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  • Vernon et ses amis

    Je m’aperçois que je ne vous ai pas parlé d’une des séries françaises attendues du premier semestre 2019. Une série qui est aussi l’adaptation du cycle de romans de Virginie Despentes, Vernon Subutex.

    Vernon Subutex est le nom très psychédélique du personnage interprété par Romain Duris tombant dès les premières minutes dans une spirale infernale. Expulsé de son appartement, cette figure de l’underground des années 80-90 ne peut emporter avec lui que quelques biens personnels, mais aussi quelques disques cultes, modestes souvenirs de ses glorieuses années dans le milieu pop-rock.

    Très vite, c’est sur le terrain de la musique que nous entraîne Vernon Subutex qui trouve refuge auprès d’un de ses amis, Alex Bleach, musicien rock parvenu à une petite notoriété, mais qui finit par décéder d’une overdose le soir-même, non sans toutefois avoir laissé un enregistrement de confessions explosives, que Vernon Subutex emporte avec lui avant de fuir. Bientôt, une chasse à l’homme pour retrouver le fuyard sans domicile fixe : amis bien intentionnés et professionnels qui voudraient bien récupérer les cassettes et le témoignage sulfureux de Alex Bleach se croisent et s'affrontent.

    Un hommage à l’underground

    Cette adaptation de la trilogie de Virginie Despentes était très attendue, a fortiori avec Romain Duris dans le rôle de Vernon, dont il endosse le costume avec un naturel déconcertant : tour à tour humain, déconcertant, émouvant, agaçant, séduisant ou bouleversant, Romain Duris incarne un homme à terre mais qui se bat pour survivre, sans savoir qu’il détient des cassettes – un hommage au film Diva de Jean-Jacques Beineix ?– qui peuvent permettre son salut autant que sa perte.

    Dans cette longue course à travers un Paris décrit comme une jungle impitoyable, d’autres personnages font plus que tirer leur épingle du jeu. Il y a d’abord Céline Sallette, en Hyène roublarde mais non dénuée de scrupules, Laurent Lucas, impitoyable et d’un cynisme sans appel, ou encore Flora Fischbach, dont Bla Bla Blog avait parlé pour ses débuts prometteurs sur la scène pop-rock, et qui fait ici des premiers pas convaincants dans le rôle d’Anaïs, en jeune assistante candide dans un vrai panier de crabes.

    Que Fishbach, figure montante de la musique, figure dans cette série qui est aussi un hommage à l’underground, n’est pas un hasard et même plutôt un clin d’œil réjouissant. Vernon Subutex surfe sur une forme de nostalgie d’une période révolue, accentuée par une bande-son d’une belle richesse : The Stooges, Ramones, Daniel Darc, Kim Wilde, Les Thugs ou Janis Joplin. Plein les yeux, plein les oreilles.  L'aspect social des romans de Virginie Despentes est largement gommé, mais c'est au profit d'une chasse à l'homme atypique, avec un Romain Duris portant à bout de bras cette série s’accélérant dans les derniers épisodes.

    Vernon Subutex, comédie dramatique de Cathy Verney, avec Romain Duris, Céline Sallette, Flora Fischbach, Philippe Rebbot, Florence Thomassin, Laurent Lucas et Emilie Gavois-Kahn, saison 1, 9 épisodes, France, 2019, Canal+
    https://www.mycanal.fr/series/vernon-subutex

    Voir aussi : "Fishbach au casting de ”Vernon Subutex”

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  • Mathieu Sempéré, classique mais pas trop

    Avec Mathieu Sempéré, le classique endosse des habits étonnants, porté par une personnalité assez incroyable et surtout une voix unique. Car le ténor a ayant officié au sien du groupe des Stentors et fait partie de ces artistes ayant à cœur de décloisonner les genres. Après son album Tant de chansons qui nous ressemblent reprenant des standards de Jacques Brel, Gilbert Becaud ou Édith Piaf, c’est au répertoire classique qu’il s’attaque avec son dernier opus, Engrenage symphonique, financé grâce à une campagne Ulule.

