

    La pop ne mourra pas tant qu’elle saura se renouveler, comme le démontre Mariama, dans son dernier album Tears and Sweat. Il y a bien sûr la voix, chaude, souriante et sucrée, servant une pop à la fois rigoureuse et colorée. C’est une world music cool et sans cesse en métamorphose que propose la chanteuse originaire de Sierra Leone : s’y jouent des influences tour à tour mainstream (Raindrops), pop-rock (The Name Of The Game), folk (Never Mind), reggae (Lover’s Dub), funk (Coffee And Wine), voire avec des influences sixties (Stop).

    On se ballade dans Tears and Sweat à la manière d’un jeu de piste musical : un vrai kaléidoscope pour un album aux rythmiques africaines irrésistibles (Summer In My Heart Again). Mariama, que l’on pourrait trop facilement cataloguer comme artiste world, est avant tout une inventeuse de sons, ne se refusant rien, pas même le talk-over et l’électro (In The Wrong Places).

    Sur les pas de Paul Simon

    Un titre illustre le savoir-faire de cette authentique magicienne : Grains Of Widom est une vraie réussite pop, tout en relief et en mouvement. Il semblerait que Mariama marche sur les pas de Paul Simon et de son légendaire et inégalable Graceland (1988). La musicienne s’est entourée d’un très beau monde – Manuel Schlindwein (Selah Sue, Patrice, Akua Naru ou Cody Chesnutt) ou l’Allemande Denyse Kynd – mais aussi d’une armada d’instruments de toutes origines (claviers, basses, balafons du Burkina ou guitares guinéennes) pour pousser des portes et nous entraîner à courir pieds nus à travers le monde : Dancing Shoes ne serait-il pas fait du même cuir que le Gumboots de l’ex de Simon & Garfunkel ?

    À l’écoute de Love, Sweet and Tears, nous redevenons ces gosses innocents, rieurs et piailleurs. Love Sweet and Tears est un album qui appelle à la joie, à l’échange et à la découverte de l’autre. La ballade I Can’t Help Myself – Hard To Explain nous entraîne dans une Afrique à la vitalité revigorante. Mais l’Occident n’est pas en reste, comme le prouve la reprise du standard Nature Boy de Nat King Cole que l’on redécouvre dans une version folk et minimaliste.

    Des moments comme celui-ci, pour paraphraser un des quatorze titres de l’album, ne sont certainement pas oubliables. Tiens, et si on réécoutait le Graceland de Paul Simon ?

    Mariama, Love Sweet and Tears, Rising Bird Music, 2018
    https://heysite.io/mariama/raindrops
    https://www.facebook.com/mariamamusic

    Voir aussi : "Fiona Monbet a plus d’une corde à son archet"

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