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ben l’oncle soul

  • Brassage musical

    Je vous parlais il y a peu des Headshakers et de leur jazz mêlé de funk. Voici, avec l’album Higher, le troisième album des Big Funk Brass, une autre de ces rencontres musicales passionnantes où se mêlent le jazz (Rain, Little Man), le son des brass-bands de la Nouvelle Orléans, le funk (Move Your Fonky Booty) et même le hip-hop (Rock The Stage). Pour enregistrer cet album intégralement autoproduit, le groupe a élu domicile au studio Gil Evans à Amiens.

    Big Funk Brass montre qu’il n’a peur de rien lorsqu’il s’avance sur des terres à la fois si proches et si lointaines. Outre Teach You To below, en featuring avec FP, très dansant et rythmé, le groupe vient se mesurer avec du jazz cool et à la rigueur impeccable (Caol Ila).

    Après un début sous les promesses du rap, Higher s’impose comme ce qu’il est : un album de jazz chatoyant, coloré, joyeux et dense (Fireworks, Manhunt, Lucky Fucker).

    Pour Higher Funk le groupe des Big Funk Brassss s’est carrément offert la collaboration de Ben L’Oncle Soul. 

    L’album se termine par Make Your Choices, avec cette fois un jazz tournant les yeux vers les caraïbes.

    Big Funk Brass, Higher, 202
    http://bigfunkbrass.fr
    https://www.facebook.com/bigfunkbrass

    Voir aussi : "Les doigts dans le nez"

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  • Cinquante nuances de spleen

    C’est le spleen dans tous ses états que nous propose Guillaume Poncelet dans son album solo « 88 ».

    Le musicien surdoué aux collaborations multiples (Claude Nougaro, Stevie Wonder, Ben L’Oncle Soul, Mc Solaar, Joyce Jonathan ou Ayo) propose un premier opus étincelant, mélancolique et dans une veine minimaliste. Il faut chercher du côté du groupe Rachel’s (Music for Egon Schiele) pour trouver la trace d’un tel album moderne piochant du côté de la musique de chambre, de la pop comme du courant minimaliste.

    « 88 » déroule seize titres aux troublantes sonorités, tour à tour délicates, sombres ou oniriques. Album instrumental, à l’exception notoire des deux derniers morceaux (Last Breath et Mon terroir), cette œuvre de Guillaume Poncelet offre une vaste gamme de sons, de nuances et d’influences pour offrir un tout cohérent et passionnant.

    La sonate Morning Roots peut rappeler le répertoire de Michael Nyman, avec ce minimalisme assumé, à l’instar d’Iceberg ou d’Après, renvoyant, eux, au courant répétitif américain. Le mystérieux morceaux Duty séduit par ses touches debussyesques, lorsque les titres Homo Erectus, Le Cahier ou L’Ennui évoquent l’écriture mélodique de Yann Tiersen.

    Minimalisme, pop et musique de chambre

    Guillaume Poncelet ne craint pas de faire appel à l’électronique dans l’aérien Reverse. Quant à Teano, c’est l’une des très belles réussites musicales de cet album : une invitation au voyage grâce à d’intelligents, puissants et bouleversants accords orchestraux.

    Aussi à l’aise dans le jazz que dans le répertoire contemporain, Guillaume Poncelet propose de passionnantes compositions de free jazz que François Jeanneau n’aurait pas reniées : le délicat Gus Song ou cet hommage à la Nouvelle Vague qu’est Au Bout du Souffle.

    Il faut également saluer l’audace du crépusculaire Derrière la Porte, le charme automnal d’Othello ou le nostalgique, onirique et langoureux The Two Of Me.

    « 88 » se termine avec deux exceptions notables : les titres vocaux Last Breath, avec le musicien néerlandais Thomas Azier (célèbre en France pour ses collaborations avec Stromae) et Mon Terroir, un slam de Gaël Faye, auteur en 2016 du Goncourt des Lycéens Petit Pays.

    Guillaume Poncelet, pianiste exceptionnel, nous offre avec « 88 » plus qu’un album spleen : un compagnon pour nos journées et nos nuits. Un véritable ami pour ainsi dire.

    Guillaume Poncelet, « 88 », Blend, 2018
    https://guillaumeponcelet.bandcamp.com
    En concert au Centquatre-Paris (104), 13 février 2018 (complet)