Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

De larges et étranges horizons

Si le jazz du XXIe siècle pouvait être attribué à un album, sans doute pourrait-il choisir le futuriste Wallsdown d’Enzo Carniel. Pour preuve, l’illustration en couverture de l’album imaginée par Laure Nicolaï : un paysage sorti tout droit d’un roman de Franck Herbert.

Dans le groupe House of Echo, figure en premier lieu Enzo Carniel. Il est au piano, aux synthétiseurs et à l'électronique. L’accompagnent Marc Antoine Perrio à la guitare et à l'électronique (il est également à la composition pour le titre Winds). Il y a aussi Simon Tailleu à la contrebasse et Ariel Tessier à la batterie et aux percussions.

Wallsdown est un album organique et à bien des égards novateur dans sa manière de faire du jazz une musique du futur, tout en puisant largement dans des influences tous azimuts, à l’exemple du titre Dreamhouse, avec ses rythmiques tribales ou Ruines circulaires, se nourrissant de pop-rock.

Avec l’électo-jazz – le mot est lâché – de Rituel Horizon, nous sommes dans une musique des sphères, et presque new age ("Break the wall / open your mind"), dans lequel le piano étincelant d’Enzo Carniel se mêle à des sons électroniques et planants (Wallsdown, Winds ).

Une réincarnation du jazz cool au XXVe siècle, dans l’univers de Buck Rodgers

Mais l’univers SF du musicien sait se faire aussi sombre que Blade Runner (Tones of Stones), une gravité traversée dans d’autres morceau d’espaces sonores lumineux, à l’exemple de Traya ou de Lune, un titre aux accents debussyens, comme si le compositeur de Pelléas et Mélisande venait s’asseoir quelques minutes devant un clavier de synthétiseur.

L’auditeur se laissera porter par Unwall, aux arabesques de couleurs, de sons, de rythmes et de flux et reflux, comme une réincarnation du jazz cool au XXVe siècle, dans l’univers de Buck Rodgers.

Pour marquer la sortie de l'album Wallsdown, Enzo Carniel a décidé de confier la vidéo à l’artiste plasticien Louis-Cyprien Rials. Celui-ci nous emmène dans l’intérieur des appartements abandonnés du complexe Al-Sawaber bâti en 1981 par l’architecte Arthur Erickson, et qui fut l’un des endroits les plus multiculturels du Koweït, mélangeant des habitants de toutes les confessions et origines lorsque le bâtiment fut abandonné après la guerre du Golfe en 1990.

C’est dire l’ambition universelle de Wallsdowsn, poussant les murs de tout côté et élargissant les horizons bien au-delà du jazz :  "J’ai imaginé une relation entre les différents plans sonores de cette musique, allant de la Terre à l’Esprit (de la pierre à l’électronique) : comme une connexion intemporelle où la matérialité et la spiritualité se fondent l’une dans l’autre..."

Enzo Carniel & House of Echo, Wallsdown, Jazz&People, 2020
https://www.enzocarniel.com
https://www.facebook.com/jazzenzo

Voir aussi : "Jazz Méditerranée"

Tenez-vous informés de nos derniers blablas
en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

Suivez aussi Arsène K. sur Twitter et Facebook

Les commentaires sont fermés.