    Mathieu Sempéré prend à bras le corps des chefs-d’œuvres archi-enregistrés pour leur insuffler ce modernisme et cette proximité si caractéristique de la chanson. Outre des adaptations originales, le stentor propose quatre reprises devenues pour certaines elles-mêmes des classiques : Le prélude de Bach de Maurane, le concerto d’Aranjuez interprété à l’origine par Richard Antony, le septuor de Brahms (Dave) et le liebertango de Piazzola chanté par Guy Marchand.

    Engrenage symphonique, prévu à la rentrée, vient en continuité de sa tournée qui lui a permis de rôder plusieurs titres. Avouons bien volontiers qu’il faut du coffre et de l’audace pour faire tomber les frontières entre classique et cet art réputé "mineur" et "populaire" qu’est la chanson.

    Nous ne dirons pas que Mathieu Sempéré dépoussière le classique

    Vent du désert propose ainsi une revisite sombre mais aux belles percées lumineuses de l’adagio de la l’allegretto de la 7e symphonie de Beethoven. Pour la reprise de la Danse macabre de Saint-Saëns, Mathieu Sempéré joue avec l’orchestration survitaminée pour proposer une version à la fois fidèle à l’esprit de l’original et lorgnant autant du côté de l’opérette que de Bobby Lapointe.

    Il est impossible de ne pas parler de la reprise du Prélude de Bach de Maurane. La version électro pop permet une vraie redécouverte des paroles de l’artiste belge décédée l’an dernier : "Toi les pieds dans les flaques / moi et ma tête à claques / j'ai pris les remorqueurs pour des gondoles / et moi, moi je traîne ma casserole / Dans cette décharge de rêve en pack / qu'on bazarde au prix du pétrole / pour des cols blanc et des corbacs / qui se foutent de Mozart, de Bach."

    Nous ne dirons pas que Mathieu Sempéré dépoussière le classique, qui reste indémodable et solide comme l’airain. Mais disons que Bach, Beethoven ou Saint-Saëns prouvent une fois de plus qu’ils restent des sources d’inspiration très actuelles.

    Mathieu Sempéré, Engrenage Symphonique, autoproduit
    sortie prévue en septembre 2019

    www.mathieusempere.com
    https://fr.ulule.com/album-mathieu-sempere

    Voir aussi : "Les Variations Gouldberg"

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  • Twilight Zone chez Castel

    La série culte The Twilight Zone est à l’honneur chez Castel le mercredi 24 Juillet, de 22 heures à 4 heures du matin avec un événement placé sous le signe de l’art contemporain, de la création et des sens et proposé par le directeur artistique Gwenaël Billaud.

    Cette galerie a su depuis imposer un nouveau concept de soirées investies par l'art moderne et contemporain, dans le cadre desquelles participent performeurs, artistes, DJs, et personnalités du monde de l'art. Le temps de la soirée, l'espace se transforme en galerie éphémère, un club artistique en somme où la nuit rend hommage à la création contemporaine – sous le regard de Rod Steiger donc.

    Outre la diffusion des épisodes de La Quatrième Dimension, la soirée verra l’intervention de plusieurs artistes et performeurs : Daniela Zuniga, alias Nina Zun (artiste vidéo), Valéry Grancher (webartiste), Neil Lang, Pierre Bénard "osmoart" (parfumeur), Jakob Liu Wächter (shooting art mode), avec également un live d’Alexandre Bruni-Sarkozy, un live painting de Corentin Bouchaert, une performance de Super-Lexie et une lecture publique de Nenad Milosavljevic.

    Les Dj set Eric Pajot et Gwenaël Billaud viendront compléter cette nuit placée d’une autre dimension sous le signe de Twilight Zone.

    The Twilight Zone, La Galerie
    Castel, 15, rue Princesse, Paris 6e arrondissement
    https://galeriebillaud.blogspot.com
    https://www.facebook.com/galeriegwenaelbillaud

    Voir aussi : "Grande exposition de poche"